Tomate – Planter des tomates

Planter des tomates aujourd’hui :




Planter des tomates comme nos anciens

Culture de pleine terre.

– La tomate est une plante qui réussit bien dans tous les sols suffisamment fumés, il lui faut de bons engrais énergiques.
On sème sur couches chaudes, depuis janvier jusqu’à la fin de mars. Une fois les jeunes plants assez forts, on les repique également sur couches tièdes. On arrose aussitôt le repiquage, on ombre les panneaux, pendant quelques jours, pour faciliter la reprise, puis on donne de l’air, chaque fois qu’il est possible, afin d’éviter l’étiolement. Le repiquage est une opération nécessaire à la tomate; par ce moyen, on obtient des sujets bien ramifiés et de bonne venue.

Dans la deuxième quinzaine d’avril pour le Midi, et en mai pour le Nord, on les met en pleine terre, dans un sol récemment labouré. On les dispose en lignes depuis 60 à 80 centimètres, selon les variétés, et par planches de deux rangs. Le sentier plus large doit avoir 80 centimètres à 1 mètre, cette distance est nécessaire pour l’arrosage en été.
Dans certaines contrées du Sud-Ouest, on plante par trous larges de 25 centimètres qu’on emplit de fumier consommé ou de terreau. Quand on plante, on réserve le plus possible de mottes, afin que la reprise soit mieux assurée ; on arrose copieusement après la plantation, et de même pendant tout l’été. On étend du paillis autour des pieds, et environ un mois après la mise en terre, on met un échalas à chaque pied. On choisit pour cela des tuteurs de châtaigniers ou de pins, hauts de 1m10 à 1m50, que l’on enfonce au pied de chaque tomate, où les pousses sont attachées à mesure de leur développement. Dans certaines contrées, on établit des treillages composés de lattes et de tuteurs, posés horizontalement et verticalement, ou bien avec deux fils de fer; le premier à 30 centimètres du sol, et le second à 35 ou 40 centimètres du premier ; tout cela est compliqué, et ne vaut pas un seul échalas placé à chaque pied.
La taille de la tomate est de toute nécessité, elle est facile; on fait choix des deux premières branches se bifurquant, et l’on supprime toutes les autres. On les pince au-dessus du
troisième bouquet de fleurs, pour les variétés hâtives, et au-dessus du quatrième ou cinquième, pour les variétés tardives.
En septembre, pour faciliter la maturité des derniers fruits on les effeuille; l’attache des branches doit être fait avec soin, à mesure qu’elles poussent.

Si, dans le courant de l’été, on peut arroser plusieurs fois avec du purin suffisamment étendu d’eau, on ne devra pas négliger de le faire, car on obtiendra avec cet engrais des résultats magnifiques.

Culture de primeurs.

— La culture des tomates de primeurs est assez lucrative, malgré la concurrence des produits d’Espagne, de Portugal, qui font leur apparition sur nos marchés vers la fin de mars-avril.

On sème en décembre ou dans les premiers jours de janvier, sur couches bien chaudes, pour que les graines soient levées le plus rapidement possible. Une fois le plant assez fort, on le repique en petits pots de 8 centimètres que l’on enterre de nouveau dans une couche. On les prive d’air, pendant quelques jours, pour en faciliter la reprise, qui, sous l’influence de la chaleur de fond, s’opère vite, puis on donne un peu d’air, quand le temps le permet.

Environ trois semaines après le repiquage en pots, on prépare une bonne couche, épaisse de 60 centimètres que l’on charge de 20 centimètres de terreau mélangé de terre à potager; cinq jours après, quand la couche a jeté ses feux, on plante les tomates, à raison de cinq ou sept plants par coffre; on couvre de panneaux et l’on abrite avec des paillassons ou de la litière, pendant le froid.

Lorsque les tomates ont suffisamment poussé, on fait choix des deux plus belles branches et l’on supprime toutes les autres, présentes ou à venir. Ces deux branches sont attachées sur des petits piquets enfoncés dans la couche à une certaine distance du pied. Lorsque ces branches seront suffisamment chargées de fleurs, on en pince l’extrémité; quand le soleil parait, on donne de l’air, on bassine souvent, on arrose chaque pied avec soin, sans excès d’humidité. Quand les fruits sont sur le point de mûrir, on supprime les feuilles qui les entourent pour les avancer. Il faut entretenir de
bons réchauds, qu’il faut souvent remanier ; on exhausse les coffres, quand les plantes arrivent à toucher le verre.

On peut faire cette culture en pots, en les empotant successivement dans des vases plus grands, jusqu’à concurrence de 20 centimètres. Etant transportables, lorsqu’une couche ne chauffe plus, on les remet sur une autre. Les soins sont les mêmes que ceux précédemment indiqués.

Voici encore un excellent procédé, que nous recommandons, et qui donne presque toujours d’excellents résultats.
On sème en septembre sur une vieille couche, lorsque les plants sont assez forts, on les repique, puis on fait des boutures de têtes qui reprennent très bien à l’étouffée sous cloches et sur couches pas trop chaudes. Une fois les boutures racinées, on les met en pots que l’on place de nouveau sur couches, on les conserve ainsi, jusqu’au moment de les mettre en place. Par ce moyen, on obtient des plantes qui, au printemps, produisent beaucoup, sont très saines et très hâtives. Les meilleures variétés, pour ces différents genres de culture sont : La tomate très naine et très hâtive à gros
fruits. — La tomate rouge naine hâtive à feuille crispée, etc.

Graines de tomate.

— Pour récolter d’excellentes graines de tomate, on fait choix des plus beaux fruits, les premiers formés autant que possible. On les laisse bien mûrir sur pied, on les cueille et on les met dans un endroit bien chaud, sous un panneau par exemple; on les dispose côte à côte sur des planches. Quelques jours après, on sort la graine avec une lame de couteau ou une spatule en bois. Cette graine est placée dans un linge solide, une poche de toile un peu claire, on attache bien la partie supérieure, et, en tenant le tout dans un récipient rempli d’eau, on les presse plusieurs fois dans tous les sens, pour en faire sortir la partie visqueuse, il n’y a plus qu’à les étendre sur des planchettes ou des linges, à l’ombre, pour les faire sécher. Elles conservent leur faculté germinative pendant quatre ou cinq années.

Maladies des tomates, Animaux nuisibles.

— Depuis quelques années, les plantations de tomates sont atteintes d’une maladie, assez semblable à celle qui sévit sur la pomme de terre, peronospora infestant. Cette maladie débute généra-
lement vers la fin de juin, attaque d’abord les feuilles, et successivement les fruits, qui sont maculés de taches noires, ce qui les empêche de grossir d’abord et les fait pourrir ensuite.

Plusieurs remèdes ont été essayés ou préconisés; jusqu’à présent, aucun n’a donné de résultats sérieux, au moins que nous sachions. M. Prillieux recommande de traiter plusieurs fois à la bouillie bordelaise, dans laquelle on ajoutera un peu de sulfate de fer. La matière Goulet et Chausse, dont on se sert dans le Bordelais pour combattre le mildiou et qui est un composé de sulfate de cuivre, de sulfate de fer et de soufre, parait l’enrayer quelque peu.

La suie, la cendre et le plâtre brut, mélangés par parties égales et répandus sur les feuilles à l’état liquide ou sec, nous ont donné les meilleurs résultats.

Que faire avec la tomate.

— La tomate est d’un usage général, il s’en fait une consommation considérable dans le monde entier, principalement en Europe et dans les deux Amériques. On en fait des conserves très appréciées l’hiver, ainsi que des confitures.

Dans le Sud-Ouest et le Midi, on mange la tomate crue en salade, seule, ou mélangée au piment. Les jeunes fruits verts se confisent comme les cornichons.

Variétés.

— Les variétés sont très nombreuses, depuis quelques années surtout, l’Amérique nous en a envoyé une certaine quantité, qui ne sont pas toutes de bonne qualité.
Parmi les variétés les mieux appréciées, nous citerons :

Tomate très hâtive de pleine terre. — Excellente, très hâtive, résistant bien à la maladie; convient pour semis de première saison.

Tomate rouge grosse. – Très ancienne variété, de très bonne qualité.

Tomate rouge grosse, lisse (Trophy). – Très beau fruit lisse, chair pleine, très bonne.

Tomate rouge grosse hâtive. – Très bonne et ancienne

Tomate rouge naine hâtive. – Bonne pour la culture de primeurs.

Tomate pomme rouge améliorée. — Très bonne et très productive.

Tomate Chemin rouge hâtive. — Nouvelle variété, très appréciée sur les marchés de Paris.

Tomate président Garfield. – Variété dont les fruits deviennent énormes, de bonne qualité; nous en avons exposé pesant 700 grammes.

Tomate roi Hwmbert. — Variété à fruits allongés, petits, d’assez bonne qualité.
Tomate Mikado écarlate . — Variété nouvelle américaine, à très gros fruits.

Tomate Mikado violette. — Nouvelle, à fruits énormes bien lisses ; comme qualité la précédente est préférable.
Tomate américaine nouvelle n° 400. — Cette variété peu connue, mise dans le commerce par MM. Beney, Lamand et Musset, de Lyon, est très méritante, à tous les points de
vue, fruits très réguliers, de couleur cramoisie foncée, chair fine et savoureuse, contenant peu de graines.
Tomate perfection. — Très productive.
Tomate Livingstone. — Fruit gros, rond et bien lisse, hâtif de couleur écarlate vif.

Tomate Champion. — De provenance américaine ; fruits nombreux, lisses, d’un vert violacé.

Tomate rouge à tige raide de Laye. — Tige droite, très consistante, se soutient sans aucun appui, très peu productive, peu recommandable.

Tomate poire. — Tomate cerise. — Tomate pomme violette. — Tomate jaune ronde. — Tomate jaune, grosse, lisse, etc., toutes de deuxième ordre.

 

 

planter des tomates

 

 

Synonymes de tomates :  Pomme d’amour. Pomme d’or, Pomme du Pérou.

Sous le climat de Paris, les graines de tomates ne peuvent être semées en place comme dans le midi de la France. On les sème sur couche, en mars et avril, pour les transplanter en pleine terre au mois de mai. Bien que la plante végète avec une vigueur étonnante, les tiges n’ont pas assez de consistance pour se soutenir, et elles doivent être attachées à un échalas ou palissées le long d’un mur d’espalier (voir ci-dessous)

Comme toutes les plantes d’une végétation très active, les tomates demandent un sol abondamment fumé et des arrosages fréquents en été. Sans exiger de soins particuliers, il faut, quand elles sont suffisamment chargées de fleurs, pincer l’extrémité des tiges, et, plus tard, supprimer tous les bourgeons, afin de favoriser le développement des fruits.

Quand les premiers froids surprennent les plants de tomates chargés de fruits à demi mûrs, on peut, pour ne pas perdre ceux-ci, suspendre chaque touffe par les racines dans une pièce de l’habitation, où les fruits achèvent de mûrir.

Pour conserver des tomates, on choisit de beaux fruits mûrs, parfaitement sains, qu’on a soin de bien essuyer; ils sont placés entiers dans un bocal à goulot large. On verse par-dessus un liquide composé de huit parties d’eau, une partie de vinaigre et une partie de sel de cuisine, puis on recouvre le tout d’une couche d’huile d’olive d’un centimètre d’épaisseur.

Par ce procédé aussi simple que peu coûteux, la conservation des tomates est pour ainsi dire indéfinie. Par exemple, le secrétaire de la Société impériale et centrale d’horticulture, en a conservé de cette manière qui étaient encore dans le meilleur état au bout de huit ans.

semis de tomates

Graine de tomate

Pour récolter de bonnes graines de tomates, on laisse pourrir quelques fruits, on lave les graines et on les fait sécher à l’ombre. Elles se conservent pendant trois ou quatre ans.

La tomate est un des meilleurs condiments que nous possédions. Son usage s’est popularisé depuis longtemps, grâce au progrès de l’horticulture. Son produit dépasse celui de la pomme de terre. Rien n’est plus facile que de cultiver la tomate en pleine terre. La culture de primeur, sous châssis est plus difficile, mais cependant accessible aux jardiniers de très peu d’expérience.

culture tomate

Culture des tomates de primeur

Pour obtenir des tomates de primeur, on sème en décembre et en janvier, sur couche chaude et sous châssis pour repiquer en pépinière sur couche un peu moins chaude, et même repiquer en pépinière à plus grande distance, sur une troisième couche, avant de les mettre en place. Ces repiquages successifs ont pour but d’empêcher la plante de pousser trop en feuilles et de hâter la fructification; ils sont nécessaires, surtout pour les tomates destinées à mûrir sous châssis, car elles ont toujours une grande tendance à pousser trop vigoureusement.




Vers le mois de février on contre-plante les tomates, élevées en pépinière sous châssis, sur couche tiède, dans des haricots verts de première saison ou dans d’autres récoltes qui doivent bientôt être enlevées. On plante quatre pieds de tomates sous chaque panneau. On couvre la nuit avec des paillassons, on donne de l’air dans le jour, toutes les fois que la température le permet, et l’on arrose avec précaution. On établit les pieds de tomates sur deux branches que l’on attache horizontalement sur des petits piquets ou ce qui est plus simple sur des fils de fer transversaux. Dès que les deux branches réservées sont bien garnies de fleurs, on pince l’extrémité, et l’on supprime toutes les nouvelles pousses qui apparaissent. En un mot, on supprime toute végétation nouvelle au profit des fruits formés, et aussitôt qu’ils commencent à rougir, on enlève toutes les feuilles qui les recouvrent pour accélérer leur maturation. En opérant ainsi on récolte des tomates dans les premiers jours d’avril.

taille des tomates

On peut encore obtenir des tomates de très bonne heure, en les mettant en place, au bord des couches de melons de saison, du côté du nord. Elles servent d’abri aux melons, éloignent les insectes par leur odeur, et donnent des fruits bien avant les tomates mises en place, en pleine terre.

On place des piquets d’un mètre de hauteur, tous les deux mètres, et l’on divise cette hauteur d’un mètre, en trois. On relie les piquets ensemble par trois fils de fer tortillés autour de chaque piquet, et disposés ainsi : le premier à 30 centimètres du sol, le second à 30 centimètres du premier, et le troisième à 30 centimètres du second.

On raidit ces fils de fer à la main autant que faire se peut; puis on plante le long de cette palissade un pied de tomate tous les 80 centimètres. On attache les tomates, au fur et à mesure qu’elles grandissent sur les fils de fer, comme une vigne, en ayant soin de laisser une certaine distance entre les branches, et de supprimer celles qui viendraient obstruer la lumière. Aussitôt qu’une certaine quantité de fruits est noué, on palisse sévèrement toutes les branches sur les fils de fer. On les pince toutes sans exception, et l’on supprime impitoyablement toutes les pousses nouvelles. On arrose très copieusement lorsque les fruits sont bien formés, et l’on supprime les feuilles lorsqu’ils commencent à rougir. Cette palissade, abrite les melons des coups de vent du nord, et est littéralement couverte de tomate vers le mois de juillet. On ne met les tomates en place, à l’air libre, qu’en mai, lorsque les gelées ne sont plus à craindre, ou si on les met en place dans le courant d’avril, on abrite la nuit avec une cloche, jusqu’en mai.

plantation tomate

Culture des tomates en pleine terre

Pour les cultures de pleine terre, on établit également trois fils de fer sur des piquets, les lignes distantes de 1 mètre, et l’on met en place les tomates en quinconce à 80 centimètres, vers le 15 mai. On arrose copieusement pour la reprise, et l’on suspend un peu les arrosements au moment de la floraison pour les redoubler quand les fruits ont atteint la grosseur d’une noisette. La taille est la même que la précédente, et il faut l’opérer énergiquement si l’on veut récolter beaucoup, c’est-à-dire dépenser toute la sève au profit des fruits en supprimant toutes les pousses nouvelles, et avancer la maturation de ceux-ci, en les exposant à l’action des rayons solaires, c’est-à-dire en coupant toutes les feuilles qui les ombragent aussitôt que les fruits ont atteint leur grosseur.

Il reste toujours sur les tomates de pleine terre une certaine quantité de fruits verts à l’approche des gelées. On les cueille avec précaution, et on les met sur de la paille sèche dans une pièce où il ne gèle pas, ils achèvent de mûrir ainsi.

On met les tomates en place dans un carré du jardin, quand on en fait une planche spéciale, on la paille avec soin. On peut contre-planter les tomates avec des salades. On peut aussi contre-planter des planches de salades déjà paillées avec des tomates.

arrosage des tomates