Chaussez vos bottes de jardinage, car nous partons pour un voyage passionnant dans le monde de la culture de l’ananas . Préparez-vous à tout savoir sur ce fruit tropical délicieux et surprenant !
Envie de cultiver l’ananas ? Tout ce que vous devez savoir est ici !
Vous adorez manger de l’ananas ? Ce fruit sucré et juteux qui sent bon les vacances… ☀️ Et si je vous disais que vous pourriez peut-être en faire pousser vous-même ? Ou que vous êtes simplement curieux de savoir comment ce fruit incroyable arrive dans votre assiette ? Alors cet article est fait pour vous ! On va explorer ensemble tous les secrets de la culture de l’ananas, de ses origines lointaines à sa récolte. C’est parti !
Introduction à la culture de l’ananas : Un fruit qui a voyagé ! ️
L’ananas n’a pas toujours été connu dans le monde entier. C’est un fruit avec une histoire riche et une importance économique énorme aujourd’hui.
Histoire et domestication de l’ananas
Imaginez, il y a plus de 3 000 ans, dans la région du sud du Brésil et du Paraguay actuels, les peuples indigènes (comme les Guaranis) cultivaient déjà l’ananas ! Ils l’appréciaient pour son goût sucré, mais aussi pour fabriquer des boissons fermentées (sorte de « vin » d’ananas) et même utiliser ses fibres. Un vrai couteau suisse végétal !
Ce sont les grands explorateurs européens, comme Christophe Colomb lors de son deuxième voyage aux Amériques en 1493 (en Guadeloupe), qui ont découvert ce fruit étrange et délicieux. Ils l’ont trouvé tellement bon qu’ils l’ont ramené en Europe. Mais attention, le faire pousser en Europe était très difficile à cause du climat ! C’était un fruit de luxe, réservé aux rois et aux nobles qui pouvaient se payer des serres chauffées très coûteuses. Symbole de richesse et d’hospitalité, on le sculptait même sur les meubles ou les portes d’entrée !
Grâce aux voyages maritimes, les Portugais et les Espagnols ont ensuite diffusé l’ananas dans leurs colonies en Afrique et en Asie dès le 16ème siècle. Un vrai fruit voyageur !
Importance mondiale et principaux pays producteurs
Aujourd’hui, l’ananas n’est plus réservé aux rois ! Il est cultivé dans de nombreuses régions tropicales du monde. C’est l’un des fruits tropicaux les plus importants économiquement.
-
Champions de la production : Les pays qui en produisent le plus sont :
-
Le Costa Rica (le grand leader mondial ! )
-
Les Philippines
-
Le Brésil (là où tout a commencé !)
-
L’Indonésie
-
La Chine
-
L’Inde, la Thaïlande, le Nigéria… suivent de près.
-
-
Des chiffres impressionnants : Rien qu’en 2020, la production mondiale a atteint près de 28 millions de tonnes ! C’est énorme, vous ne trouvez pas ?
Classification botanique et caractéristiques de la plante
Entrons un peu dans la « carte d’identité » de notre star.
-
Sa famille : L’ananas (nom scientifique : Ananas comosus) appartient à la famille des Broméliacées (Bromeliaceae). C’est une grande famille de plantes tropicales, souvent très décoratives. Vous connaissez peut-être ses cousines : les Tillandsia (« filles de l’air »), les Guzmania ou les Vriesea qu’on trouve parfois en jardinerie. L’ananas est un peu l’exception de la famille, car c’est l’une des rares Broméliacées cultivées pour son fruit comestible à grande échelle.
-
Son type : C’est une plante herbacée (elle n’a pas de tronc en bois comme un arbre) et terrestre (elle pousse au sol, contrairement à beaucoup de ses cousines qui sont épiphytes, c’est-à-dire qu’elles poussent sur les arbres). C’est aussi une plante xérophyte, ce qui veut dire qu’elle est adaptée pour survivre dans des conditions où l’eau peut manquer un peu. Malin !
-
Ses super-pouvoirs botaniques :
-
Plante CAM : C’est un peu technique, mais super intéressant ! CAM signifie « Métabolisme Acide Crassuléen ». En gros, pour économiser l’eau sous le soleil brûlant, l’ananas ouvre les pores de ses feuilles (les stomates) la nuit pour respirer (absorber le CO2) et les ferme le jour pour éviter de transpirer (perdre de l’eau). Ingénieux, non ?
-
Autostérile : Un plant d’ananas tout seul ne peut généralement pas produire de graines viables s’il est pollinisé par son propre pollen ou celui d’une plante identique (même variété). C’est pratique pour nous, car les ananas qu’on mange n’ont pas de graines dures désagréables à l’intérieur ! La multiplication se fait par voie végétative (rejets, couronnes…).
-
Monocarpique : Comme beaucoup de Broméliacées, un plant d’ananas ne fleurit et ne produit qu’un seul fruit principal dans sa vie. Après la récolte, la plante mère va doucement décliner, mais pas de panique ! Elle produit avant cela des rejets (des « bébés » plantes) à sa base ou le long de la tige, qui prendront la relève.
-
Anatomie complète : L’ananas de la tête aux pieds (ou presque !)
-
Racines : Elles sont plutôt fines et servent surtout à ancrer la plante dans le sol et à absorber l’eau et les nutriments près de la surface.
-
Tige : Elle est courte, épaisse et souvent cachée par les feuilles. C’est sur elle que les feuilles, puis l’inflorescence (la future fleur/fruit), se développent.
-
Feuilles : Elles sont longues, épaisses, coriaces (dures) et souvent bordées de petites épines (attention les doigts ! ). Elles sont disposées en rosette (en cercle autour de la tige) et forment une sorte d’entonnoir au centre qui peut recueillir l’eau de pluie. Leur forme et leurs écailles spéciales (trichomes) aident la plante à capter l’eau et à résister à la sécheresse.
-
Inflorescence : Quand la plante est prête, une tige florale pousse du cœur de la rosette. Au sommet, il y a une tête dense composée de nombreuses petites fleurs (plus de 100 !), souvent violettes ou rouges, chacune protégée par une bractée (petite feuille colorée). Au-dessus de l’inflorescence, il y a une touffe de petites feuilles : c’est la couronne !
-
Fruit : C’est la partie qu’on adore ! Le fruit de l’ananas n’est pas un fruit simple comme une pomme ou une pêche. C’est un fruit composé (ou plus précisément une infrutescence). Chaque « œil » à la surface de l’ananas correspond en fait à une fleur individuelle qui s’est développée et soudée avec ses voisines et l’axe central de l’inflorescence. L’ensemble forme le fruit charnu et juteux que l’on mange. Fascinant, non ?
Conditions de culture optimales : Ce que l’ananas adore !
Pour réussir la culture de l’ananas, il faut lui offrir ce qu’il aime. C’est une plante tropicale, donc elle a des exigences précises !
Exigences pédoclimatiques (le sol et le climat)
-
Chaleur, chaleur ! L’ananas est un friileux. Il adore la chaleur. La température idéale pour sa croissance se situe autour de 25°C (entre 20°C et 30°C). En dessous de 15°C, sa croissance ralentit beaucoup. Il ne supporte pas du tout le gel !
-
De l’eau, mais pas trop : Il a besoin d’eau régulièrement, surtout pendant la croissance du fruit. Idéalement, entre 600 et 1000 millimètres de pluie par an, bien répartis. Mais attention, il déteste avoir les pieds dans l’eau ! Un bon drainage est essentiel.
-
Un sol qui respire et un peu acide : Le sol parfait pour l’ananas est :
-
Léger et bien drainant : L’eau doit pouvoir s’écouler facilement pour éviter que les racines ne pourrissent. Les sols sableux, sablo-argileux ou volcaniques sont souvent très bien.
-
Riche en matière organique : Il aime un sol « vivant » avec de l’humus.
-
Acide : C’est très important ! Il préfère un pH entre 4,5 et 6,5. Si le sol est trop calcaire (pH élevé), la plante aura du mal à absorber certains nutriments (comme le fer) et risque de jaunir (chlorose).
-
-
Plein soleil ! L’ananas est un amoureux du soleil ☀️. Il a besoin de beaucoup de lumière pour bien pousser et pour que ses fruits soient sucrés et parfumés. Au moins 6 à 8 heures de soleil direct par jour sont recommandées.
Préparation du terrain : On prépare le lit de l’ananas !
Dans les grandes plantations, avant de planter, on prépare le terrain avec soin :
-
Nettoyage : On enlève les anciennes plantes ou la végétation existante. Souvent, on broie cette végétation et on l’incorpore au sol pour l’enrichir (enfouissement).
-
Travail du sol : On laboure pour ameublir la terre en surface. Parfois, on fait un sous-solage, c’est-à-dire qu’on passe une machine avec de grandes « dents » pour décompacter le sol plus en profondeur et améliorer le drainage.
-
Amendements : Si le sol n’est pas parfait, on l’améliore. Si le pH est trop bas (trop acide), on peut ajouter un peu de chaux ou de dolomie (amendement calco-magnésien). Si le sol est pauvre, on ajoute de la matière organique (compost, fumier bien décomposé).
-
Billonnage : Très souvent, on plante les ananas sur des billons. Ce sont des sortes de buttes ou de planches surélevées (environ 20-30 cm de haut). Cela permet un meilleur drainage (l’eau s’écoule dans les rigoles entre les billons) et réchauffe le sol plus vite. Malin !
-
Paillage : C’est une technique super importante ! On recouvre la surface des billons avec un paillis. Autrefois, on utilisait de la paille, des feuilles, etc. Aujourd’hui, dans les cultures modernes, on utilise souvent un film plastique noir (paillage plastique) ou de plus en plus des films biodégradables.
-
Avantages du paillage :
-
Empêche les mauvaises herbes de pousser (moins de désherbage !)
-
Garde l’humidité dans le sol (moins besoin d’arroser !)
-
Réchauffe le sol.
-
Protège le sol de l’érosion par la pluie.
-
-
Systèmes de culture : Où faire pousser l’ananas ?
Selon les moyens, le climat et les objectifs, on peut cultiver l’ananas de différentes manières :
-
Culture en plein champ : C’est la méthode la plus courante pour la production commerciale dans les pays tropicaux. Les ananas sont plantés sur de grandes parcelles, souvent sur des billons et avec un paillage plastique, comme on vient de le voir. C’est la culture de l’ananas à grande échelle !
-
Culture sous abri (serre, tunnel) : Dans les régions où le climat est un peu juste (pas assez chaud, risque de froid), on peut cultiver l’ananas sous serre ou sous tunnel plastique. Cela permet de mieux contrôler la température et l’humidité, mais c’est plus coûteux. C’est une solution pour les climats subtropicaux ou tempérés chauds.
-
Culture intercalaire : Parfois, on cultive l’ananas entre les rangs d’autres cultures, comme des arbres fruitiers jeunes (cocotiers, manguiers…) ou d’autres plantes. L’ananas profite de l’espace libre pendant que les arbres grandissent. C’est une façon d’optimiser l’utilisation du terrain.
-
Culture en bac ou pot (en intérieur) : Et pour nous, jardiniers amateurs dans des climats froids ? Bonne nouvelle ! On peut tenter la culture de l’ananas en pot ! Oui, vous avez bien entendu ! On peut faire pousser un ananas à partir de la couronne d’un fruit acheté. Il faudra un grand pot, un bon terreau bien drainant (mélange terreau, sable, compost), beaucoup de lumière (près d’une fenêtre ensoleillée ou sous lampe horticole) et de la chaleur (minimum 18-20°C). Il faudra être patient (2-3 ans avant d’espérer un fruit, qui sera souvent plus petit que ceux du commerce), mais c’est une expérience amusante et gratifiante !
Matériel végétal et plantation : Comment démarrer la culture ?
On ne sème pas de graines d’ananas (rappelez-vous, ils sont autostériles et on ne veut pas de graines !). Alors, comment on fait pour avoir de nouveaux plants ? On utilise différentes parties de la plante mère. C’est ce qu’on appelle la multiplication végétative.
Types de matériel végétal : Les « bébés » ananas
Il existe plusieurs types de « bébés » ou rejets qu’on peut utiliser pour démarrer une nouvelle plantation :
-
La Couronne : C’est la touffe de feuilles qui se trouve au sommet du fruit . C’est ce qu’on utilise souvent pour essayer de faire pousser un ananas à la maison. Facile à obtenir, mais elle met un peu plus de temps à produire un fruit (environ 20-24 mois).
-
Les Rejets (ou Cayeux) : Ce sont des pousses qui naissent à l’aisselle des feuilles, le long de la tige principale, souvent après la formation du fruit. Ils sont très utilisés en culture commerciale car ils se développent assez vite et produisent un fruit en 15-18 mois environ.
-
Les Bulbilles : Ce sont de petites pousses qui apparaissent sur le pédoncule, juste en dessous du fruit. Ils sont plus petits que les rejets mais poussent aussi relativement vite.
-
Les Rejets souterrains (ou « ground suckers ») : Ils partent de la base de la tige, sous le niveau du sol. Ils sont souvent très vigoureux.
-
Les Plants in vitro : En laboratoire, on peut multiplier des cellules d’ananas pour obtenir des milliers de plants identiques et sains (sans maladies). C’est une technique moderne, utilisée pour produire rapidement beaucoup de plants de nouvelles variétés ou pour garantir du matériel sain.
Le choix du type de matériel dépend de la rapidité souhaitée, de la disponibilité et des pratiques locales. Les rejets (cayeux) sont souvent préférés pour leur bon équilibre entre rapidité et facilité d’obtention.
Préparation des rejets : Prêts pour la plantation !
Avant de planter ces « bébés », il faut les préparer un peu, surtout en culture commerciale :
-
Sélection et prélèvement : On choisit des rejets sains et vigoureux sur les plantes mères, après la récolte du fruit principal. On les détache délicatement (souvent en les tournant).
-
Tri et calibrage : On les trie par taille. Idéalement, on utilise des rejets pesant entre 200g et 600g. Des rejets trop petits mettront plus de temps à pousser, des rejets trop gros risquent de fleurir trop tôt. Avoir des rejets de taille similaire permet d’avoir une plantation plus homogène (les fruits mûriront en même temps).
-
Parage et cicatrisation : On enlève quelques feuilles à la base du rejet pour dégager les futures racines. On laisse ensuite les rejets sécher à l’ombre pendant quelques jours (2 à 7 jours). Cela permet à la « blessure » à la base de cicatriser. C’est très important pour éviter que des maladies (pourritures) n’entrent dans la plante au moment de la plantation.
-
Traitements phytosanitaires préventifs : Parfois, surtout dans les zones où il y a des problèmes de parasites du sol (comme les cochenilles ou les symphyles), on trempe la base des rejets dans une solution insecticide ou fongicide autorisée juste avant la plantation pour les protéger.
Techniques de plantation : Comment mettre les bébés en terre ?
La plantation est une étape clé pour la réussite de la culture de l’ananas.
-
Densité : On ne plante pas les ananas n’importe comment ! En culture intensive, on cherche à optimiser l’espace. La densité est assez élevée : entre 55 000 et 77 000 plants par hectare (un hectare = 10 000 m², soit un carré de 100m x 100m). Ça fait beaucoup de plants !
-
Disposition : Le plus souvent, on plante en lignes doubles (ou jumelées) sur les billons. Imaginez deux rangées de plants très proches l’une de l’autre, puis un espace plus large (l’inter-rang) pour pouvoir circuler, puis à nouveau deux lignes proches, etc.
-
Espacement : Un exemple courant :
-
Distance entre les 2 lignes d’une même paire : environ 40 cm.
-
Distance entre les plants sur une même ligne : environ 25-30 cm.
-
Distance entre les centres de deux paires de lignes (largeur de l’inter-rang) : environ 80-90 cm.
-
-
Profondeur : On enfonce la base préparée du rejet dans le sol (ou à travers le paillage plastique) sur environ 5 à 10 cm de profondeur, juste assez pour qu’il tienne bien droit et que les futures racines soient en contact avec la terre. On tasse un peu la terre autour.
-
Calendrier : On peut planter des ananas presque toute l’année en climat tropical, mais on préfère souvent le faire au début de la saison des pluies pour que les jeunes plants aient assez d’eau pour bien démarrer. Une bonne planification est essentielle pour organiser les récoltes futures.
Entretien et conduite de la culture : Chouchouter les ananas pendant leur croissance
Une fois plantés, les ananas ont besoin d’un peu d’attention pour bien grandir et donner de beaux fruits.
Programme de fertilisation : Donner à manger aux ananas ! ️
L’ananas est assez gourmand, surtout en potassium (K) et en azote (N). Une bonne fertilisation est essentielle pour avoir de bons rendements et des fruits de qualité.
-
Fumure de fond : Avant la plantation, lors de la préparation du sol, on apporte parfois des amendements pour corriger le sol (par exemple, environ 1 tonne/ha d’amendement calco-magnésien si le sol est trop acide ou pauvre en calcium et magnésium) et de la matière organique.
-
Fumure d’entretien : C’est la nourriture qu’on donne régulièrement pendant la croissance. On apporte principalement de l’azote (pour la croissance des feuilles) et beaucoup de potassium (pour la qualité et la grosseur du fruit). Le phosphore (P) est moins nécessaire.
-
Fractionnement : On ne donne pas tout l’engrais d’un coup ! On fractionne les apports tout au long du cycle de croissance (tous les 1-3 mois), en adaptant les quantités aux besoins de la plante à chaque stade.
-
Ratio N/K : L’ananas aime beaucoup le potassium ! Le ratio idéal entre l’azote (N) et le potassium (K) dans la fertilisation est souvent de 1 pour 2, ou même 1 pour 2,5 (N/K = 1:2 ou 1:2.5).
-
-
Méthodes d’application :
-
Au sol : On épand l’engrais solide (granulés) à la base des plants.
-
Foliaire : L’ananas peut aussi absorber les nutriments par ses feuilles ! On peut pulvériser de l’engrais liquide dilué directement sur le feuillage. C’est très efficace pour certains éléments comme l’azote ou les oligo-éléments.
-
Fertirrigation : Si la plantation est irriguée au goutte-à-goutte, on peut injecter les engrais liquides directement dans l’eau d’irrigation. C’est très précis et efficace.
-
-
Oligo-éléments : L’ananas a aussi besoin de petites quantités d’autres éléments comme le fer (Fe), le zinc (Zn), le magnésium (Mg), le bore (B)… Une carence (un manque) en l’un de ces éléments peut causer des problèmes (feuilles jaunes, mauvaise croissance…). On surveille les symptômes et on corrige si besoin (souvent par pulvérisation foliaire). Par exemple, la carence en fer est fréquente en sol trop calcaire.
Irrigation : Donner à boire, mais juste ce qu’il faut !
Même si l’ananas est résistant à la sécheresse (merci le métabolisme CAM !), il a besoin d’eau pour bien produire, surtout pendant deux périodes critiques :
-
Après la plantation, pour l’enracinement.
-
Pendant la croissance du fruit, pour qu’il soit gros et juteux.
-
Besoins : Ils varient selon le climat, le sol, et le stade de la plante.
-
Systèmes :
-
Aspersion : On arrose par-dessus, comme la pluie. Simple, mais peut gaspiller de l’eau et favoriser certaines maladies.
-
Goutte-à-goutte : Des tuyaux avec des petits trous (goutteurs) posés sur le sol (souvent sous le paillage) apportent l’eau directement aux racines. C’est la méthode la plus efficace et économique en eau. Elle permet aussi la fertirrigation.
-
-
Fréquence et doses : On arrose quand la plante en a besoin, en fonction de la météo et de l’humidité du sol. Il faut éviter à la fois le manque d’eau (stress hydrique) et l’excès d’eau (risque de pourriture).
-
Gestion : On adapte l’irrigation : plus fréquente en saison sèche, réduite ou arrêtée en saison des pluies.
Maîtrise des adventices (les « mauvaises herbes ») : Pas de concurrence !
Les mauvaises herbes aiment aussi le soleil et les nutriments ! Elles peuvent concurrencer l’ananas, surtout quand il est jeune. Il faut donc les contrôler.
-
Prévention :
-
Paillage : Le film plastique noir est très efficace pour empêcher les herbes de pousser. C’est la méthode reine !
-
Faux semis : Avant de planter, on prépare le sol comme pour semer, on laisse les mauvaises herbes lever, puis on les détruit juste avant de planter l’ananas. Malin !
-
-
Désherbage manuel : Si des herbes poussent (surtout sur les bords ou si on n’utilise pas de paillage), on les arrache à la main ou à la houe. C’est du travail, mais écologique.
-
Méthodes mécaniques : Dans les inter-rangs larges, on peut parfois utiliser de petites machines pour désherber.
-
Contrôle chimique (herbicides) : En culture conventionnelle intensive, on utilise parfois des herbicides homologués (autorisés spécifiquement pour l’ananas), en respectant strictement les doses et les précautions. C’est une solution efficace mais moins écologique. Elle est interdite en culture biologique.
Protection phytosanitaire : Défendre les ananas contre les ennemis ! ️
Comme toutes les cultures, l’ananas peut être attaqué par des maladies (causées par des champignons, des bactéries…) ou des ravageurs (insectes, nématodes…).
Principales maladies fongiques (causées par des champignons microscopiques)
-
Pourriture du cœur (Phytophthora) : Un champignon qui attaque le cœur de la plante, souvent favorisé par une humidité excessive et un mauvais drainage. Les feuilles centrales pourrissent, jaunissent et se détachent facilement. C’est grave !
-
Pourriture noire du fruit (Thielaviopsis paradoxa) : Elle se développe souvent après la récolte, au niveau de la coupe du pédoncule, ou sur des blessures du fruit. Elle provoque une pourriture molle et noire.
-
Fusariose (Fusarium) : Peut causer des pourritures sur les fruits ou les rejets.
-
Taches noires internes (Penicillium funiculosum) : Des taches noires apparaissent à l’intérieur du fruit, souvent sans signe extérieur. C’est très gênant pour la qualité.
Ravageurs majeurs (les petites bêtes qui attaquent)
-
Nématodes : Des vers microscopiques qui vivent dans le sol et attaquent les racines. La plante s’affaiblit, jaunit, et pousse mal.
-
Symphyles : De petits arthropodes blancs qui vivent dans le sol et grignotent les jeunes racines. Ils peuvent faire beaucoup de dégâts, surtout sur les jeunes plants.
-
Cochenilles et WILT : Les cochenilles (petits insectes piqueurs, souvent cachés à la base des feuilles) peuvent transmettre une maladie virale appelée WILT (ou dépérissement). Les feuilles rougissent, s’enroulent vers le bas, et la plante finit par dépérir. C’est un problème majeur dans de nombreuses régions !
-
Fourmis : Elles ne mangent pas l’ananas directement, mais elles sont copines avec les cochenilles ! Elles élèvent les cochenilles pour leur miellat sucré et les protègent de leurs ennemis naturels. Contrôler les fourmis aide donc à contrôler les cochenilles (et le WILT).
Stratégies de protection intégrée : La lutte intelligente !
Aujourd’hui, on essaie de ne plus utiliser massivement des produits chimiques. On préfère la lutte intégrée, qui combine plusieurs méthodes de manière intelligente et respectueuse de l’environnement :
-
Mesures prophylactiques (prévention) : C’est la base !
-
Utiliser du matériel végétal sain (certifié sans maladies).
-
Assurer un bon drainage du sol (pour éviter les pourritures).
-
Bien préparer les rejets (cicatrisation).
-
Nettoyer les outils entre les parcelles.
-
Gérer l’irrigation sans excès.
-
-
Rotation des cultures : Ne pas replanter de l’ananas sur la même parcelle pendant plusieurs années pour casser le cycle des maladies et ravageurs du sol (nématodes, symphyles…).
-
Utilisation de variétés résistantes : Choisir des variétés qui sont naturellement moins sensibles à certaines maladies (par exemple, la variété MD-2 est plus tolérante au Phytophthora que la Cayenne lisse).
-
Lutte biologique : Utiliser des ennemis naturels pour contrôler les ravageurs. Par exemple, introduire des insectes prédateurs ou parasites des cochenilles.
-
Traitements homologués : En dernier recours, si une maladie ou un ravageur menace vraiment la récolte, on peut utiliser des pesticides (fongicides, insecticides) homologués (spécifiquement autorisés pour l’ananas et pour le problème visé), en respectant les doses, les délais avant récolte, et les précautions d’emploi. L’objectif est d’intervenir le moins possible et seulement si nécessaire.
Traitement d’induction florale (TIF) : Provoquer la floraison sur commande !
C’est une étape fascinante et cruciale dans la culture moderne de l’ananas ! On ne laisse pas la plante décider toute seule quand elle va fleurir. On la « force » un peu ! Pourquoi ?
Principe et objectifs
-
Maîtriser le cycle : Sans TIF, les ananas d’une même parcelle fleuriraient de manière très étalée dans le temps. La récolte serait longue et compliquée.
-
Planifier les récoltes : Grâce au TIF, on peut déclencher la floraison de toute une parcelle en même temps. Comme on sait à peu près combien de temps il faut entre la floraison et la récolte (environ 5-6 mois), on peut prévoir très précisément la date de récolte.
-
Organiser le travail : Cela permet de mieux organiser le travail sur l’exploitation (main d’œuvre pour la récolte, transport, commercialisation…). On peut même échelonner les TIF sur différentes parcelles pour avoir des récoltes régulières toute l’année !
Techniques d’induction florale
Comment on fait pour « dire » à l’ananas : « OK, c’est le moment de fleurir ! » ? On utilise des produits qui vont libérer une hormone végétale naturelle : l’éthylène. L’éthylène, c’est le signal qui déclenche la floraison chez l’ananas.
-
Produits utilisés : Le produit le plus couramment utilisé est l’éthéphon. C’est un liquide qui, une fois pulvérisé sur la plante et absorbé, se décompose lentement en libérant de l’éthylène directement dans les tissus de la plante, au niveau du bourgeon terminal (le cœur). D’autres substances comme l’acétylène (dissous dans l’eau à partir de carbure de calcium) étaient utilisées autrefois mais sont moins pratiques et moins fiables.
-
Application : On prépare une solution d’éthéphon diluée dans l’eau (avec parfois un peu d’urée pour aider l’absorption). On pulvérise cette solution directement dans le cœur de la rosette de chaque plant d’ananas. Il faut bien viser !
-
Conditions optimales : Pour que ça marche bien, il faut appliquer le TIF :
-
Au bon moment du développement de la plante (elle doit être assez grande et avoir accumulé assez de réserves, généralement entre 9 et 12 mois après la plantation).
-
Quand les conditions météo sont bonnes : idéalement tôt le matin ou tard le soir (pas en plein soleil), par temps calme (pas de vent, pas de pluie prévue juste après). La température joue aussi un rôle.
-
-
Contrôle : Quelques semaines après le TIF, on vérifie si ça a marché : on doit voir apparaître une petite coloration rouge au cœur de la rosette, signe que l’inflorescence commence à se former. Le taux de réussite est généralement très élevé (plus de 95%).
Calcul des dates de traitement
C’est un vrai travail de planification !
-
On sait qu’il faut environ 5 à 6 mois (150-180 jours) entre le TIF et la récolte.
-
Cette durée peut varier un peu selon la variété, la saison (ça va un peu plus vite quand il fait chaud), l’altitude…
-
En fonction de la date à laquelle on veut récolter (par exemple, pour répondre à une demande du marché à Noël), on calcule à rebours la date à laquelle il faut faire le TIF.
-
En faisant des TIF sur différentes parcelles à des dates différentes (par exemple, toutes les semaines ou tous les 15 jours), on peut étaler les récoltes et avoir des ananas à vendre sur une longue période. Malin, non ?
Récolte et post-récolte : Le moment tant attendu !
Après de longs mois de soins, c’est enfin l’heure de récolter les fruits de son travail !
Indices de maturité et récolte
Comment sait-on qu’un ananas est prêt à être cueilli ?
-
Délai après TIF : C’est le premier indicateur (environ 5-6 mois).
-
Critères visuels : C’est l’œil de l’expert qui parle !
-
Couleur de la peau : La peau passe du vert foncé au vert clair, puis commence à jaunir à la base. Le degré de jaunissement souhaité dépend de la destination du fruit (on récolte plus vert pour l’exportation, plus jaune pour le marché local ou la transformation).
-
Aplatissement des « yeux » : Les petits « yeux » à la surface deviennent plus plats et plus larges.
-
Odeur : Un ananas mûr dégage un parfum sucré caractéristique.
-
Son : En tapotant le fruit, un son « plein » indique qu’il est gorgé de jus (maturité), un son « creux » indique qu’il est moins mûr.
-
-
Technique de coupe : On récolte à la main. Le cueilleur casse ou coupe le pédoncule juste en dessous du fruit, en laissant parfois un petit bout de tige (selon les exigences du marché). Il faut manipuler les fruits avec soin pour éviter les chocs et les blessures. C’est un travail physique, souvent sous le soleil !
-
Moment optimal : On récolte généralement tôt le matin, quand il fait plus frais, pour préserver la qualité du fruit.
Conditionnement et conservation
Une fois récoltés, les ananas ne mûrissent plus beaucoup (contrairement aux bananes ou aux avocats). Il faut donc bien les traiter pour qu’ils arrivent en bon état chez le consommateur.
-
Tri et calibrage : Au hangar de conditionnement, on trie les ananas par :
-
Qualité : On élimine les fruits abîmés, malades, mal formés…
-
Calibre : On les classe par taille ou par poids.
-
Maturité/Couleur : On les groupe selon leur degré de jaunissement.
-
-
Conditionnement : On les emballe soigneusement dans des cartons adaptés, souvent avec des alvéoles ou des protections pour éviter qu’ils ne se cognent pendant le transport. Parfois, on traite la coupe du pédoncule avec un fongicide pour éviter la pourriture noire.
-
Conservation : L’ananas est un fruit fragile qui se conserve mieux au frais. La température idéale de stockage dépend de la variété et de la maturité, mais se situe généralement entre 7°C et 12°C. Trop froid (en dessous de 7°C), il peut subir des dommages dus au froid (brunissement interne). À température ambiante, il se conserve moins longtemps.
-
Durée : Bien conservé au frais, un ananas peut tenir environ 2 à 4 semaines après la récolte.
Commercialisation et marchés
-
Circuits : Les ananas peuvent être vendus sur les marchés locaux, aux industries de transformation (jus, conserves), ou exportés vers d’autres pays (souvent par bateau réfrigéré ou avion ✈️ pour les fruits « extra frais »).
-
Exigences : Chaque marché a ses préférences : taille, couleur, variété… Le marché d’exportation est souvent très exigeant sur la qualité et l’apparence.
-
Logistique : Le transport doit être rapide et maintenir la bonne température (chaîne du froid) pour préserver la fraîcheur.
-
Certification : De plus en plus, les consommateurs demandent des garanties sur la qualité et les méthodes de production (commerce équitable, agriculture biologique, GlobalG.A.P…). Les producteurs doivent répondre à ces normes pour accéder à certains marchés.
Productions spécifiques et amélioration variétale : Pas un, mais DES ananas ! Variety Show !
Tous les ananas ne se ressemblent pas ! Il existe plusieurs variétés, chacune avec ses caractéristiques.
Principales variétés commerciales
-
Cayenne Lisse (Smooth Cayenne) : C’était la reine pendant très longtemps ! Gros fruit cylindrique, chair jaune pâle, juteuse et acide. Parfait pour les conserves. Sensible à certaines maladies. Originaire de Guyane.
-
MD-2 (ou ‘Extra Sweet’, ‘Sweet Gold’) : La nouvelle star mondiale ! Développée à Hawaï, elle a conquis le monde. Fruit plus sucré, moins acide que Cayenne, chair bien jaune, bonne conservation. Plus résistante à certaines maladies et au transport. C’est souvent celle qu’on trouve en supermarché pour manger frais.
-
Queen : Fruits plus petits, peau plus épineuse, chair jaune doré, très sucrée et parfumée, mais moins juteuse. Consommée surtout frais. Typique de l’Afrique du Sud, de l’Australie, de la Réunion (le fameux Ananas Victoria !).
-
Spanish (Rouge Espagnole) : Fruits moyens, peau rouge-orangé, chair plus pâle et fibreuse, plus acide. Résistante, utilisée localement ou pour la transformation.
-
Pérola (ou Perolera) : Très populaire au Brésil. Fruit conique, chair blanche ou jaune très pâle, très sucrée et peu acide, juteuse. Fragile pour le transport.
-
Victoria : C’est une variété du groupe Queen, célèbre à La Réunion et à l’île Maurice. Petit, très sucré, très parfumé, avec un label de qualité (Label Rouge pour celui de La Réunion). Un délice !
Spécificités de production selon les variétés
-
Adaptations : Chaque variété a ses petites préférences de climat ou de sol, et peut être plus ou moins sensible aux maladies. Les techniques de culture (densité, fertilisation, TIF) peuvent être légèrement adaptées.
-
Rendements : Ils varient selon la variété et les conditions de culture. Le MD-2 et le Cayenne Lisse ont généralement de bons rendements.
-
Qualités : Le choix de la variété dépend de l’utilisation finale : MD-2 et Queen/Victoria pour le fruit frais, Cayenne pour la conserve, etc.
Production biologique : Cultiver l’ananas au naturel
Oui, c’est possible ! La culture biologique de l’ananas se développe, même si elle présente des défis.
-
Techniques : On n’utilise pas de pesticides ni d’herbicides de synthèse, ni d’engrais chimiques.
-
Fertilisation : On utilise du compost, du fumier, des engrais verts, des engrais organiques autorisés.
-
Protection : On mise tout sur la prévention (variétés résistantes, rotation, paillage…), la lutte biologique, et des produits naturels autorisés en bio (savon noir, huile de neem, cuivre en quantité limitée…).
-
Induction florale : C’est le point le plus délicat en bio. L’éthéphon n’est pas autorisé. On explore des alternatives comme l’acétylène (produit à partir de carbure de calcium, parfois toléré selon les cahiers des charges bio) ou des méthodes basées sur le stress hydrique ou des extraits de plantes, mais c’est moins fiable et moins facile à maîtriser que l’éthéphon.
La culture bio demande plus de travail et les rendements sont souvent un peu plus faibles, mais elle répond à une demande croissante des consommateurs soucieux de leur santé et de l’environnement.
Aspects économiques et perspectives : L’ananas, une affaire qui roule ?
Cultiver l’ananas, est-ce rentable ? Quelles sont les évolutions ?
Analyse économique
-
Coûts : Installer une plantation d’ananas demande un investissement initial important (achat des plants, préparation du terrain, paillage, système d’irrigation…). Les coûts de production annuels comprennent la main d’œuvre (plantation, entretien, récolte), les engrais, l’eau, les produits de traitement (si utilisés), le conditionnement…
-
Rendements : En culture intensive moderne (type MD-2), on peut atteindre des rendements moyens de 60 à 80 tonnes par hectare, voire plus ! Pour des variétés moins productives ou en culture moins intensive/bio, les rendements peuvent être plus bas (autour de 30-50 t/ha).
-
Rentabilité : La rentabilité dépend beaucoup du rendement, de la qualité des fruits, du prix de vente (qui peut varier selon les années et les marchés) et de la maîtrise des coûts de production. C’est une culture qui peut être rentable, mais qui demande un bon savoir-faire technique et une bonne gestion.
Diversification et valorisation : L’ananas, plus qu’un fruit !
Pour améliorer les revenus, les producteurs peuvent chercher à valoriser l’ananas autrement :
-
Transformation : C’est un débouché majeur !
-
Conserves : Ananas en tranches, en morceaux, au sirop…
-
Jus : Pur jus, nectars, concentrés…
-
Confitures, marmelades, fruits séchés, bonbons…
-
-
Extraction de bromélaïne : La tige de l’ananas contient une enzyme intéressante, la bromélaïne (ou broméline). Elle a des propriétés anti-inflammatoires, aide à la digestion (attendrit la viande !), et est utilisée en pharmacie, en cosmétique et dans l’industrie alimentaire. On peut l’extraire des tiges après la récolte.
-
Utilisation des fibres : Les feuilles d’ananas contiennent des fibres solides et fines. Aux Philippines, on tisse une étoffe traditionnelle luxueuse appelée Piña à partir de ces fibres. On recherche aussi comment les utiliser pour faire du papier, des matériaux composites, etc. Écologique !
-
Agrotourisme : Certaines plantations ouvrent leurs portes aux touristes pour leur faire découvrir la culture de l’ananas, proposer des dégustations… Une source de revenu supplémentaire.
Recherche et innovation : L’ananas de demain !
La recherche continue pour améliorer la culture de l’ananas :
-
Nouvelles variétés : On cherche à créer des variétés encore plus résistantes aux maladies et aux ravageurs, mieux adaptées à différents climats (y compris au changement climatique), avec des qualités gustatives différentes, ou plus faciles à cultiver (par exemple, sans épines !).
-
Techniques culturales : On essaie d’améliorer les techniques pour être plus efficace et plus respectueux de l’environnement (meilleure gestion de l’eau et des engrais, lutte biologique plus performante…).
-
Mécanisation : On cherche à développer des machines pour aider aux tâches pénibles comme la plantation ou la récolte, surtout là où la main d’œuvre manque.
-
Adaptation au changement climatique : On étudie comment l’ananas réagit à la hausse des températures, aux changements de pluviométrie, et comment adapter les pratiques culturales pour maintenir la production.
Prêt à vous lancer ?
Wow ! Quel voyage dans le monde de la culture de l’ananas, n’est-ce pas ? De ses origines anciennes à sa culture moderne et ses défis futurs, l’ananas est vraiment un fruit fascinant.
Ce qu’il faut retenir pour réussir :
-
☀️ Beaucoup de chaleur et de soleil.
-
Un sol acide et très bien drainé.
-
Du matériel végétal sain et bien préparé.
-
️ Une fertilisation équilibrée (surtout en Potassium !).
-
Une induction florale maîtrisée (si culture commerciale).
-
️ Une protection vigilante contre maladies et ravageurs (vive la prévention !).
-
Une récolte au bon moment et une manipulation soigneuse.
Les erreurs à éviter :
-
Planter dans un sol froid, lourd ou calcaire.
-
Laisser les pieds dans l’eau (mauvais drainage).
-
Négliger la fertilisation ou l’induction florale.
-
Ne pas protéger contre les cochenilles (risque de WILT !).
-
Récolter trop tôt ou trop tard.
Alors, que vous rêviez de démarrer une plantation professionnelle ou simplement de faire pousser un ananas sur votre rebord de fenêtre, j’espère que cet aperçu complet de la culture de l’ananas vous a passionné et vous sera utile.
Lancez-vous, expérimentez (même avec une couronne !), et savourez les fruits (littéralement !) de votre travail. Bon jardinage tropical !
Planter un ananas aujourd’hui :