Coing et Cognassier – Planter un cognassier

Planter un cognassier

Le cognassier est encore un des arbres fruitiers dont la culture est le plus ancienne. Les Grecs avaient dédié le fruit de cet arbre à Vénus et en décoraient les temples de Chypre et de Paphos. Pline et Virgile font l’éloge de cet arbre dont les Romains paraissent avoir possédé des variétés moins âpres que celles que nous connaissons. Aujourd’hui le cognassier est cultivé surtout pour en obtenir de jeunes sujets destinés à recevoir la greffe d’autres espèces, et notamment du poirier. Toutefois on le cultive encore comme arbre fruitier dans quelques localités du centre et du midi de la France. Dans ces contrées, les fruits sont confits, ou bien on en forme diverses sortes de conserves, de pâte de coing, de gelées de coing, etc… et qui sont aussi saines qu’agréables. Les pépins du coing sont également employés a divers usages à cause du mucilage abondant qui recouvre leur surface.

planter un cognassier

Espèces et variétés. — On cultive les deux espèces de cognassiers suivantes:

Le cognassier commun (Cydonia communis). Il a donné lieu à quelques variétés parmi lesquelles nous citerons les deux suivantes:

Le coing pyriforme; fruit de médiocre grosseur, à surface un peu rugueuse, presque aussi large que haut.

Le coing oblong; fruit très gros, présentant la forme d’une barrique.

On distingue encore deux autres races, le cognassier d’Angers et le cognassier de Doué, plus vigoureuses que les précédentes, et préférées, à cause de cela, pour servir de sujets. .

La seconde espèce est le cognassier du Portugal (Cydonia Lusitanien). C’est l’espèce la plus estimée, celle qui donne les fruits les plus recherchés. Ce cognassier est le plus grand de tous, et le plus propre à recevoir la greffe des poiriers vigoureux, qui ne peuvent subsister sur le cognassier à petites feuilles. Il donne aussi le plus beau et le meilleur fruit, mais il en produit peu.

Ses bourgeons sont longs et forts, d’un vert brun, très tiquetés de petits points fauves; ses boutons sont aplatis, comme collés à la branche. Les pétales de sa fleur sont concaves, disposés en forme de rose, teints par les bords extérieurs d’une belle couleur de rosé claire, légèrement lavés de la même couleur en dedans. Ses feuilles sont blanches, d’un vert clair en dedans, et couvertes d’un duvet fin et épais en dehors. Son fruit est gros, long, anguleux et mal arrondi sur son diamètre. La peau du fruit est jaune et couverte de duvet. Sa chair est plus tendre et meilleure que celle des autres coings.

Climat et sol. — Les deux espèces de cognassiers dont nous venons de parler sont originaires des parties méridionales de l’Europe et plus particulièrement de Cydon, dans l-ile de Crète. Aussi ces deux arbres donnent-ils leurs plus beaux produits dans le centre et dans le midi de la France. Ils préfèrent aux autres les sols de consistance moyenne, substantiels et un peu frais.

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Culture du cognassier

Le cognassier peut être cultivé à haute tige dans les vergers, ou en cône, en vase et en contre-espalier dans le jardin fruitier. On lui applique, pour la formation de sa charpente, les soins que nous avons décrits plus haut pour le poirier.
L’odeur désagréable des fruits du cognassier le fait reléguer dans le coin le plus reculé et le moins fréquenté du jardin. Il ne demande aucune culture. Les cognassiers à grandes feuilles reçoivent la greffe des poiriers, et la nourrissent beaucoup mieux que les cognassiers à petites feuilles, sur lesquels les espèces vigoureuses ne peuvent subsister.

Planter un cognassier de nos jours :





Taille du cognassier

On a dit que la taille était pernicieuse pour cet arbre, qu’on devait l’abandonner à lui-même, en l’empêchant seulement de perdre la forme qu’on lui avait imposée.
Nous ne partageons pas cette opinion. Nous avons taillé, pendant plusieurs années, des cognassiers soumis à la forme conique, et nous avons constamment remarqué que les fruits que nous obtenions étaient plus volumineux et tout aussi abondants que sur les arbres non taillés. Nous pensons donc qu’on devra les soumettre à cette opération lorsqu’on aura en vue la production des fruits.

Les boutons à fleur du cognassier naissent sur de petites brindilles développées l’année précédente, et placées sur toute l’étendue des branches principales. Ces boutons donnent lieu à un bourgeon feuille qui s’allonge de 5 à 6 cm, et épanouit une fleur à son sommet. Les autres bourgeons non florifères développés par la même brindille sont pincés pendant l’été pour les empêcher de s’allonger outre mesure. Lors de la taille d’hiver suivante, la brindille primitive est taillée, afin de refouler la sève vers sa base et d’arrêter son allongement. Les deux nouvelles brindilles qu’elle porte sont taillées, l’une à fruit sur le bouton à fleur le plus rapproché du sommet, l’autre à bois sur un des boutons à bois destinés à produire de nouveaux bourgeons pour asseoir la taille l’année suivante, et ainsi de suite chaque année, de façon à obtenir à chaque point une ou deux nouvelles brindilles.

Taille du cognassier de nos jours :

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