Basilic – Planter du basilic

Préparez votre arrosoir et votre amour des bonnes odeurs, car nous partons pour un voyage parfumé au cœur de la culture du basilic ! 

Du pesto maison qui fait chanter les papilles aux infusions bien-être qui apaisent l’esprit, le basilic est bien plus qu’une simple herbe. Mais comment faire pour avoir une touffe généreuse, bien verte et débordante de saveur dans son jardin, sur son balcon ou même dans sa cuisine ? 

Pas de panique ! Ce guide ultime est là pour vous accompagner. Oubliez les plants chétifs qui meurent après quelques semaines. Ici, on va tout voir : les secrets de base que tout le monde devrait connaître, mais aussi des astuces de pro et des techniques plus avancées pour que la culture du basilic n’ait plus aucun secret pour vous.

Comprendre le Basilic : Identité et Exigences Clés 

Avant de mettre les mains dans la terre, faisons connaissance avec cette star des aromates. Qui est vraiment le basilic et de quoi a-t-il besoin pour être heureux ?

1. Botanique et Place dans la Famille des Aromatiques

  • Son petit nom scientifique : Le plus connu est Ocimum basilicum, mais il existe d’autres espèces comme Ocimum tenuiflorum (Basilic sacré ou Tulsi) ou Ocimum citriodorum (Basilic citron).

  • Sa famille : Il fait partie de la grande et parfumée famille des Lamiacées (on disait aussi Labiées avant). C’est la même famille que la menthe, le thym, le romarin, la sauge, l’origan… Que du beau monde ! On reconnaît souvent les membres de cette famille à leurs tiges carrées et à leurs fleurs caractéristiques.

  • Son cycle de vie : Chez nous, en France ou dans les climats tempérés, on cultive le basilic comme une plante annuelle. Cela veut dire qu’elle fait tout son cycle (graine -> plante -> fleur -> graine) en une seule saison, et elle meurt avec le froid de l’hiver. Mais dans son pays d’origine (zones tropicales d’Asie et d’Afrique), il peut se comporter comme une plante vivace (qui vit plusieurs années) s’il ne gèle pas.

2. Les Besoins Fondamentaux du Basilic pour s’épanouir

Le basilic n’est pas très compliqué, mais il a des besoins bien précis. Si vous les respectez, il vous le rendra au centuple ! Pensez « vacances sous les tropiques » ! 

  1. Lumière : BEAUCOUP de lumière ! C’est son besoin numéro un.

    • Il adore le plein soleil. Il lui faut au moins 6 à 8 heures de soleil direct par jour pour bien se développer et produire un maximum d’arômes.

    • Tolérance ? Une très légère mi-ombre aux heures les plus brûlantes de l’été dans le Sud peut être supportée, mais il sera moins vigoureux et moins parfumé. En règle générale : soleil, soleil, soleil !

    • Et en intérieur ? C’est plus compliqué, il faudra une fenêtre très ensoleillée ou un éclairage spécial (on en reparle au Chapitre 11).

  2. Chaleur : Comme sous les tropiques ! Il déteste le froid.

    • Il a besoin d’une température minimum de 18°C pour bien pousser. Son idéal se situe entre 20°C et 25°C.

    • En dessous de 10-12°C, sa croissance s’arrête (on appelle ça le « zéro de végétation »).

    • Attention : Il gèle dès 0°C ! La moindre petite gelée lui est fatale. C’est pour ça qu’on attend bien la fin du printemps pour le planter dehors. 

  3. Eau et Humidité : Les pieds au frais, mais pas dans l’eau !

    • Il aime avoir un sol constamment frais (légèrement humide), surtout quand il fait chaud. Il ne faut jamais le laisser se dessécher complètement.

    • MAIS, il déteste avoir les racines qui trempent dans l’eau. Le sol doit donc être très bien drainé (l’eau doit pouvoir s’écouler facilement). C’est super important pour éviter que les racines pourrissent.

    • Il apprécie aussi une certaine humidité dans l’air, comme dans son climat d’origine. On verra comment gérer ça (Chapitres 6 et 11).

  4. Air : Il a besoin de respirer !

    • Une bonne circulation de l’air autour de la plante est essentielle. Cela aide à sécher les feuilles rapidement après la pluie ou l’arrosage et prévient l’apparition de maladies (comme le mildiou, son pire ennemi !). C’est pourquoi il ne faut pas planter les basilics trop serrés les uns contre les autres.

Retenez bien ces 4 points : Soleil, Chaleur, Eau (juste ce qu’il faut) et Air. C’est la base pour réussir la culture du basilic.

planter du basilic

Le Sol Idéal et la Nutrition Fine : Fondations d’une Culture Réussie 

Comme un bon plat a besoin de bons ingrédients, une belle plante de basilic a besoin d’un bon sol et d’une bonne nourriture ! Voyons comment lui préparer un « lit » 5 étoiles.

1. Le Sol Parfait : Texture et Drainage

Le basilic n’est pas fan des « chaussures mouillées ». Le drainage est capital !

  • Texture idéale : Il préfère un sol léger, meuble (pas compacté) et surtout très, très bien drainé. Un sol où l’air et l’eau circulent facilement. Les sols riches en humus (matière organique décomposée) sont parfaits.

  • Comment savoir si mon sol draine bien ? Le test du trou d’eau !

    1. Creusez un trou d’environ 30 cm de profondeur et de largeur.

    2. Remplissez-le d’eau et laissez l’eau s’infiltrer complètement.

    3. Remplissez-le à nouveau d’eau.

    4. Observez combien de temps met l’eau à disparaître complètement :

      • Moins de 3-4 heures : Drainage excellent, peut-être même trop rapide (sol sableux).

      • Entre 4 et 12 heures : Drainage idéal !

      • Plus de 12-24 heures : Drainage mauvais. L’eau stagne, c’est un problème pour le basilic (et beaucoup d’autres plantes). Sol probablement lourd, argileux.

  • Que faire si mon sol est lourd et argileux ? Il retient trop l’eau et se réchauffe mal au printemps, ce que le basilic déteste. Deux solutions :

    1. Améliorer le sol : Incorporez beaucoup de matière organique (compost, fumier bien décomposé) et éventuellement un peu de sable grossier pour l’alléger et améliorer le drainage. Faites-le sur plusieurs années.

    2. La solution la plus simple et efficace : Cultiver autrement ! Plantez votre basilic sur une petite butte (monticule de terre améliorée) ou, encore mieux, dans de grands pots, des jardinières ou des bacs potagers surélevés. Vous contrôlerez ainsi parfaitement le terreau (léger et drainant) et il se réchauffera plus vite au soleil. C’est souvent la meilleure option pour le basilic en sol lourd.

2. pH Idéal et Corrections Ciblées

Le pH mesure l’acidité ou l’alcalinité du sol. Le basilic n’est pas trop difficile, mais il a ses préférences.

  • Plage de pH optimale : Il se plaît dans un sol légèrement acide à neutre, avec un pH idéal entre 6,0 et 7,5. Il peut tolérer un sol un peu plus alcalin, mais préfère éviter les extrêmes. La plupart des bons terreaux du commerce sont dans cette plage.

  • Comment tester le pH ? On trouve facilement des kits de test pH en jardinerie. C’est simple à utiliser (souvent avec des bandelettes colorées ou une solution à mélanger avec la terre) et ça donne une bonne indication.

  • Comment corriger le pH (si vraiment nécessaire) ? Ce n’est souvent pas indispensable pour le basilic si votre sol est « normal ». Mais si le test révèle un problème :

    • Sol trop acide (pH < 6,0) : Il faut ajouter un produit qui va « neutraliser » l’acidité. On utilise de la chaux horticole (carbonate de calcium ou de magnésium, comme le lithothamne ou la dolomie). Suivez bien les doses indiquées sur l’emballage, car un excès peut être néfaste. Incorporez-la au sol quelques mois avant la plantation idéalement.

    • Sol trop alcalin (pH > 7,5) : C’est plus rare dans les jardins potagers classiques, mais si c’est le cas, il faut l’acidifier. On peut apporter du soufre élémentaire (en poudre, à incorporer au sol) ou ajouter beaucoup de matière organique acide comme de la tourbe blonde (mais son extraction pose des problèmes écologiques, préférez le compost ou le terreau de feuilles). Encore une fois, suivez les dosages et soyez patient, ça prend du temps.

3. Fertilisation : Des Apports Ciblés pour Maximiser Arômes et Croissance 

Le basilic pousse vite et on lui coupe souvent les feuilles… il a donc besoin d’énergie pour se régénérer ! Il est considéré comme assez gourmand, surtout si vous le récoltez beaucoup ou s’il est en pot.

  • Apport initial (la base) : Avant de planter, que ce soit en pleine terre ou en pot, il est essentiel d’enrichir le sol/terreau. Incorporez généreusement du compost bien mûr (le meilleur ami du jardinier !) ou du fumier très décomposé (vieux d’au moins 6 mois à 1 an).

    • En pleine terre : Comptez environ 3 à 5 kg par mètre carré, bien mélangés aux 15-20 premiers centimètres du sol.

    • En pot : Utilisez un bon terreau pour plantes potagères ou aromatiques, déjà enrichi. Vous pouvez y ajouter 10-20% de compost maison si vous en avez.

  • Les besoins en N-P-K et autres éléments : Les plantes ont besoin de plusieurs « vitamines ». Les plus importantes (macro-éléments) sont N, P et K.

    • Azote (N) : C’est le « carburant » pour la croissance des feuilles et la vigueur générale. Le basilic en a besoin pour refaire des feuilles après la récolte. Signe de manque : Les feuilles deviennent pâles, jaunissent uniformément, en commençant par les plus vieilles (en bas).

    • Phosphore (P) : Important pour le développement des racines au début, et plus tard pour la floraison et la production de graines (ce qu’on veut éviter pour les feuilles !).

    • Potassium (K) : Essentiel pour la santé générale, la résistance aux maladies et au stress (chaleur, sécheresse). Et surtout, pour le basilic, le potassium joue un rôle clé dans la production des huiles essentielles, donc dans l’intensité de son parfum et de sa saveur ! Signe de manque : Jaunissement ou brunissement sur le bord des feuilles plus âgées.

    • Oligo-éléments (besoins en petites quantités) : Magnésium (Mg), Calcium (Ca), Fer (Fe)… Ils sont aussi importants. Le Magnésium est au cœur de la chlorophylle (le pigment vert). Le Calcium est important pour la structure des cellules. Signe de manque de fer : Les jeunes feuilles deviennent jaunes, mais les nervures restent vertes (chlorose ferrique).

  • Fertilisation en cours de culture : Surtout nécessaire en pot (où les réserves s’épuisent vite) et si vous récoltez très souvent votre basilic en pleine terre.

    • Quand ? Environ toutes les 2 à 3 semaines pendant la période de pleine croissance et de récolte (de juin à septembre environ).

    • Avec quoi ? Privilégiez les engrais organiques liquides, plus doux et plus complets.

      • Le purin d’ortie dilué (1 volume de purin pour 10-15 volumes d’eau) est excellent car riche en azote (pour les feuilles).

      • Les engrais liquides « spécial tomates » ou « plantes aromatiques » bio du commerce sont souvent bien équilibrés (avec N, P, K et oligo-éléments). Lisez bien les instructions de dosage.

      • Le compost « thé » (jus de compost dilué) est aussi une bonne option.

    • Attention : Ne surdosez pas l’azote, car un excès peut rendre les plantes plus fragiles aux maladies et aux pucerons, et parfois diminuer la concentration en arômes au profit de la croissance pure. L’équilibre est la clé !

  • Reconnaître les signes de carences : Observez vos plantes ! Un jaunissement général ? Probablement manque d’azote (ou problème d’arrosage !). Jaunissement des bords ? Peut-être manque de potassium. Jeunes feuilles jaunes à nervures vertes ? Manque de fer (souvent lié à un pH trop élevé ou un excès d’eau). Agissez en conséquence avec un engrais adapté ou en corrigeant le problème de base (arrosage, drainage…).

Choisir Sa Variété : Saveurs, Couleurs et Utilisations 

Il n’y a pas UN basilic, mais DES basilics ! Lequel choisir ? Ça dépend de vos goûts, de ce que vous voulez cuisiner, et même de l’effet décoratif recherché ! Explorons quelques variétés populaires.

1. Le Basilic Classique : Grand Vert et Génois

Ce sont les plus connus, les stars du pesto et de la cuisine italienne !

  • Basilic ‘Grand Vert’ : C’est le plus commun, celui qu’on trouve partout. Grandes feuilles vertes, cloquées (un peu bosselées), très parfumées. Il pousse assez haut (40-60 cm). Très polyvalent en cuisine.

  • Basilic ‘Génois’ (ou de Gênes) : Considéré comme LE basilic pour le pesto ! Feuilles un peu plus larges et plus tendres que le Grand Vert, parfum intense mais sans note de menthe. C’est la variété AOP (Appellation d’Origine Protégée) pour le pesto génois traditionnel. Un must pour les amateurs !

  • Usages : Pesto, salades tomates-mozzarella, sauces tomate, pizzas, soupes (pistou), plats méditerranéens…

2. Les Basilics Aromatiques Spécifiques : Voyage des Saveurs !

Envie d’originalité ? Ces basilics ont des parfums bien distincts.

  • Basilic Citron (Ocimum citriodorum) : Un parfum et un goût nettement citronnés ! Feuilles plus petites et pointues. Délicieux avec le poisson, les fruits de mer, les salades de fruits, les desserts, les infusions glacées. 

  • Basilic Thaï (Ocimum basilicum var. thyrsiflora) : Indispensable dans la cuisine d’Asie du Sud-Est. Parfum puissant anisé et réglissé, avec une pointe de girofle. Tiges souvent pourpres, feuilles pointues, fleurs pourpres décoratives. Parfait pour les currys thaïs, les soupes (Phở), les plats sautés au wok.

  • Basilic Cannelle (Ocimum basilicum ‘Cinnamon’) : Etonnant parfum épicé rappelant la cannelle. Feuilles vertes, tiges et fleurs pourpres. Intéressant dans les plats sucrés-salés, les chutneys, les desserts aux fruits (pommes, poires), les tisanes.

3. Les Basilics Décoratifs : Beaux et Bons !

Certains basilics sont aussi un plaisir pour les yeux.

  • Basilic Pourpre (ex: ‘Dark Opal’, ‘Purple Ruffles’) : Magnifiques feuilles d’un pourpre profond, parfois frisées. Très décoratif dans les massifs, les potées, et bien sûr dans l’assiette ! Apporte une touche de couleur spectaculaire aux salades et aux plats. Le goût est souvent un peu plus épicé que le basilic vert. 

  • Basilic ‘Feuille de Laitue’ (Ocimum basilicum Crispum) : Feuilles énormes (peuvent faire la taille de la main !), cloquées et frisées, ressemblant à des feuilles de laitue. Parfum plus doux que le Grand Vert. Impressionnant ! Idéal pour envelopper des bouchées ou pour des présentations originales.

  • Basilic Grec (ou Fin Vert) (Ocimum basilicum var. minimum) : Forme une petite boule compacte naturellement, avec de toutes petites feuilles. Parfait pour la culture en petits pots ou en bordure. Parfum intense. Facile à cultiver et très mignon ! Idéal pour les balcons ou les rebords de fenêtre.

4. Variétés Anciennes vs Hybrides F1 : Qu’est-ce que ça change ?

Quand vous achetez des graines, vous voyez parfois la mention « F1 ». Qu’est-ce que ça veut dire ?

  • Variétés Anciennes (ou Fixées, ou Population) : Ce sont des variétés traditionnelles, qui existent depuis longtemps. Si vous les laissez monter à graines et que vous ressemez ces graines (en évitant les croisements avec d’autres variétés proches), vous obtiendrez des plantes identiques (ou très similaires) à la plante mère. Elles font partie de notre patrimoine et offrent une grande diversité. On peut échanger les graines, les conserver… c’est le choix de la biodiversité et de l’autonomie. 

  • Variétés Hybrides F1 : Elles sont créées par les semenciers en croisant deux lignées parentales « pures » et différentes. Les plantes F1 obtenues sont souvent très vigoureusesuniformes (toutes les plantes se ressemblent) et parfois résistantes à certaines maladies spécifiques. C’est intéressant pour la productivité. MAIS, si vous récupérez les graines d’une plante F1 et que vous les ressemez (génération F2), vous n’obtiendrez PAS la même plante. Les caractères vont se séparer, les plantes seront différentes les unes des autres, souvent moins bonnes. Il faut donc racheter des graines F1 chaque année si on veut conserver les mêmes caractéristiques.

Conseils pour choisir :

  • Pensez à l’usage : Pesto ? Salades ? Cuisine asiatique ? Décoration ?

  • Pensez à l’espace : Variété compacte (Grec) pour petit pot, variété haute (Grand Vert) pour pleine terre…

  • Envie d’expérimenter ? Essayez le Citron ou le Thaï !

  • Envie de conserver vos graines ? Choisissez des variétés anciennes/fixées.

  • Besoin de résistance à une maladie précise (ex: mildiou) ? Cherchez des variétés F1 sélectionnées pour ça (mais attention, la résistance n’est jamais totale).

Le mieux ? Essayez plusieurs variétés différentes !

Démarrer Sa Culture : Semis, Plants et Planification

Les bases sont posées, la variété est choisie… comment on commence concrètement ? Semis ou achat de plants ? Quand ? Comment ?

1. Le Calendrier Idéal (selon les régions et protections)

Le basilic est frileux, on l’a dit ! Le timing est donc crucial. Voici une idée générale, à adapter à votre climat précis :

Action Région Sud (Méditerranée) Région Centre/Ouest/Est (Tempéré) Région Nord/Montagne (Frais) Commentaires Importants
Semis intérieur Février – Mars Mars – Avril Avril Indispensable ! À faire au chaud (>20°C). Environ 6-8 semaines avant la plantation prévue dehors.
Repiquage godets Mars – Avril Avril – Mai Mai Quand les plants ont 2-4 vraies feuilles.
Plantation Ext. Avril – Mai Mi-Mai à début Juin Juin ATTENTION ! Impérativement après tout risque de gelée. Le sol doit être réchauffé (>15°C). Nuits > 10-12°C.
Semis direct ext. Mai Fin Mai – Juin Juin (risqué) Moins recommandé car la levée est plus aléatoire. Attendre que le sol soit TRES bien réchauffé.

La règle d’or : Ne vous pressez PAS pour planter dehors ! Mieux vaut attendre 1 ou 2 semaines de plus que de voir vos jeunes plants souffrir du froid. Les fameux « Saints de Glace » (11-13 mai) sont une bonne référence, mais la météo locale prime toujours.

2. Le Semis : Maîtriser la Germination 

Faire ses propres plants de basilic à partir de graines, c’est économique et gratifiant ! Voici comment réussir :

  • Quand semer ? Comme vu dans le calendrier, à l’intérieur et au chaud, environ 6 à 8 semaines avant la date où vous pensez pouvoir planter dehors. Pour la plupart des régions, c’est donc en Mars ou Avril.

  • Matériel et substrat :

    • Des contenants : Terrine (caissette peu profonde), petits pots, godets individuels, plaques alvéolées… Assurez-vous qu’ils aient des trous de drainage !

    • Un terreau spécial semis : C’est important ! Il est fin, léger, drainant et souvent stérilisé pour éviter les maladies des jeunes semis (« fonte des semis »). N’utilisez pas de terre de jardin.

  • Technique de semis :

    1. Remplissez vos contenants de terreau humidifié, sans tasser.

    2. Semez les graines : Les graines de basilic sont petites et noires. Semez clair (pas trop serré) pour éviter d’avoir à trop éclaircir après.

    3. Recouvrement très léger : Ne les enterrez pas profondément ! Certaines variétés ont même besoin de lumière pour germer (photosensibles). Le mieux est de les poser sur le terreau et de les recouvrir d’une très fine couche de terreau tamisé (quelques millimètres) ou juste de tasser légèrement pour qu’elles soient en contact avec l’humidité.

    4. Vaporisez doucement pour bien humidifier sans déplacer les graines.

    5. CHALEUR et HUMIDITÉ constantes : Placez vos semis dans un endroit chaud (minimum 20°C, idéalement 22-25°C). Une mini-serre chauffante, le dessus d’un frigo (si pas trop chaud), ou près d’un radiateur (mais pas collé) peuvent aider. Couvrez avec un couvercle transparent ou un film plastique pour garder l’humidité jusqu’à la germination. Aérez un peu chaque jour pour éviter la condensation excessive.

  • Conseils pour booster la germination :

    • Trempage rapide : Certains jardiniers font tremper les graines 1 ou 2 heures dans de l’eau tiède avant de semer.

    • Lumière : Dès que les premières pousses vertes apparaissent, enlevez le couvercle et placez immédiatement vos semis à la lumière vive ! Un rebord de fenêtre très ensoleillé (plein sud) ou sous une lampe horticole si la lumière naturelle manque. Sans lumière suffisante, les plants vont « filer » (devenir longs et faibles).

  • Repiquage en godets individuels : Quand les jeunes plants ont développé 2 à 4 « vraies » feuilles (celles qui ressemblent aux feuilles de basilic adulte, pas les 2 premières petites feuilles rondes appelées cotylédons), il est temps de leur donner plus d’espace.

    1. Préparez des godets individuels (environ 8 cm de diamètre) remplis d’un bon terreau pour repiquage ou potager.

    2. Déterrez délicatement les plantules (avec une petite cuillère ou un bâtonnet), en essayant de garder un peu de terre autour des racines. Manipulez-les toujours par les feuilles, jamais par la tige fragile !

    3. Faites un trou dans le nouveau godet, placez-y la plantule, et ramenez le terreau autour. Vous pouvez enterrer la tige jusqu’aux premières feuilles (cotylédons), cela favorise l’émission de nouvelles racines.

    4. Tassez légèrement et arrosez doucement.

    5. Continuez à garder au chaud et à la lumière vive.

3. L’Achat de Plants et la Plantation 

Pas envie de faire les semis ? Pas de problème, on trouve facilement des plants de basilic en godets au printemps (jardineries, marchés…).

  • Comment choisir des plants sains ?

    • Feuillage bien vert (ou pourpre !), sans taches ni jaunissement.

    • Plante trapue, touffue, pas longue et dégingandée (« étiolée »).

    • Pas de pucerons ou de petites mouches blanches dessous les feuilles.

    • Astuce pour les plants du commerce : Souvent, les basilics vendus en supermarché ou jardinerie sont semés très (trop) serrés dans leur pot pour donner une impression de volume. Il est fortement conseillé de les diviser délicatement en plusieurs petites mottes (3-5 brins par motte) au moment de la plantation ou du rempotage. Chaque petite touffe aura ainsi plus de place pour se développer. Ne replantez pas le bloc compact tel quel, il risque de s’étouffer.

  • Quand planter dehors ? On le répète : après les dernières gelées, quand le sol est réchauffé (mi-mai ou plus tard selon les régions) et que les nuits ne sont plus froides (minimum 10-12°C).

  • Préparation du sol/pot : Assurez-vous qu’il soit bien préparé, léger, drainant et enrichi en compost (voir Chapitre 2).

  • Espacement :

    • En pleine terre : Laissez environ 20 à 30 cm entre chaque plant (ou chaque petite touffe si vous avez divisé). Ils ont besoin d’air !

    • En pot : Pour un pot d’environ 20-25 cm de diamètre, plantez une seule petite touffe (issue de la division d’un pot du commerce, soit 3 à 5 brins environ). Ne surchargez pas le pot.

  • Plantation : Faites un trou, placez la motte (sans enterrer le collet, la base des tiges), rebouchez, tassez légèrement.

  • Arrosage post-plantation : Arrosez copieusement juste après la plantation pour bien mettre la terre en contact avec les racines.

4. Planification : Semis Échelonnés pour une Récolte Continue

Le basilic a tendance à vouloir fleurir (monter à graines) en fin d’été, ce qui réduit la production de feuilles et altère leur goût. Pour avoir du basilic frais et tendre tout l’été, l’astuce est de ne pas tout semer/planter en même temps !

  • Principe : Faites des semis successifs. Commencez un premier semis en intérieur en mars/avril. Puis refaites un petit semis (ou achetez quelques nouveaux godets) toutes les 3 à 4 semaines, jusqu’en juin ou début juillet.

  • Avantages :

    • Vous aurez toujours des plants jeunes et vigoureux qui produisent activement des feuilles tendres.

    • Quand les premiers plants commenceront à fatiguer ou à vouloir fleurir, les suivants prendront le relais.

    • Cela assure une récolte continue de basilic de qualité optimale pendant toute la belle saison. C’est simple et très efficace !

Associations et Rotation : Prévenir Plutôt que Guérir 

Un bon jardinier pense aussi à la santé de son sol et à l’harmonie entre les plantes. Deux concepts clés : la rotation et les associations.

1. Rotation des Cultures : Éviter les Pathogènes du Sol

C’est une règle de base en jardinage biologique, très importante pour prévenir les maladies qui peuvent rester dans le sol.

  • Le principe : Ne cultivez pas la même plante (ni une plante de la même famille) au même endroit plusieurs années de suite.

  • Pour le basilic : Comme il fait partie de la famille des Lamiacées, évitez de replanter du basilic, de la menthe, de la sauge, etc., au même emplacement en pleine terre avant au moins 2 ou 3 ans.

  • Pourquoi ?

    • Certaines maladies spécifiques (champignons du sol comme la fusariose) ou certains ravageurs peuvent s’installer dans le sol si on leur donne toujours la même nourriture. La rotation casse leur cycle.

    • Chaque plante a des besoins nutritifs un peu différents. La rotation évite d’épuiser le sol toujours des mêmes éléments.

  • En pot ? La rotation est moins critique car on change le terreau plus souvent, mais c’est toujours une bonne idée de renouveler au moins une partie du terreau chaque année.

2. Associations Bénéfiques (Plantes Compagnes) : Le Bon Voisinage !

Certaines plantes, cultivées à proximité les unes des autres, peuvent s’entraider. On parle de plantes compagnes.

  • Basilic et Tomate : Le couple star !  + = ❤️

    • C’est l’association la plus célèbre et elle fonctionne très bien ! On dit que le basilic améliore le goût des tomates (même si ce n’est pas scientifiquement prouvé à 100%, beaucoup de jardiniers le constatent !).

    • Plus important : le parfum puissant du basilic semble repousser certains insectes nuisibles pour la tomate, comme les mouches blanches (aleurodes) et peut-être certains pucerons.

    • Comment faire ? Plantez simplement des pieds de basilic entre vos pieds de tomates. Ils ont des besoins similaires en soleil et en eau (même si le basilic aime un sol un peu plus frais).

  • Autres associations positives : Le basilic s’entend bien aussi avec les poivrons, les aubergines, les courgettes, les concombres. Il peut aussi être planté près des choux pour aider à repousser la piéride (le papillon blanc dont les chenilles dévorent les choux).

  • Associations à éviter : On dit parfois qu’il ne s’entend pas bien avec la rue (une autre plante aromatique) ou l’armoise. Dans le doute, évitez de les planter côte à côte.

Planter du basilic un peu partout dans le potager est donc une excellente idée, à la fois pour la récolte et pour la santé générale du jardin !

L’Entretien Quotidien : Les Gestes Clés 

Votre basilic est planté, il pousse… mais pour qu’il reste beau et productif, quelques gestes d’entretien réguliers sont indispensables. Surtout l’arrosage et le fameux pincement !

1. L’Arrosage : Juste ce qu’il faut, quand il faut

C’est souvent là que ça coince ! Le basilic aime l’eau, mais déteste les excès.

  • Besoin en eau : Le sol doit rester frais, c’est-à-dire légèrement humide en permanence, surtout pendant les périodes chaudes et sèches. Mais jamais détrempé ! Un bon drainage est essentiel (voir Chapitre 2). Laissez sécher très légèrement la surface entre deux arrosages, mais pas en profondeur.

  • Quand arroser ? Le test du doigt ! Enfoncez votre doigt dans le terreau ou la terre sur 2-3 cm de profondeur.

    • Si c’est sec : Il faut arroser.

    • Si c’est encore humide : Attendez !
      C’est la méthode la plus fiable. N’arrosez pas systématiquement tous les jours sans vérifier.

  • Signes de stress liés à l’eau :

    • Manque d’eau : Les feuilles flétrissent, elles « pendent » mollement. C’est le signe le plus évident.

    • Excès d’eau : Les feuilles du bas peuvent jaunir, des taches brunes peuvent apparaître sur les feuilles, la tige peut pourrir à la base, la plante semble faible et ne pousse pas bien. C’est souvent plus grave que le manque d’eau car ça favorise les maladies.

  • Comment arroser ?

    • TOUJOURS AU PIED ! C’est la règle d’or pour le basilic (et beaucoup d’autres plantes). Versez l’eau directement sur le sol ou le terreau, à la base de la plante.

    • ÉVITEZ ABSOLUMENT DE MOUILLER LE FEUILLAGE ! L’humidité sur les feuilles est la porte ouverte au mildiou, la maladie la plus redoutable pour le basilic.

    • Utilisez un arrosoir avec une pomme fine (tenue près du sol) ou mieux, un système de goutte-à-goutte si vous en avez un. C’est idéal car ça apporte l’eau lentement et directement aux racines.

    • Arrosez de préférence le matin, pour que le peu d’humidité en surface sèche vite avec le soleil. Évitez d’arroser le soir si les nuits sont fraîches et humides.

  • En pot : Le terreau sèche beaucoup plus vite qu’en pleine terre, surtout en plein soleil sur un balcon. Il faudra arroser plus souvent, parfois tous les jours en plein été. Vérifiez systématiquement avec le doigt. Assurez-vous que l’excès d’eau peut bien s’écouler par les trous du fond (ne laissez pas d’eau stagner dans la soucoupe).

2. Gérer l’Humidité (particulièrement en intérieur/sous abri) 

Le basilic aime une atmosphère un peu humide (souvenir de ses origines tropicales), mais pas trop !

  • Humidité de l’air idéale : Environ 60% à 80%. C’est plus humide que l’air de nos maisons en hiver (souvent trop sec à cause du chauffage), mais moins humide que ce dont la baselle (Chapitre précédent) a besoin.

  • Pourquoi c’est important ? Un air trop sec peut favoriser les attaques d’acariens (araignées rouges), surtout en intérieur. Une humidité excessive et stagnante favorise les maladies (mildiou).

  • Comment augmenter l’humidité (si l’air est trop sec, > intérieur l’hiver) :

    • Brumiser (vaporiser de l’eau fine) sur le feuillage le matin uniquement, pour que ça sèche vite. Ne le faites pas si l’air est déjà humide ou si la plante a des signes de maladie.

    • Placer les pots sur un plateau rempli de billes d’argile ou de graviers maintenus humides (l’eau s’évapore autour du pot sans que le fond ne trempe).

    • Regrouper plusieurs plantes : Elles créent un microclimat plus humide ensemble.

    • Utiliser un humidificateur d’air dans la pièce (pour la culture en intérieur).

  • Comment réduire l’humidité (si l’air est trop humide, > sous serre mal aérée) : VENTILER ! Assurer une bonne circulation de l’air est crucial (voir Chapitre 11).

3. LE secret du Basilic : Le Pincement (Récolte Stratégique) 

C’est LE geste le plus important pour avoir un basilic touffu, productif et qui dure longtemps ! Si vous ne faites qu’une chose, c’est celle-là !

  • Pourquoi pincer ?

    1. Favoriser la ramification : Quand on coupe l’extrémité d’une tige, la plante réagit en envoyant de l’énergie aux bourgeons situés juste en dessous, à l’aisselle des feuilles. Cela crée deux nouvelles tiges là où il n’y en avait qu’une !

    2. Obtenir une plante touffue : En répétant le pincement sur les nouvelles tiges, on multiplie les ramifications. La plante devient un vrai petit buisson, dense et fourni, au lieu d’une seule longue tige qui s’épuise.

    3. Augmenter la production de feuilles : Plus de tiges = plus de feuilles à récolter !

    4. Retarder (voire empêcher) la floraison : En coupant régulièrement les extrémités des tiges, on supprime les futures fleurs avant même qu’elles n’apparaissent. Or, la floraison signale à la plante la fin de son cycle de production de feuilles et altère leur goût. Pincer = prolonger la récolte !

  • Quand et comment pincer ? 

    • Commencez tôt ! Dès que votre jeune plant a développé 3 ou 4 paires de vraies feuilles au-dessus des cotylédons.

    • Repérez la tige principale. Juste au-dessus de la deuxième ou troisième paire de vraies feuilles (en partant du bas), pincez (coupez net avec vos ongles propres ou un petit ciseau désinfecté) la tige principale. Coupez juste au-dessus des deux petites feuilles qui démarrent à cet étage.

    • Que va-t-il se passer ? Deux nouvelles tiges vont pousser à partir de l’aisselle de cette paire de feuilles que vous avez laissée.

    • Continuez le processus ! Quand ces deux nouvelles tiges auront elles-mêmes développé 2 ou 3 paires de feuilles, pincez-les à leur tour de la même manière, juste au-dessus d’une paire de feuilles.

    • Et ainsi de suite ! Pincez régulièrement toutes les extrémités de tiges (celles que vous récoltez pour cuisiner !) toujours juste au-dessus d’une paire de feuilles.

    • La règle simple : Ne coupez JAMAIS juste les feuilles en laissant la tige nue. Coupez TOUJOURS un bout de tige avec les feuilles, juste au-dessus de l’endroit où démarrent deux autres petites feuilles. C’est comme ça qu’on récolte ET qu’on entretient la plante en même temps !

  • C’est magique ! Vous verrez votre basilic devenir de plus en plus touffu et productif. N’ayez pas peur de le « tailler », il adore ça !

4. Désherbage et Paillage

  • Désherbage : Surtout au début, enlevez les « mauvaises herbes » qui pourraient concurrencer votre jeune basilic pour l’eau et la lumière. Une fois qu’il est bien développé et touffu, il couvre mieux le sol.

  • Paillage : Quand le sol est bien réchauffé et que vos plants sont installés, vous pouvez mettre une fine couche de paillis (paille hachée fine, paillettes de lin, tontes de gazon sèches…) au pied des plants (en laissant un peu d’espace autour de la tige). Avantages :

    • Garde le sol frais plus longtemps (moins d’arrosage).

    • Limite les mauvaises herbes.

    • Évite que la terre n’éclabousse les feuilles du bas lors de l’arrosage (limite les maladies).

Prévention et Lutte (Approche Biologique et Intégrée) 

Même bien soigné, le basilic peut parfois rencontrer quelques soucis. L’important est de savoir les reconnaître tôt et d’agir de manière naturelle et respectueuse de l’environnement.

1. Reconnaître les Ennemis Courants

Soyez observateur ! Inspectez régulièrement vos plants, surtout sous les feuilles.

  • Ravageurs (les petites bêtes) :

    • Pucerons : Petits insectes verts, noirs ou jaunes, souvent groupés sur les jeunes pousses tendres et sous les feuilles. Ils piquent la plante et sucent la sève, l’affaiblissant. Ils laissent aussi un miellat collant qui peut attirer des champignons noirs (fumagine).

    • Aleurodes (Mouches blanches) : Minuscules insectes blancs qui s’envolent en nuage quand on touche la plante. Surtout présents sous serre ou en intérieur. Comme les pucerons, ils piquent et affaiblissent la plante.

    • Acariens (Araignées rouges) : Très petits (points rouges ou jaunâtres), difficiles à voir. Ils tissent de fines toiles sous les feuilles, qui prennent un aspect grisâtre, terne, plombé, puis jaunissent et sèchent. Ils adorent l’air chaud et sec (typiques en intérieur l’hiver ou sous serre mal aérée).

    • Limaces et Escargots  : Ils peuvent grignoter les jeunes plants tendres, surtout après la plantation.

  • Maladies (souvent des champignons) :

    • Mildiou du basilic (Peronospora belbahrii) : C’est LA maladie la plus fréquente et la plus grave pour le basilic. Attention, ce n’est pas le même mildiou que celui de la tomate ou de la vigne !

      • Symptômes : Jaunissement des feuilles commençant souvent près de la nervure principale, puis s’étendant entre les nervures (aspect un peu carré, délimité par les nervures). Sous les feuilles, on voit apparaître un duvet grisâtre ou violacé, surtout par temps humide. Les feuilles finissent par brunir, se dessécher et tomber. La maladie progresse vite et peut détruire un plant rapidement.

    • Pourriture des racines ou du collet (Pythium, Rhizoctonia…) : Due à un excès d’eau et un mauvais drainage. La base de la tige devient molle, brune ou noire, la plante flétrit et meurt.

    • Taches foliaires (Alternaria, Septoria…) : Taches rondes ou irrégulières, brunes, noires, parfois avec un halo jaune, sur les feuilles. Souvent liées à l’humidité sur le feuillage.

    • Fusariose (Fusarium oxysporum f.sp. basilicum) : Champignon du sol qui attaque les racines et les vaisseaux. Provoque un flétrissement brutal (même si le sol est humide), un jaunissement, un retard de croissance, et souvent la mort de la plante.

2. Stratégies de Lutte Intégrée et Biologique : Prévenir et Agir Doucement 

L’idée est de combiner plusieurs méthodes douces pour garder les problèmes sous contrôle, en privilégiant toujours la prévention.

  • Prévention Culturale (la base !) :

    • Choisir des variétés résistantes : Il existe maintenant des variétés de basilic (souvent F1) sélectionnées pour leur meilleure résistance au mildiou ou à la fusariose. Renseignez-vous !

    • Rotation des cultures (voir Chapitre 5) : Essentiel contre les maladies du sol comme la fusariose.

    • Bonne aération : Respectez les distances de plantation (20-30 cm), pincez régulièrement pour aérer le cœur de la plante. Si culture sous abri, ventilez au maximum !

    • Arrosage au pied : ON NE LE RÉPÈTERA JAMAIS ASSEZ ! Éviter de mouiller les feuilles est crucial contre le mildiou et les taches foliaires.

    • Hygiène : Enlevez rapidement les feuilles malades ou mortes (ne les mettez pas au compost si maladie grave comme mildiou ou fusariose). Nettoyez vos outils (sécateur).

    • Drainage parfait : Pour éviter la pourriture des racines.

  • Barrières physiques :

    • Pour les jeunes plants en extérieur, un filet anti-insectes très fin peut les protéger des pucerons ou aleurodes au début.

    • Contre les limaces : Barrières de cendres, coquilles d’œufs, sciure… (à renouveler après la pluie).

  • Lutte Directe (Bio) : Si la prévention n’a pas suffi…

    • Contre les Ravageurs :

      • Pucerons/Aleurodes : Premier réflexe : un jet d’eau pour les déloger. Si ça revient : pulvérisation d’eau savonneuse (1 cuillère à soupe de savon noir liquide pour 1L d’eau), le soir de préférence. Rincez le lendemain si besoin.

      • Acariens (Araignées rouges) : Ils détestent l’humidité ! Augmentez l’humidité autour de la plante (brumisation matinale, plateau humide…). Douchez le dessous des feuilles. Le savon noir peut aider. L’huile horticole (ou huile de colza diluée) peut les étouffer (à faire le soir, attention aux brûlures solaires).

      • Favoriser les Auxiliaires ! Attirez les coccinelles  (contre pucerons), les chrysopes (contre pucerons et acariens). On peut même acheter des larves ou des adultes en jardinerie spécialisée.

      • Limaces : Pièges à bière, ramassage manuel nocturne, granulés bio à base de phosphate ferrique.

    • Contre les Maladies : C’est plus difficile une fois installées…

      • Mildiou du basilic : LA PRÉVENTION EST CLÉ. Une fois déclaré, il est très difficile à contrôler. Enlevez IMMÉDIATEMENT les feuilles atteintes (mettez-les à la poubelle, pas au compost). Améliorez l’aération. La bouillie bordelaise (cuivre) est souvent citée, mais elle est peu efficace sur ce mildiou spécifique et surtout préventive. Son usage est controversé en bio et pas idéal sur des feuilles qu’on mange souvent crues. Mieux vaut miser sur les variétés résistantes et les bonnes pratiques culturales. Si l’attaque est forte, il faut parfois sacrifier la plante pour éviter la contagion. 

      • Autres maladies fongiques (taches, pourritures) : Enlevez les parties atteintes. Améliorez le drainage et l’aération. Le purin de prêle dilué, pulvérisé en préventif, peut aider à renforcer les défenses de la plante contre les champignons.

      • Fusariose : Pas de traitement curatif. Il faut arracher et détruire la plante atteinte (pas au compost !). La seule solution est la prévention : rotation longue et variétés résistantes.

3. Signes d’alerte et diagnostic rapide 

Pour vous aider, voici à quoi ressemblent les problèmes les plus courants :

  •  Pucerons : Petits insectes verts/noirs en amas sur jeunes tiges/sous feuilles. Feuilles parfois collantes.

  •  Aleurodes : Petit nuage blanc qui s’envole quand on touche la plante.

  •  Araignées rouges : Feuilles ternes, grisâtres, avec de fines toiles dessous. Petits points rouges/jaunes visibles à la loupe.

  •  Mildiou du Basilic : Jaunissement entre les nervures (dessus), duvet gris/violacé (dessous).

  •  Fonte des semis / Pourriture du collet : Jeunes plants ou base de la tige molle, noire, qui s’affaisse.

  •  Taches foliaires : Taches rondes/irrégulières brunes ou noires sur les feuilles.

  •  Flétrissement (Fusariose) : Plante qui se ramollit et s’affaisse brutalement, même si la terre est humide.

Observer attentivement et régulièrement est la meilleure façon de réagir vite !

Gérer la Floraison (Montée à Graines) et Photorégulation 

Un beau jour, vous voyez apparaître de petits épis de fleurs blanches ou rosées en haut de vos tiges de basilic. C’est joli, mais… ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la récolte de feuilles ! Pourquoi ? Et comment gérer ça ?

1. Le Cycle Naturel et ses Implications

  • Pourquoi la plante fleurit ? C’est simple : c’est son instinct de reproduction. Comme toute plante, son but ultime est de faire des graines pour assurer sa descendance avant de mourir (surtout pour une annuelle comme le basilic chez nous).

  • Les conséquences pour nous : Quand la plante met son énergie dans la production de fleurs et de graines, elle en met moins dans la production de feuilles. Pire, la floraison modifie la composition chimique de la plante :

    • Les feuilles deviennent souvent plus petites, plus dures.

    • Leur goût change, il devient moins fin, parfois plus amer ou plus fort, moins agréable.

    • La plante arrête de produire de nouvelles feuilles aussi vite.
      En bref, une fois que le basilic fleurit abondamment, c’est un peu la fin de la récolte de feuilles de qualité optimale.

2. Impact de la Photorégulation (Longueur du Jour)

Les plantes sont sensibles à la durée d’éclairement quotidien. C’est la photopériode.

  • Le basilic et la durée du jour : Le basilic est souvent considéré comme une plante de jours courts pour l’initiation florale. Cela veut dire que c’est principalement la diminution de la durée du jour à la fin de l’été et à l’automne qui déclenche naturellement sa floraison. C’est un signal pour lui : « Attention, la fin de la saison approche, il faut faire des graines vite ! ».

  • Et la température ? La chaleur excessive et le stress (manque d’eau, manque de nutriments) peuvent aussi accélérer la montée à graines, même si les jours sont encore longs. C’est une réaction de survie : « Les conditions sont difficiles, je me dépêche de me reproduire avant de mourir ! ».

3. Comment Retarder la Montée à Graines ? 

Le but est de maintenir la plante le plus longtemps possible dans sa phase de croissance « végétative » (production de feuilles).

  • LA MÉTHODE N°1 : LE PINCEMENT RÉGULIER ! On y revient encore, mais c’est vraiment la clé. En coupant systématiquement les extrémités des tiges (comme expliqué au Chapitre 6.3), vous supprimez les bourgeons floraux avant même qu’ils ne se développent ou dès leur apparition. N’attendez pas que l’épi floral soit grand ! Dès que vous voyez une petite pointe de fleurs se former en haut d’une tige, coupez la tige juste en dessous, au-dessus de la dernière paire de feuilles normales. C’est radical et ça marche !

  • L’ombrage léger ? Utile ou pas ? Dans les régions où l’été est très chaud et le soleil intense (Sud de la France par exemple), une très légère ombre aux heures les plus chaudes (par exemple, l’ombre portée d’un pied de tomate !) peut aider à réduire le stress thermique de la plante, ce qui peut ralentir un peu sa tendance à fleurir prématurément à cause de la chaleur. Mais attention, le basilic a besoin de beaucoup de lumière ! Trop d’ombre le rendra faible et moins parfumé. Ce n’est donc pas une solution miracle comme le pincement, mais ça peut aider dans certains cas très spécifiques.

  • Assurer de bonnes conditions de culture : Évitez le stress ! Un arrosage régulier (sol frais), une fertilisation équilibrée (pas de carences), un sol bien drainé… Une plante heureuse et sans stress sera moins pressée de fleurir.

Donc, pour résumer : PINCEZ, PINCEZ, PINCEZ ! C’est le meilleur moyen de profiter de votre basilic le plus longtemps possible.

Récolte et Conservation 

Le moment tant attendu ! Récolter son basilic frais, quel bonheur ! Mais comment faire pour ne pas abîmer la plante et comment conserver ce précieux parfum ?

1. Quand et Comment Récolter (La bonne méthode !)

Oubliez l’idée de cueillir juste quelques feuilles par-ci par-là en laissant la tige intacte !

  • Quand commencer ? Dès que votre plant est bien établi et a commencé à se ramifier (grâce à vos premiers pincements !), généralement quelques semaines après la plantation.

  • LA méthode de récolte = LE PINCEMENT ! (Oui, encore !) C’est la même technique que pour l’entretien (Chapitre 6.3).

    1. Repérez une tige qui a au moins 3-4 paires de feuilles.

    2. Coupez la tige entière juste au-dessus de la première ou deuxième paire de feuilles en partant du bas (ou plus haut si la tige est longue). Utilisez vos ongles ou un petit ciseau propre.

    3. Ne prenez PAS juste les feuilles du haut ! Prenez le bout de tige avec ses feuilles.
      Pourquoi c’est la bonne méthode ? Parce qu’en faisant ça, vous récoltez ET vous forcez la plante à faire deux nouvelles tiges à l’endroit de la coupe. Vous stimulez donc la production future ! C’est tout bénef’ !

  • Moment idéal de la journée : Récoltez de préférence le matin, après que la rosée se soit évaporée, mais avant que le soleil ne tape trop fort. C’est à ce moment-là que la concentration en huiles essentielles (donc en parfum et en saveur) est maximale.

  • Fréquence : N’hésitez pas à récolter régulièrement, au fur et à mesure de vos besoins. Plus vous pincez/récoltez (sans jamais enlever plus d’un tiers de la plante d’un coup), plus la plante produira !

2. Conservation Courte Durée (Quelques jours maximum)

Le basilic frais est fragile et perd vite son arôme.

  • Au réfrigérateur ? NON ! C’est une mauvaise idée. Le froid du frigo abîme les feuilles de basilic, elles noircissent rapidement et perdent leur parfum. À éviter absolument.

  • Dans un verre d’eau : OUI ! C’est la meilleure méthode pour quelques jours.

    1. Coupez les tiges de basilic récoltées.

    2. Mettez-les dans un verre ou un petit vase avec un fond d’eau fraîche, comme un bouquet de fleurs.

    3. Laissez le « bouquet » sur le plan de travail de la cuisine, à température ambiante (pas en plein soleil direct).

    4. Changez l’eau tous les jours ou tous les deux jours.
      Il se conservera ainsi plusieurs jours (parfois une semaine) en restant frais et parfumé. Et en plus, c’est joli ! 

3. Conservation Longue Durée : Préserver Arômes et Saveur pour l’Hiver 

Envie de profiter du parfum de votre basilic même en hiver ? Il faut le conserver !

  • Congélation : LA MEILLEURE MÉTHODE ! C’est celle qui préserve le mieux le parfum délicat du basilic. Plusieurs techniques :

    • Feuilles entières ou ciselées : Lavez et séchez parfaitement les feuilles. Ciselez-les si vous voulez. Mettez-les dans des bacs à glaçons, recouvrez d’un peu d’eau ou (encore mieux) d’huile d’olive. Congelez. Une fois pris, démoulez les glaçons de basilic et mettez-les dans des sacs congélation. Prêt à l’emploi pour sauces, soupes…

    • Basilic mixé à l’huile : Mixez les feuilles fraîches (lavées et bien séchées) avec un peu d’huile d’olive (juste assez pour faire une pâte). Répartissez cette pâte dans des bacs à glaçons, congelez, puis stockez en sacs. Parfait comme base de pesto ou pour parfumer des plats.

    • Pesto congelé : Préparez votre recette de pesto préférée (sans le fromage si possible, vous l’ajouterez au moment de servir). Répartissez dans des petits pots ou des bacs à glaçons. Congelez. Le top pour une utilisation rapide !

  • Séchage : NON RECOMMANDÉ !  Le séchage (à l’air libre, au four, au déshydrateur) détruit la plupart des arômes volatils du basilic. Il perd quasiment tout son intérêt. Oubliez cette méthode pour le basilic, gardez-la pour le thym ou l’origan.

  • Conservation dans l’huile ou le vinaigre :

    • Huile aromatisée : Tassez des feuilles de basilic propres et parfaitement sèches dans un bocal. Recouvrez complètement d’une bonne huile d’olive. Fermez et laissez macérer au moins 2-3 semaines au frais et à l’abri de la lumière. Filtrez si vous voulez. L’huile prendra un délicieux parfum. Consommez assez rapidement (quelques mois). Attention au risque de botulisme si les feuilles ne sont pas parfaitement sèches ou si elles ne sont pas complètement recouvertes d’huile.

    • Vinaigre aromatisé : Même principe avec un bon vinaigre (vinaigre de cidre, vinaigre blanc). Laissez macérer quelques semaines. Idéal pour les vinaigrettes.

Conclusion conservation : Misez tout sur la congélation pour garder le vrai goût du basilic !

culture du basilic

Multiplication : Pérenniser ses Plants 

Votre basilic est magnifique et vous aimeriez en avoir plus l’année prochaine ou en offrir ? Deux méthodes simples : le semis (avec vos propres graines) et le bouturage.

1. Par Semis : Récolter ses Propres Graines 

Si vous cultivez des variétés anciennes ou fixées (pas des hybrides F1), vous pouvez facilement récolter vos graines pour les ressemer l’année suivante.

  1. Laissez fleurir (exceptionnellement !) : En fin de saison (août-septembre), choisissez un ou deux de vos plus beaux plants, les plus sains et les plus parfumés. Arrêtez de pincer ces plants-là et laissez-les monter à fleurs, puis former des graines.

  2. Attendez le séchage : Laissez les épis floraux sécher complètement sur la plante. Ils vont devenir bruns et secs.

  3. Récoltez les épis : Coupez les tiges avec les épis secs. Faites-le par temps sec.

  4. Extrayez les graines : Placez les épis secs dans un sac en papier ou au-dessus d’un grand bol. Frottez ou secouez les épis pour faire tomber les minuscules graines noires. Vous pouvez aussi les égrener à la main.

  5. Nettoyez et triez : Tamisez pour enlever les plus gros débris de fleurs séchées. Soufflez doucement pour éliminer les poussières et les débris légers.

  6. Séchage final et stockage : Assurez-vous que les graines soient parfaitement sèches. Étalez-les encore quelques jours sur une assiette dans un endroit sec si besoin. Ensuite, mettez-les dans une enveloppe en papier (bien étiquetée avec nom de la variété et année !) et conservez-la au frais, au sec et à l’abri de la lumière. Elles se conservent généralement 3 à 5 ans.

  7. Rappel important sur les Hybrides F1 : Si vous avez cultivé une variété Hybride F1, ne vous embêtez pas à récolter les graines. Les plantes que vous obtiendriez en les ressemant seraient différentes et probablement décevantes. Il faut racheter des graines F1 chaque année.

2. Par Bouturage : Rapidité et Facilité Déconcertante ! 

C’est la méthode la plus simple et la plus rapide pour obtenir de nouveaux plants de basilic identiques à votre plante préférée, surtout en pleine saison !

  • Quand ? N’importe quand pendant la période de croissance active (printemps, été).

  • Comment faire ? C’est un jeu d’enfant !

    1. Prélevez des boutures : Coupez des extrémités de tiges saines et vigoureuses, d’environ 10-15 cm de long. Choisissez des tiges qui n’ont pas encore commencé à fleurir.

    2. Préparez la bouture : Enlevez délicatement les feuilles situées sur la moitié inférieure de la tige. Laissez seulement 2 ou 4 feuilles en haut.

    3. Méthode n°1 : Dans l’eau (la plus facile !)

      • Mettez simplement la tige préparée dans un verre d’eau fraîche. La partie sans feuilles doit être immergée.

      • Placez le verre à la lumière (pas de soleil direct brûlant) et à température ambiante.

      • Changez l’eau tous les 1 ou 2 jours.

      • Magie ! En quelques jours (souvent 5 à 10 jours), vous verrez de petites racines blanches apparaître !

      • Quand les racines font 2-3 cm de long, vous pouvez planter délicatement votre nouvelle petite plante de basilic dans un pot avec du terreau ou en pleine terre (si la saison le permet).

    4. Méthode n°2 : En terreau

      • Plantez directement la tige préparée dans un petit pot rempli de terreau pour semis ou bouturage, bien humide. Enfoncez la tige sur quelques centimètres.

      • Tassez doucement autour.

      • Maintenez le terreau toujours humide (mais pas détrempé) et placez le pot à la chaleur et à l’ombre légère au début. Vous pouvez couvrir le pot avec un sac plastique transparent pour faire une mini-serre (pensez à aérer un peu chaque jour).

      • L’enracinement prend un peu plus de temps à être visible, mais fonctionne bien aussi.

  • Avantages du bouturage :

    • Obtenir rapidement de nouveaux plants identiques au pied mère (clone).

    • Multiplier vos variétés préférées.

    • Remplacer un plant qui faiblit.

    • Prolonger la saison : Faites des boutures à la fin de l’été, rentrez-les en pot à l’intérieur devant une fenêtre ensoleillée pour avoir du basilic frais plus longtemps !

Le bouturage du basilic dans l’eau est tellement facile que c’est une super expérience à faire avec des enfants ! 

Cultures Spécifiques et Avancées : Adapter au Contexte 

Le basilic ne se cultive pas que de la manière classique en pleine terre ! Voyons comment l’adapter à d’autres situations : en pot, en intérieur, sous abri, et même sans terre !

1. Culture en Pot ou Balcon : Le Basilic à portée de main !

C’est la méthode la plus courante pour beaucoup d’entre nous ! Idéale pour les balcons, terrasses, ou même un rebord de fenêtre ensoleillé.

  • Choix du contenant :

    • Taille : Ne prenez pas un pot trop petit ! Pour une touffe de 3-5 brins (issue de la division d’un pot du commerce), visez un pot d’au moins 20-25 cm de diamètre et de profondeur. Plus c’est grand, mieux c’est, car le terreau séchera moins vite.

    • Matériau : Terre cuite (respire bien mais sèche vite) ou plastique (retient mieux l’eau).

    • Drainage : Trous de drainage au fond INDISPENSABLES ! Mettez une petite couche de billes d’argile ou de gravier au fond pour faciliter l’écoulement de l’eau.

  • Substrat (Terreau) : Utilisez un terreau de bonne qualité pour plantes potagères ou aromatiques. Il doit être léger et drainant. Vous pouvez l’améliorer en ajoutant 10-20% de compost ou un peu de perlite. N’utilisez pas de terre de jardin, trop lourde.

  • Arrosage spécifique : Le terreau en pot sèche beaucoup plus vite. Il faudra arroser très régulièrement, souvent tous les jours en plein été. Vérifiez toujours avec le doigt ! Arrosez jusqu’à ce que l’eau s’écoule par les trous, mais ne laissez pas d’eau stagner dans la soucoupe.

  • Fertilisation spécifique : Les nutriments du terreau s’épuisent vite en pot, surtout si vous récoltez beaucoup. Apportez un engrais liquide organique (spécial aromates ou tomates bio) dilué dans l’eau d’arrosage environ toutes les 2 semaines pendant la période de croissance.

  • Gestion de l’espace : Le pincement régulier est encore plus important en pot pour garder une plante compacte et productive. Pensez aussi aux variétés naturellement compactes comme le Basilic Grec.

2. Culture en Intérieur : Le défi de la lumière et de l’air sec !

Avoir du basilic frais en hiver, c’est tentant ! Mais c’est plus difficile qu’il n’y paraît.

  • Conditions nécessaires :

    • LUMIÈRE INTENSE ! C’est le point le plus critique. Un simple rebord de fenêtre n’est souvent pas suffisant, surtout en hiver où les jours sont courts et la lumière faible. La plante va s’étioler (pousser longue et faible). L’idéal est d’utiliser un éclairage d’appoint horticole (lampes LED spéciales pour plantes, voir section 11.5). Placez la lampe très près de la plante (15-30 cm).

    • Chaleur : Une pièce chauffée normalement (18-22°C) convient. Évitez les courants d’air froids.

    • Gestion de l’humidité de l’air : L’air intérieur est souvent très sec en hiver à cause du chauffage. C’est le paradis des araignées rouges ! Il faut augmenter l’humidité autour du pot (plateau de billes d’argile humides, brumisation matinale, humidificateur d’air).

  • Problèmes fréquents en intérieur :

    • Étiolement (plante longue et pâle) : Manque de lumière. Solution : lampe horticole.

    • Araignées rouges : Air trop sec. Solution : augmenter l’humidité, doucher la plante, savon noir si besoin.

    • Pucerons / Aleurodes : Peuvent parfois être présents sur les plantes rentrées de l’extérieur ou achetées. Solution : eau savonneuse.

    • Arrosage excessif : Comme la plante pousse moins vite en intérieur (moins de lumière), elle a besoin de moins d’eau. Vérifiez toujours avant d’arroser !

  • Conseil : Le plus simple pour avoir du basilic en intérieur est souvent de faire des boutures dans l’eau (Chapitre 10.2) et de les cultiver sous lampe. Ou d’acheter régulièrement des plants frais et de les consommer rapidement. Tenter de garder un gros pied de basilic du jardin tout l’hiver à l’intérieur est souvent décevant sans équipement adapté.

3. Culture Sous Abri (Serre Froide ou Chauffée, Tunnel) greenhouse

Cultiver sous une protection permet de gagner en précocité et de prolonger la saison.

  • Avantages :

    • Prolongation de la saison : Permet de semer/planter plus tôt au printemps et de récolter plus tard à l’automne (voire toute l’année en serre chauffée).

    • Maîtrise partielle du climat : Plus de chaleur, protection contre vent et pluie.

    • Protection contre certains ravageurs (limaces, certains insectes volants si fermé).

  • Spécificités / Attention ! :

    • VENTILATION MAXIMUM INDISPENSABLE ! Comme pour la baselle. Sous serre ou tunnel, la température peut monter très vite et l’humidité stagner. C’est le cocktail parfait pour le mildiou et autres maladies. Il faut aérer tous les jours, même par temps couvert, en ouvrant grand portes et fenêtres.

    • Gestion de l’arrosage : Le sol sèche moins vite qu’en plein air, mais les besoins peuvent être élevés à cause de la chaleur. Arrosage au pied ou goutte-à-goutte impératif.

    • Pollinisation : Si vous laissez fleurir pour les graines et que la serre est fermée, il faudra peut-être aider un peu (vibrer les tiges, laisser entrer les insectes en ouvrant).

4. Culture Hors-Sol (Hydroponie et Bioponie) 

Cultiver sans terre, c’est possible et même très efficace pour le basilic !

  • Principe : Les racines de la plante ne sont pas dans la terre, mais baignent ou sont irriguées par une solution nutritive contenant de l’eau et tous les éléments minéraux dont elle a besoin.

    • Hydroponie : Utilise des sels minéraux dissous.

    • Bioponie / Aquaponie : Utilise des nutriments issus de la décomposition de matière organique (ex: par des bactéries, ou via les déjections de poissons en aquaponie). C’est une approche plus « biologique » de l’hydroponie.

  • Avantages :

    • Croissance très rapide et souvent plus importante qu’en terre.

    • Maîtrise totale des apports en eau et nutriments.

    • Absence de maladies venant du sol (fusariose…).

    • Économie d’eau (l’eau circule en circuit fermé).

    • Idéal pour la culture verticale ou en intérieur avec éclairage.

  • Systèmes courants adaptés au basilic :

    • NFT (Nutrient Film Technique) : Les racines baignent dans un fin film de solution nutritive qui circule en continu dans des gouttières. Très efficace pour les herbes.

    • Systèmes sur substrat inerte (laine de roche, fibre de coco, billes d’argile) irrigués en goutte-à-goutte avec la solution nutritive.

    • Systèmes DWC (Deep Water Culture) : Les racines trempent dans un réservoir de solution nutritive oxygénée par une pompe à air.

  • Paramètres cruciaux à surveiller :

    • pH de la solution nutritive : Doit être maintenu dans une plage précise, généralement entre 5,5 et 6,5 pour une bonne assimilation des nutriments par le basilic. À mesurer et ajuster régulièrement.

    • Conductivité Électrique (EC) : Mesure la concentration totale en sels minéraux (engrais) dans la solution. Il faut l’adapter au stade de croissance de la plante (plus faible pour les jeunes plants, plus élevée pour les plantes en pleine production).

  • Conclusion hors-sol : C’est une technique très performante mais qui demande un investissement initial (matériel, pompes, testeurs pH/EC) et une surveillance plus technique et rigoureuse que la culture en terre. Plutôt pour les passionnés ou les professionnels, mais des petits systèmes existent pour les amateurs.

5. Éclairage d’Appoint pour Culture Intérieure/Hors-Sol

Comme vu plus haut, la lumière est souvent le facteur limitant en intérieur. Les lampes horticoles sont la solution.

  • Types d’éclairage : Les lampes horticoles LED sont aujourd’hui les plus efficaces, les plus économiques en énergie et celles qui chauffent le moins. Oubliez les vieilles lampes HPS ou MH, trop énergivores et chaudes pour un usage amateur.

  • Optimisation du Spectre lumineux : Les plantes n’utilisent pas toutes les couleurs de la lumière de la même façon.

    • Le Bleu favorise la croissance des feuilles et des tiges (phase végétative).

    • Le Rouge stimule la floraison et la fructification (et peut influencer la production d’huiles essentielles).

    • Les bonnes lampes LED horticoles offrent un spectre complet (« Full Spectrum ») qui imite la lumière du soleil, avec des pics dans le bleu et le rouge. Pour le basilic cultivé pour ses feuilles, un spectre équilibré ou avec légèrement plus de bleu est idéal.

  • Intensité lumineuse : Elle doit être suffisante. La puissance de la lampe (en Watts) et la distance entre la lampe et les plantes sont importantes. Suivez les recommandations du fabricant.

  • Durée d’éclairage (photopériode artificielle) : Pour une bonne croissance végétative du basilic, il faut lui donner 12 à 16 heures de lumière par jour. Utilisez un minuteur pour automatiser. On peut jouer sur cette durée pour influencer la floraison (des jours plus longs peuvent la retarder).

Usages Avancés et Bien-être 

Le basilic, ce n’est pas que pour le pesto ! Il a d’autres cordes à son arc, notamment pour le bien-être et sous des formes originales.

1. Les Huiles Essentielles de Basilic : Propriétés et Utilisation (avec prudence !)

Le parfum intense du basilic vient de ses huiles essentielles (HE).

  • Principaux composants aromatiques : Ils varient selon la variété !

    • Basilic Grand Vert/Génois : Riche en linalol (parfum floral, doux), méthyl chavicol (estragol, note anisée).

    • Basilic Exotique (ou tropical) : Riche en méthyl chavicol (estragol).

    • Basilic Sacré (Tulsi) : Riche en eugénol (odeur de clou de girofle).
      Ces différences expliquent les variations de parfum et aussi de propriétés.

  • Extraction : L’huile essentielle est obtenue par distillation à la vapeur d’eau des parties aériennes fleuries. Ce n’est pas réalisable à la maison de manière sûre et efficace. On achète l’HE toute prête.

  • Usages Traditionnels / Bien-être (Attention : ceci n’est pas un conseil médical, consultez un professionnel de santé ou un aromathérapeute qualifié avant usage !) : L’HE de basilic (surtout Linalol et Exotique) est traditionnellement réputée pour :

    • Aider à la digestion (antispasmodique, ballonnements).

    • Avoir des propriétés relaxantes, apaisantes, anti-stress.

    • Soutenir légèrement le système immunitaire.

    • Être antioxydante.

  • PRÉCAUTIONS D’EMPLOI INDISPENSABLES ! Les huiles essentielles sont extrêmement concentrées et puissantes.

    • Ne jamais utiliser pures sur la peau (toujours diluer dans une huile végétale).

    • Ne pas ingérer sans avis médical ou d’un aromathérapeute formé.

    • Déconseillées aux femmes enceintes ou allaitantes, aux jeunes enfants, aux personnes épileptiques ou asthmatiques (surtout HE riche en estragol ou eugénol).

    • Faire un test cutané avant application.
      La prudence est de mise avec les huiles essentielles. L’usage des feuilles fraîches en cuisine ou en tisane est beaucoup plus doux et sans danger.

2. Les Micro-pousses de Basilic : Explosion de Saveur en Miniature 

Une tendance culinaire intéressante : les micro-pousses (microgreens).

  • Qu’est-ce qu’une micro-pousse ? C’est une très jeune plantule que l’on récolte juste après l’apparition des premières vraies feuilles (ou même juste au stade des cotylédons, les 2 premières feuilles). Elle est plus développée qu’une graine germée, mais beaucoup plus jeune qu’un plant destiné à la récolte classique.

  • Pourquoi cultiver des micro-pousses de basilic ?

    • Saveur très intense et concentrée : Le goût du basilic en version « shot » !

    • Aspect visuel très décoratif pour garnir les plats (salades, soupes, verrines…).

    • Richesse nutritionnelle (concentrées en vitamines et minéraux).

    • Culture très rapide (1 à 3 semaines seulement !).

  • Mini-guide pour faire des micro-pousses de basilic :

    1. Choix des graines : Prenez des graines de basilic classiques (Grand Vert, Génois, Pourpre…). Pas besoin de variétés spécifiques. Achetez des graines bio si possible, non traitées.

    2. Contenant et substrat : Un plateau peu profond avec des trous de drainage. Utilisez un terreau pour semis très fin ou un substrat spécial micro-pousses (fibre de coco…). Humidifiez bien le substrat.

    3. Semis très dense : Répartissez les graines de manière très serrée sur toute la surface du substrat. Ne les recouvrez pas ou à peine (très fine couche de terreau).

    4. Chaleur et humidité : Maintenez au chaud (>20°C) et gardez le substrat toujours humide (vaporisateur).

    5. Obscurité puis Lumière : Certains couvrent le plateau les 2-3 premiers jours pour favoriser une germination uniforme. Dès que ça germe, placez à la lumière très vive (rebord de fenêtre ensoleillé ou lampe horticole rapprochée). La lumière est essentielle pour qu’elles verdissent (ou pourprissent !) bien.

    6. Récolte : Quand les plantules ont déployé leurs cotylédons et que les 2 premières vraies feuilles commencent juste à apparaître (elles feront 3-5 cm de haut), coupez-les aux ciseaux juste au-dessus du substrat.

    7. Utilisation : Rincez délicatement et utilisez immédiatement pour garnir vos plats. Ne se conservent pas.

C’est une façon ludique et rapide d’avoir une touche de basilic intense !

FAQ Élargie et Résolution des Problèmes Types 

Reprenons les questions les plus fréquentes et les problèmes typiques que vous pourriez rencontrer avec la culture du basilic.

  • « Pourquoi mes graines de basilic ne germent pas ? »

    • Manque de chaleur (il faut > 20°C constants). (Voir Chapitre 4.2)

    • Graines trop vieilles (vérifiez la date sur le sachet).

    • Manque d’humidité ou excès d’eau (terreau détrempé).

    • Graines enterrées trop profondément. (Voir Chapitre 4.2)

    • (Rarement) Besoin de lumière pour certaines variétés ? Semez en surface.

  • « Mon basilic jaunit / ses feuilles tombent. »

    • Problème d’arrosage le plus probable : Trop d’eau (jaunissement du bas, pourriture) ou pas assez (flétrissement puis jaunissement). Vérifiez l’humidité du sol et le drainage. (Voir Chapitre 6.1)

    • Manque de lumière (jaunissement pâle, plante faible). (Voir Chapitre 1.2 / 11.2)

    • Manque de nutriments (surtout en pot ou si récolté intensivement sans fertilisation). Jaunissement uniforme (azote), bords jaunes (potassium), jeunes feuilles jaunes à nervures vertes (fer). (Voir Chapitre 2.3)

    • Froid (température < 10-12°C). (Voir Chapitre 1.2)

    • Attaque de ravageurs (pucerons, acariens sous les feuilles). (Voir Chapitre 7.1)

    • Maladie (Mildiou : duvet gris dessous ; Fusariose : flétrissement brutal). (Voir Chapitre 7.1)

  • « Mon basilic pousse tout en hauteur, il est long et peu fourni. »

    • Vous ne pincez pas assez ou pas du tout ! C’est LA solution pour le faire ramifier. (Voir Chapitre 6.3)

    • Manque de lumière (il s’étiole en cherchant le soleil). (Voir Chapitre 1.2 / 11.2)

  • « Il y a des petites bêtes sur les feuilles ! »

    • Pucerons (verts/noirs/jaunes) : Jet d’eau, savon noir. (Voir Chapitre 7.2)

    • Aleurodes (mouches blanches) : Savon noir, pièges jaunes collants. (Voir Chapitre 7.2)

    • Acariens (araignées rouges, toiles fines) : Augmenter l’humidité, savon noir, huile horticole. (Voir Chapitre 7.2)

  • « Mon basilic a des taches sur les feuilles. »

    • Mildiou : Taches jaunes puis duvet gris/violet dessous. Très contagieux ! (Voir Chapitre 7.1) => Enlever feuilles atteintes, améliorer aération, éviter de mouiller le feuillage.

    • Autres taches fongiques : Souvent brunes ou noires. Liées à l’humidité sur les feuilles. (Voir Chapitre 7.1) => Arroser au pied, aérer.

  • « Ma plante fait des fleurs beaucoup trop tôt ! »

    • Vous ne pincez pas assez ou pas assez tôt ! Coupez les fleurs dès leur apparition. (Voir Chapitre 8.3)

    • Stress thermique (trop chaud) ou hydrique (manque d’eau). (Voir Chapitre 8.2)

    • Fin de saison naturelle (jours qui raccourcissent). (Voir Chapitre 8.2)

  • « Les feuilles de mon basilic sont moins parfumées qu’avant. »

    • La variété compte beaucoup.

    • Manque de soleil (arômes moins intenses).

    • Plante en début de floraison (le goût change).

    • Manque de potassium (important pour les huiles essentielles). (Voir Chapitre 2.3)

    • Conditions de culture générales (stress…).

Cas spécifiques :

  • « Mon basilic acheté en pot meurt toujours rapidement. »

    • Souvent trop serré dans le pot => Divisez-le en plusieurs touffes et rempotez ! (Voir Chapitre 4.3)

    • Drainage insuffisant du pot ou de la soucoupe.

    • Arrosage excessif (la cause la plus fréquente !) ou insuffisant.

    • Manque de lumière s’il est placé en intérieur loin d’une fenêtre.

    • Pot trop petit, les racines s’épuisent vite.

  • « Comment gérer l’air sec pour mon basilic en intérieur ? »

    • Plateau de billes d’argile humides sous le pot. (Voir Chapitre 6.2 / 11.2)

    • Brumisation légère le matin.

    • Regrouper les plantes.

    • Humidificateur d’air.

  • « Comment éviter les araignées rouges en intérieur ? »

    • Maintenir une bonne humidité de l’air (voir ci-dessus).

    • Surveiller très régulièrement sous les feuilles.

    • Doucher la plante de temps en temps si l’air est sec.

  • « Quel éclairage choisir pour l’intérieur ? »

    • LED horticole Full Spectrum. (Voir Chapitre 11.5)

    • Respecter la distance et la durée (12-16h/jour).

  • « Mon basilic planté en pleine terre dans un sol lourd ne démarre pas. »

    • Probablement mauvais drainage, sol froid et compact. (Voir Chapitre 2.1)

    • Solution : L’année prochaine, cultivez-le sur butte ou en pot/bac avec un bon terreau.

  • « Peut-on tailler sévèrement le basilic ? »

    • Oui, le pincement est une forme de taille. On peut couper jusqu’à la moitié ou aux deux tiers des tiges si besoin pour le forcer à repartir du bas. Mais évitez de tout raser d’un coup, laissez toujours quelques feuilles en bas pour qu’il puisse refaire de l’énergie.

  • « Quand dois-je arrêter de récolter mon basilic extérieur ? »

    • Avant les premières gelées annoncées ! Faites une grosse dernière récolte pour la congélation. Vous pouvez aussi tenter de rentrer un pot à l’intérieur (si beaucoup de lumière) ou de faire des boutures.

Le Basilic, un Plaisir Simple et Généreux !

Et voilà, nous avons fait un tour complet de la culture du basilic, de la petite graine aux techniques les plus pointues ! Vous avez maintenant toutes les clés en main pour réussir et profiter de cette merveilleuse plante aromatique.

Rappelez-vous les secrets essentiels :

  • Beaucoup de chaleur et de lumière ☀️

  • Un arrosage maîtrisé (sol frais, jamais détrempé, au pied !)

  • Un sol léger, riche et bien drainé (ou un bon terreau en pot).

  • LE geste magique : le pincement régulier pour une plante touffue et productive ! ✂️

  • Une surveillance attentive pour prévenir les petits soucis.

Le basilic est une plante incroyablement gratifiante. Que vous soyez débutant ou expert, il y a toujours une variété à découvrir, une technique à essayer (le bouturage dans l’eau, c’est bluffant !), une nouvelle recette à inventer.

Avoir du basilic frais, cueilli juste avant de préparer un plat… c’est un petit luxe simple qui change tout au quotidien. Le parfum qui embaume la cuisine, la saveur qui explose en bouche… Mmmh !

Alors, n’hésitez plus !

  • Lancez-vous ! Semez, plantez, pincez !

  • Expérimentez les différentes variétés, la culture en pot, en intérieur…

  • Et surtout, régalez-vous et partagez ce plaisir parfumé !

Bon jardinage et bonne dégustation !

Plantation du basilic en video :

Planter du basilic comme nos anciens