Panais – Culture du panais

Culture du panais aujourd’hui :





Culture du panais selon nos anciens :

culture du panais
Il y a trois espèces de panais : le long, le rond et le panais de Siam. La première espèce se distingue par la longueur de sa racine, qui est d’une grosseur uniforme, blanche en dedans comme en dehors, irrégulière et raboteuse à l’extérieur, et ordinairement garnie de filaments exhalant une odeur forte et douceâtre. La seconde espèce, qu’on appelle panais rond ou panais à la royale, ressemble à la précédente sous le rapport de la conformation de ses feuilles, de sa tige, de sa fleur et de son fruit; mais sa racine est plus grosse, plus courte, et d’une forme analogue à celle d’un navet rond. La troisième, qu’on nomme panais de Siam ou panais bâtard, ne diffère de même que par sa racine, qui tient le milieu entre les deux autres, n’étant ni si longue que la première, ni si courte que la seconde, mais beaucoup plus enflée du côté de la tête que dans le surplus de sa longueur; sa chair est aussi un peu plus jaunâtre.

La plus estimée de ces trois espèces de panais est celle de Siam, dont la peau est plus fine, et la chair plus tendre et plus moelleuse. Le panais rond passe pour plus hâtif, et convient mieux que le panais long pour les terres qui ont peu de fond.

La culture du panais ne diffère en rien de celle de la carotte. Cette plante bisannuelle supporte très bien la rigueur de l’hiver. On arrache au printemps la quantité de racines dont on a besoin pour donner de la graine, et on les replante à 30 ou 40 centimètres de distance. Au mois de juillet, quand les tiges ont à peu près atteint leur hauteur, on a soin de les lier à des échalas : car sans cette précaution elles ne tarderaient pas à être renversées par le vent. La graine mûrit au mois d’août.

culture panais

La culture champêtre du panais, pastinaca saliva, est encore peu répandue en France, ses racines sont cependant plus nourrissantes que celles de la carotte, et plaisent beaucoup au bétail.

Le panais demande un terrain assaini, profond et bien ameubli.

Sa culture est la même que celle de la carotte; seulement il faut que le terrain soit labouré plus profondément.

Il rapporte autant que la carotte.

Les notices que plusieurs agriculteurs Anglais ont publiées sur le panais prouvent que cette plante mérite plus d’attention qu’on ne lui en a accordé jusqu’à présent. Il a sur les autres racines l’avantage de supporter parfaitement les gelées lorsqu’il est en terre, et de pouvoir attendre le printemps pour être consommé.

Semis panais :

semis panais

 

jardinage bio

 

Culture du panais.

— Le panais est d’une culture facile, il s’accommode de tout terrain suffisamment amendé et frais ; les terres un peu fortes semblent mieux lui convenir.

On sème au printemps, à la volée ou mieux en lignes espacées de 40 centimètres, on recouvre suffisamment la graine qui est d’une germination capricieuse; lorsque les plants commencent à être forts, on les éclaircit, et on repique dans les endroits où la graine a manqué, après avoir toutefois rogné l’extrémité des feuilles.

On bine, on sarcle plusieurs fois pendant la belle saison, on arrose, on paille si le terrain est trop sec. Le panais est très rustique, il résiste aux plus fortes gelées, la récolte peut donc se faire à mesure des besoins. Cette plante est surtout cultivée dans le Nord, en Normandie, en Bretagne, aux environs de Paris, mais dans le Midi on le cultive peu.

Variétés.

— Panais rond, le meilleur. — Panais long à couronne creuse. – Panais demi-long de Guernesey.— Panais amélioré (Le Bian).

Graines de panais.

— Le panais monte à graine la seconde année du semis en juillet août; lorsque les ombelles changent de couleur, on les coupe et on les étend sur des toiles qu’on expose au soleil pour achever de les mûrir. Elles se détachent très facilement de leur réceptacle. La durée germinative n’est que d’une année.

Maladies du panais, Animaux nuisibles.

— Les limaces et escargots dévorent les jeunes semis naissants ; le ver blanc ronge parfois la racine.

Que faire avec le panais

— Le panais est l’indispensable d’un bon pot-au feu. On le mange également au gras ou en sauce blanche; c’est, dit-on, une excellente nourriture pour les chevaux.