Repiquage des plantes

Plantation : tout sur le repiquage

Le repiquage de nos jours en vidéo

 



Repiquage de pleine terre en pépinière.

— Le repiquage en pépinière est très avantageux à plusieurs plantes potagères qui ne peuvent être semées en place,
telles que les choux, les céleris, etc.; il favorise l’émission des racines, et le développement extérieur de la plante; par le repiquage, on obtient des individus
bien ramifiés, parfaitement constitués, dont la reprise est assurée lors de la mise en place. Les sujets que l’on soumet au repiquage doivent être choisis dans
leur bas âge, lorsque les deux premières feuilles commencent à se développer; trop vieux, ils s’accommoderaient mal de ces repiquages successifs et devien-
draient moins beaux.

Il est nécessaire que le sol où doit s’effectuer le repiquage soit récemment labouré et ameubli. Si l’on repique pendant les chaleurs, on paillera légèrement, et
l’on n’opérera que le soir; si les chaleurs sont très fortes, on ombre pendant les trois ou quatre jours qui suivent le repiquage.

Ce travail, sans être difficile, exige cependant du soin et de l’attention. D’abord, on doit l’exécuter promptement, et observer que le jeune plant soit en parfait
contact avec le sol, sans trop de tassement, et le trou convenablement comblé en dessous. On veille aussi à ce que les racines ne soient, en aucune façon,
rebroussées, ce qui produirait un fâcheux effet pour la reprise.

Plantation a demeure.

– Lorsqu’un plant est assez développé, soit qu’il ait été repiqué en pépinière, soit qu’il ait été laissé sur la planche, on doit le
planter à demeure; cette opération se fait comme celle que nous venons d’indiquer, avec cette différence que la distance des sujets entre eux est calculée selon
leur propre développement. On plante généralement en échiquier ou quinconce, et, aussitôt la plantation faite, on arrose.

Dans certains sols secs et durs, en été, on donne une mouillure superficielle avant de repiquer, ce qui empêche la terre d’obstruer les trous, et contribue à la
rapidité du travail.

Pour les plantations de piments, aubergines, melons, élevés sur couches, on conserve le plus possible des mottes aux racines; on creuse au préalable les trous avec
la bêche ou la binette, et l’on se sert de la houlette pour faire la plantation.

Les sujets plantés de cette manière ne souffrent presque point de ce changement. Les plantations faites avec la houlette sont préférables à toute autre; mais, ce
moyen étant moins expéditif qu’avec le plantoir, on se sert plus communément de celui-ci. Pour les plantations effectuées pendant l’été, on devra choisir un jour
sombre ou pluvieux ; à défaut, on opère le soir; jamais dans la journée, car les rayons du soleil flétriraient les plantes et en retarderaient la reprise.

repiquage des plantes au jardin

Déplantation.

— La déplantation des sujets est également d’une grande importance; au lieu de les arracher avec force, au risque d’en briser presque toutes les
radicelles, ce qui rend la reprise plus lente, on doit, si le sol est un peu dur, se servir du déplantoir, de la bêche, de la houlette ou de la fourche; on plonge
l’outil profondément dans la terre qu’on soulève par grosses mottes, puis on retire les jeunes plants sans rompre les racines. Si le terrain est trop sec, on
arrose quelques heures avant l’arrachage. Autant que possible, en arracher peu à la fois, pour éviter que les plants se flétrissent.

Préparation des plants.

— Beaucoup de jeunes plants, tels que fraisiers, poireaux, chicorées, céleris, etc., doivent subir, avant leur mise à demeure, une
préparation qui consiste à retrancher la moitié des feuilles environ, ainsi qu’une partie des racines. Les chicorées et scaroles paraissent monter moins vite au
printemps, si on a la précaution de leur trancher suffisamment le pivot. Cette préparation est utile, car elle favorise l’équilibre entre les parties aérienne
et souterraine, c’est-à-dire entre la tige et la racine. Règle générale, toutes les plantes que l’on repique doivent avoir leur pivot tranché; elles se comportent
mieux dans l’avenir.
Le persil, par exemple, qui jusqu’à présent a été considéré comme devant être semé en place, donne de magnifiques produits, lorsqu’il est soumis au repiquage, et
qu’on a, au préalable, coupé le pavot.

Repiquage sur couches.

— Le repiquage sur couches diffère sensiblement do celui de pleine-terre. Les tomates, piments, aubergines, que l’on sème de bonne heure
et très dru, sur un espace relativement restreint, doivent être repiqués lorsque les premières feuilles commencent à paraître; la couche doit être convenablement
préparée, et chargée de bon terreau; le repiquage terminé, on arrose, on couvre de châssis que l’on tient fermés pendant quelques jours pour faciliter le
redressement. On donne ensuite de l’air, en observant que les jeunes plants ne s’étiolent point, et qu’il n’y ait point surabondance d’humidité ; on ombre s’il est
nécessaire.