Baselle – Culture de la baselle

Origine de la baselle. — Indes Orientales.

En Amérique, où on la cultive beaucoup, on la connaît sous le nom de Brèdes d’Angole.

En France, on la désigne sous plusieurs noms, tels que Epinard du Malabar, Epinard d’Amérique, Epinard de Chine, Epinard des Indes.




Culture de la baselle.

— La baselle est peu cultivée ; c’est un tort, car elle est facile à cultiver et peut rendre service en été, alors que l’épinard qu’elle remplace avantageusement monte à graine si facilement.
Dans son pays, la baselle est bisannuelle; mais, dans notre région, c’est comme plante annuelle qu’elle doit être traitée; peut-être que dans le Midi, sur les bords de la Méditerranée, elle pourrait être considérée comme dans son pays d’origine, c’est-à-dire bisannuelle.

D’une culture très facile, la baselle s’accommode de tout bon terrain bien fumé et chaud. On la sème sur couche en mars pour être repiquée en mai, en choisissant toujours la meilleure exposition. On peut aussi semer en place après le 15 mai en lignes espacées de 40 centimètres. Les arrosements devront être copieux et suivis.

Les tiges de cette plante étant quelque peu volubiles, on fera bien, pour avoir une meilleure production, de les ramer avec des branchages garnis de nombreuses ramifications à la base. Pour les semis faits en place et en lignes, on éclaircit, s’ils sont trop épais, de façon à laisser un espace de 10 centimètres au moins entre chaque plante.

culture de la baselle

Graines de la baselle.

— Placée à bonne exposition, la baselle produit en abondance de bonnes graines. Gomme elles ne mûrissent que successivement, on devra les cueillir à mesure qu’elles paraîtront bonnes ; aussitôt ramassées, on les étend quelques heures au soleil et on achève de les faire sécher et mûrir à l’ombre. Elles se conservent bonnes pendant cinq ans ; 30 grammes contiennent 1010 graines; le litre pèse 460 grammes.

Maladies de la baselle, Animaux nuisibles.

— Les escargots et les limaces sont très friands des jeunes feuilles ; quand les semis commencent à lever, on fera bien, pour les empêcher d’être dévorés, de les saupoudrer de suie, de cendres ou de chaux en poudre.
L’altise ou puce de terre attaque parfois la baselle, surtout dans les années sèches.

Usages.

— Les feuilles, qui sont épaisses et charnues, s’emploient comme celles de l’épinard ; elles ont un goût plus fin et moins fade, et on prétend même qu’elles sont d’une digestion facile, et plus saines que les feuilles d’épinards.
Dans l’Inde, les fruits de la baselle rouge servent à teindre les indiennes, de même qu’au Sénégal, mais cette teinture est peu solide.

Variétés de la baselle.

— Il y a plusieurs variétés, presque toutes comestibles ; les meilleures sont : Baselle rouge et Baselle blanche, la plus appréciée.

Baselle de Chine à très large feuille, peu cultivée.