Poireaux – Culture du poireau

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Culture du Poireau : Le Guide Complet (Semis, Entretien, Maladies)

Vous rêvez de poireaux frais et bios, directement de votre jardin à votre assiette ? Le poireau, ce légume incontournable du potager, est plus facile à cultiver que vous ne le pensez !  Pourquoi s’embêter à les acheter quand on peut avoir la satisfaction de les faire pousser soi-même, avec un goût incomparable et en faisant des économies ?

Ce guide complet est là pour vous accompagner pas à pas. De la petite graine jusqu’à la récolte de beaux fûts blancs et tendres, nous allons tout vous expliquer. Préparez vos outils, on part ensemble à la découverte de la culture du poireau !

Tout Savoir sur le Poireau avant de Commencer

Un peu de botanique : Qui est vraiment le poireau ?

Avant de mettre les mains dans la terre, faisons un peu connaissance avec notre futur pensionnaire. Le poireau, de son petit nom scientifique Allium porrum, est un légume très ancien. Figurez-vous qu’il était déjà cultivé par les Égyptiens et les Romains ! Il appartient à la grande famille des Alliacées, ce qui veut dire qu’il est cousin avec l’ail, l’oignon et la ciboulette. Pas étonnant qu’ils partagent ce petit goût si caractéristique…

Ce que nous aimons tant dans le poireau, c’est sa partie blanche, appelée le « fût », qui est tendre et savoureuse. Elle est formée par la base des feuilles qui s’emboîtent les unes dans les autres. Plus cette partie est enterrée, plus elle reste blanche car elle n’est pas exposée à la lumière. Au-dessus, on trouve le feuillage vert, qui est aussi comestible, surtout quand il est jeune. En dessous, le poireau possède des racines, attachées à une base dure appelée « plateau ». Saviez-vous que le poireau est une plante bisannuelle ? Cela signifie qu’il met deux ans pour faire son cycle complet et produire des graines. Mais au potager, on le cultive comme une plante annuelle, c’est-à-dire qu’on le récolte la première année.

La culture du poireau demande un peu de temps, environ 6 à 7 mois entre le semis et la récolte. Il faut donc s’armer d’un peu de patience, mais le résultat en vaut vraiment la peine !

Les Besoins Fondamentaux du Poireau pour une Croissance Optimale

Pour que vos poireaux se sentent bien et vous offrent une belle récolte, il faut leur donner ce dont ils ont besoin. Un peu comme nous, ils ont leurs petites préférences !

  • Climat : Le poireau aime les climats tempérés. Bonne nouvelle, il est plutôt résistant au froid ! Certaines variétés peuvent supporter des températures allant jusqu’à -7°C, voire -20°C ou -25°C pour les plus costaudes. Idéal pour les récoltes d’hiver, non ?
  • Exposition : Le plein soleil, c’est son dada ! Il appréciera donc un emplacement bien ensoleillé dans votre potager. Toutefois, il peut tolérer une légère ombre si vous n’avez pas le choix.
  • Sol idéal : Pour avoir de beaux poireaux, le sol doit être riche, profond, frais, humifère (c’est-à-dire riche en humus, une matière issue de la décomposition des végétaux), et surtout bien drainé. Un sol bien drainé évite que l’eau stagne et fasse pourrir les racines. Il doit aussi être meuble et aéré pour que les racines puissent bien se développer.
  • pH du sol : Le poireau se plaît dans un sol légèrement acide à neutre. L’idéal est un pH situé entre 6,5 et 7. Si vous ne connaissez pas le pH de votre sol, pas de panique, le poireau est assez tolérant.

Les Différentes Variétés de Poireaux : Choisir selon la Saison et ses Besoins

Tous les poireaux ne se ressemblent pas ! Il existe une multitude de variétés, chacune ayant ses particularités. Le choix de la variété est stratégique, car il va déterminer quand vous pourrez semer, planter et surtout, récolter vos précieux légumes. On distingue principalement trois grandes catégories :

  • Poireaux de printemps/été : Ce sont les plus rapides à pousser. On les appelle aussi poireaux primeurs. Ils ont souvent un fût plus court et sont moins gros que les poireaux d’hiver, mais ils sont délicieux et tendres. On les récolte au printemps ou en été et il vaut mieux les consommer rapidement.
  • Poireaux d’automne : Comme leur nom l’indique, ils se récoltent à l’automne. Ils font la transition entre les poireaux d’été et ceux d’hiver.
  • Poireaux d’hiver : Ce sont les champions de la résistance au froid ! Ils ont généralement un gros fût et peuvent rester en terre tout l’hiver, vous permettant de récolter au fur et à mesure de vos besoins. C’est très pratique, n’est-ce pas ?

Alors, quelles variétés choisir ? Voici quelques exemples parmi les plus populaires :

  • ‘Géant d’Hiver’ : Un classique très rustique, avec un bon gros fût, parfait pour les soupes d’hiver.
  • ‘Bleu de Solaise’ : Reconnaissable à son feuillage bleuté, il est aussi très résistant au froid et offre un fût de bonne taille.
  • ‘Monstrueux de Carentan’ (ou ‘Géant de Carentan’) : Comme son nom l’indique, il donne de gros poireaux avec de larges feuilles.
  • ‘Gros Long d’Été’ : Idéal pour une récolte estivale, il pousse vite et résiste bien à la chaleur.
  • D’autres variétés intéressantes : ‘De Carentan 2’, ‘Monstrueux d’Elbeuf’, ‘Saint Victor’, ‘Long de Mézières’, ‘Jaune Gros du Poitou’ (aussi appelé ‘Jaune Paille d’été’), ‘Armor’, ‘Malabare’. Chacune a ses petites spécificités !

Tableau comparatif simplifié de variétés populaires :

Variété Type Précocité Longueur du Fût Résistance au Froid Goût (indicatif)
Gros Long d’Été Été Précoce Long Faible Doux
Monstrueux de Carentan Automne/Hiver Moyenne Court et Gros Bonne Prononcé
Bleu de Solaise Hiver Tardive Moyen Très Bonne Fin
Géant d’Hiver Hiver Tardive Long et Gros Très Bonne Classique

Conseils pour choisir : Pensez à la période où vous souhaitez récolter. Si vous voulez des poireaux toute l’année, n’hésitez pas à planter plusieurs variétés avec des cycles différents. Renseignez-vous aussi sur les variétés qui s’adaptent le mieux au climat de votre région.

Le poireau perpétuel : Une alternative intéressante

Avez-vous déjà entendu parler du poireau perpétuel (Allium ampeloprasum var. babingtonii ou Allium polyanthum) ? C’est une option très maligne pour ceux qui veulent des poireaux sans trop se fatiguer ! Comme son nom l’indique, il repousse tout seul année après année. Il forme des touffes de petits fûts, un peu comme la ciboule. On le cultive plutôt pour ses feuilles et ses petits fûts au goût fin, un peu comme un condiment.

Sa culture est très facile : il est rustique, résiste bien aux maladies et aux insectes (adieu le ver du poireau !). On plante les petits bulbes (caïeux) ou les jeunes plants. Il demande peu d’entretien, juste un sol propre et un buttage si vous voulez blanchir un peu les fûts. Une super option pour une récolte continue sans se prendre la tête !

repiquer des poireaux

La Plantation des Poireaux Pas à Pas

Préparer le Sol : La Clé d’une Bonne Récolte

Vous avez choisi vos variétés ? Parfait ! Maintenant, il faut préparer le « lit douillet » de vos futurs poireaux. Une bonne préparation du sol est essentielle pour leur croissance. Rappelez-vous, ils aiment un sol riche, profond et bien drainé.

Analyse et amendement du sol :

  • Un test de sol peut être utile si vous voulez connaître précisément ses caractéristiques, mais ce n’est pas obligatoire.
  • Le poireau est gourmand ! Il appréciera un bon apport de matière organique. L’idéal est d’incorporer du compost bien mûr ou du fumier bien décomposé à l’automne qui précède la culture. Environ 1 kg par m² de compost est une bonne base. Évitez le fumier frais qui pourrait « brûler » les jeunes racines ou favoriser des maladies.
  • La matière organique va nourrir vos poireaux, améliorer la structure du sol (le rendant plus facile à travailler et mieux drainé) et l’aider à retenir l’eau. C’est tout bénef !

Besoins nutritionnels : Le poireau a particulièrement besoin d’azote (pour ses belles feuilles vertes) et de potasse (pour la formation du fût). Un bon compost équilibré apportera ces éléments.

Travail du sol avant plantation :

  • Il faut ameublir le sol en profondeur pour que les racines puissent s’installer facilement et que les fûts se développent bien. Une grelinette est parfaite pour cela, car elle aère le sol sans le retourner, préservant ainsi sa vie microbienne.
  • Ensuite, affinez la terre en surface avec un croc ou un râteau pour enlever les cailloux et les grosses mottes. Le sol doit être léger et prêt à accueillir vos jeunes plants.

Quand et Où Planter les Poireaux ? Le Calendrier Idéal et l’Emplacement Parfait.

Le timing, c’est important au potager ! Le calendrier pour semer et planter les poireaux dépendra des variétés que vous avez choisies (été, automne ou hiver) et de quand vous souhaitez les récolter.

Voici un aperçu général :

  • Pour récolter en été : Semez sous abri (au chaud) de janvier à mars.
  • Pour récolter en automne : Semez en pépinière (en pleine terre mais dans un coin dédié) d’avril à mai.
  • Pour récolter en hiver et au printemps suivant : Semez en pépinière de mai à juin pour les poireaux d’hiver. Certains sèment même en septembre-octobre pour des poireaux « baguette » au printemps.

Choix de l’emplacement au potager :

  • Comme on l’a vu, un emplacement ensoleillé est préférable.
  • Si votre jardin est exposé à des vents forts, essayez de leur trouver un coin un peu abrité, ou prévoyez une petite protection (une haie, une palissade…).

Le Semis des Poireaux : Plusieurs Méthodes Expliquées

C’est le moment de donner vie à vos poireaux ! Le semis peut se faire de différentes manières.

Quand, où et comment semer ?

  • Semis sous abri (châssis, serre froide, ou même à l’intérieur derrière une fenêtre bien exposée) : C’est idéal pour les variétés précoces (celles d’été) ou pour démarrer vos cultures plus tôt dans la saison, de janvier à mars.
    • Matériel : Utilisez des terrines, des caissettes, des godets ou des plaques alvéolées remplis d’un bon terreau « spécial semis ».
    • Technique : Vous pouvez semer « à la volée » (en dispersant les graines) ou en lignes espacées dans votre contenant. Recouvrez les graines d’environ 1 cm de terreau tamisé. Tassez légèrement avec une planchette et arrosez délicatement en pluie fine.
    • Conditions de germination : Pour que les graines germent bien, elles ont besoin de chaleur (entre 15°C et 20°C, voire 20-27°C idéalement) et d’une humidité constante (sans être détrempées !). La levée prend généralement 10 à 20 jours.
  • Semis en pépinière en pleine terre : Cette méthode convient bien pour les poireaux d’automne et d’hiver. On sème généralement d’avril à mai.
    • Préparation : Choisissez un petit coin de votre potager bien exposé, avec une terre fine et bien préparée.
    • Technique : Semez en lignes espacées d’environ 15-20 cm, pour faciliter le désherbage. Recouvrez d’1 cm de terre. Maintenez humide jusqu’à la levée.

Astuce de pro : Les graines de poireau sont petites et noires, pas facile de les semer clair ! Pour éviter d’avoir des plants trop serrés, mélangez vos graines avec un peu de sable fin avant de semer. Cela vous aidera à mieux les répartir.

L’éclaircissage des jeunes plants : Que vous ayez semé sous abri ou en pépinière, il y a de fortes chances que vos jeunes plants soient un peu trop serrés une fois qu’ils auront levé. C’est normal ! Il faudra alors les éclaircir. Cela consiste à enlever les plants les plus faibles ou ceux qui sont trop proches les uns des autres, pour ne garder que les plus costauds et leur laisser la place de bien se développer. On laisse généralement un plant tous les 1 à 2 cm à ce stade. Ne jetez pas les plants enlevés s’ils sont beaux, vous pourrez peut-être les repiquer !

Le durcissement des plants : Si vous avez semé vos poireaux bien au chaud à l’intérieur, il ne faudra pas les planter directement dehors d’un coup ! Ils risqueraient un choc thermique. Il faut les « durcir », c’est-à-dire les habituer progressivement aux conditions extérieures. Sortez-les quelques heures par jour pendant une semaine, en augmentant petit à petit la durée, avant de les repiquer définitivement.

Le Repiquage des Poireaux : L’Étape Cruciale pour de Beaux Fûts

Le repiquage, c’est le moment où l’on transplante les jeunes poireaux à leur emplacement définitif dans le potager. C’est une étape très importante pour obtenir de beaux fûts bien blancs et bien formés.

Quand repiquer ? On repique les poireaux lorsqu’ils ont atteint la taille d’un crayon (environ 5 mm à 1 cm de diamètre) et une hauteur de 15 à 20 cm. Cela intervient généralement 2 à 3 mois après le semis.

Préparation des plants avant repiquage (l' »habillage ») : C’est une technique traditionnelle qui a fait ses preuves. Elle consiste à « habiller » les jeunes poireaux :

  • Raccourcir les feuilles : Coupez environ un tiers de la longueur des feuilles. Cela limite l’évaporation de l’eau et aide la plante à mieux reprendre après la transplantation.
  • Raccourcir les racines : Coupez également l’extrémité des racines, pour ne laisser que 2 à 3 cm. Cela stimule la formation de nouvelles petites racines et facilite la plantation.

Le pralinage (facultatif mais bénéfique) : Certains jardiniers aiment praliner les racines avant de les planter. Le pralin est une sorte de boue liquide faite de terre de jardin (ou d’argile), d’eau et parfois de compost bien mûr ou de bouse de vache. On trempe les racines des poireaux dans ce mélange. Le but ? Protéger les racines du dessèchement, favoriser le contact avec la terre et faciliter la reprise.

Technique de repiquage en ligne :

  1. Creusez des sillons : Avec une serfouette ou une binette, tracez des sillons (des petites tranchées) d’environ 10 à 15 cm de profondeur. Si votre terre est lourde, ne les faites pas trop profonds au début.
  2. Espacez vos plants : Dans le fond du sillon, faites des trous avec un plantoir tous les 10 à 15 cm. C’est l’espacement entre les poireaux sur le même rang. Entre les rangs (les sillons), laissez 20 à 40 cm pour pouvoir circuler et entretenir.
  3. Plantez : Déposez un jeune poireau (préalablement habillé et éventuellement praliné) dans chaque trou. Enfoncez-le bien droit, jusqu’au début des feuilles vertes. Les racines ne doivent pas être repliées au fond du trou.
  4. Astuce du trou d’eau (ou plantation « à l’eau ») : Une technique très efficace consiste à ne pas reboucher complètement les trous avec de la terre tout de suite. Placez votre poireau, puis remplissez le trou d’eau. L’eau va entraîner la terre fine autour des racines, assurant un bon contact sans tasser excessivement. Cela permet aussi au fût de s’épaissir plus facilement. Vous pourrez reboucher complètement plus tard, lors des buttages.
  5. La technique des poireaux « couchés » : Certains jardiniers expérimentés plantent leurs poireaux en les couchant légèrement dans le sillon, puis les redressent au fur et à mesure des buttages pour obtenir une plus grande partie de fût blanc. C’est une technique un peu plus avancée.

Arrosage après repiquage : Une fois tous vos poireaux plantés, arrosez copieusement. Cela permet de bien tasser la terre autour des racines et d’éliminer les poches d’air, favorisant ainsi une bonne reprise.

Réutiliser les Fanes de Poireaux : La Culture à Partir de la Base du Poireau

Saviez-vous que vous pouvez faire repousser un poireau à partir de sa base ? C’est une astuce anti-gaspillage très simple ! Lorsque vous cuisinez un poireau, gardez la base avec les racines (environ 2-3 cm de blanc). Placez cette base dans un verre avec un fond d’eau, de manière à ce que les racines trempent. Changez l’eau régulièrement. En quelques jours, vous verrez de nouvelles pousses vertes apparaître au centre ! Vous pourrez ensuite le replanter en terre pour qu’il continue de grandir, ou simplement récolter les jeunes pousses vertes pour vos salades ou omelettes. Magique, non ?

plantation poireaux

Entretenir sa Culture de Poireaux pour une Croissance Optimale

Vos poireaux sont maintenant bien installés. Bravo ! Mais le travail n’est pas fini. Pour qu’ils deviennent beaux, gros et tendres, ils auront besoin d’un peu d’attention et de quelques soins réguliers. Mais rassurez-vous, le poireau n’est pas le légume le plus exigeant.

L’Arrosage des Poireaux : Gérer l’Humidité avec Précision

Le poireau aime avoir les pieds au frais, mais pas trempés ! Un bon équilibre en eau est crucial.

  • Besoins en eau : Les besoins en eau sont plus importants juste après le semis et le repiquage, pour aider à la germination et à la reprise. Ensuite, pendant sa croissance, le poireau apprécie un sol qui reste frais et humide, surtout s’il fait sec et chaud.
  • Signes d’un manque ou d’un excès d’eau : Si les feuilles jaunissent et se flétrissent, c’est souvent un signe de manque d’eau. À l’inverse, un sol constamment gorgé d’eau peut favoriser la pourriture des racines ou la montée à graines prématurée (la plante se met à faire des fleurs au lieu de grossir).
  • Fréquence : Un arrosage régulier est donc recommandé, surtout en été ou en période de sécheresse. Un arrosage par semaine peut suffire si le sol est bien paillé. En hiver, les besoins sont moindres.
  • Quantité : Arrosez modérément mais en profondeur, pour que l’eau atteigne bien les racines. Évitez les arrosages superficiels et fréquents qui ne servent pas à grand-chose.
  • Technique d’arrosage : Arrosez de préférence au pied des poireaux, en évitant de mouiller le feuillage inutilement, surtout en fin de journée (cela peut favoriser les maladies). Un arrosoir sans pomme (au goulot) est très bien pour ça.

Le Buttage des Poireaux : Secret d’un Fût Blanc et Tendre

Vous vous demandez comment obtenir cette belle partie blanche et tendre du poireau, le fameux fût ? Le secret, c’est le buttage ! C’est une étape essentielle pour avoir de longs fûts blancs.

  • Pourquoi butter ? La partie du poireau qui est enterrée reste blanche car elle est privée de lumière (la photosynthèse ne se fait pas). En ramenant la terre autour du fût au fur et à mesure de sa croissance, on augmente la longueur de cette partie blanche.
  • Quand et comment butter ? On butte les poireaux plusieurs fois au cours de leur développement. Commencez quand les plants sont déjà bien repris et ont commencé à grandir. Ramenez délicatement la terre de chaque côté du rang vers la base des poireaux, en formant une petite butte. Répétez l’opération toutes les 3-4 semaines, en montant la terre de plus en plus haut sur les fûts, sans toutefois recouvrir le cœur des plantes (là où sortent les nouvelles feuilles).

C’est un geste simple qui fait une grande différence sur la qualité de votre récolte !

Désherbage et Binage : Garder une Terre Propre et Aérée

Les mauvaises herbes, aussi appelées adventices, sont les concurrentes directes de vos poireaux ! Elles leur volent l’eau, les nutriments et la lumière. Il est donc important de désherber régulièrement.

  • Désherbage manuel : C’est la méthode la plus simple et la plus écologique. Arrachez les mauvaises herbes à la main dès qu’elles apparaissent, surtout quand elles sont jeunes (c’est plus facile !).
  • Binage : Biner consiste à gratter la surface du sol avec une binette ou une serfouette. Cela permet de déraciner les jeunes mauvaises herbes, mais aussi d’aérer la terre en surface et de casser la croûte qui peut se former après la pluie ou les arrosages. On dit souvent « un binage vaut deux arrosages » car cela aide le sol à mieux absorber l’eau et limite l’évaporation.

Un sol propre et aéré, c’est la garantie de poireaux en pleine forme !

Le Paillage : Protéger le Sol et Faciliter l’Entretien

Le paillage est une technique de jardinage formidable, et vos poireaux vont l’adorer ! Cela consiste à recouvrir le sol au pied des plantes avec une couche de matériaux organiques.

  • Avantages du paillage :
    • Il maintient le sol frais et humide plus longtemps, ce qui réduit les besoins en arrosage (et donc économise l’eau !).
    • Il limite la pousse des mauvaises herbes (moins de désherbage, chouette !).
    • En hiver, il protège les racines du froid.
    • En se décomposant lentement, il enrichit le sol en matière organique.
  • Quels types de paillis utiliser ? Vous avez l’embarras du choix ! La paille, les tontes de gazon séchées (attention, pas en couche trop épaisse d’un coup, sinon ça fermente), les feuilles mortes (broyées, c’est mieux), le BRF (Bois Raméal Fragmenté)…

Appliquez une couche de paillis d’environ 5-7 cm d’épaisseur autour de vos poireaux, en laissant un petit espace libre autour du collet (la base de la plante) pour éviter la pourriture.

Fertilisation en Cours de Culture : Faut-il Nourrir les Poireaux ?

Si vous avez bien préparé votre sol avec du compost ou du fumier avant la plantation, vos poireaux devraient avoir de quoi bien démarrer. Cependant, comme ce sont des légumes gourmands, un petit coup de pouce en cours de culture peut être bénéfique, surtout si votre sol est pauvre ou si vous visez de très gros fûts.

  • Signes de carence : Des feuilles qui pâlissent ou une croissance ralentie peuvent indiquer un manque de nutriments. Le poireau peut parfois montrer des carences en manganèse, soufre ou bore.
  • Apports complémentaires :
    • Vous pouvez apporter un peu de compost bien mûr en surface, que vous incorporerez légèrement par un binage.
    • Un engrais organique spécial légumes, riche en azote et potasse, peut être utilisé avec parcimonie, en suivant les indications du fabricant.
    • Le purin d’ortie, dilué, est un excellent fertilisant naturel qui stimule la croissance. Vous pouvez en arroser vos poireaux toutes les 2-3 semaines.

Attention à ne pas surfertiliser, surtout avec des engrais riches en azote trop tard en saison, car cela pourrait rendre les poireaux plus sensibles aux maladies ou au gel, et favoriser le développement des feuilles au détriment du fût. L’observation est votre meilleure alliée !

Protéger ses Poireaux des Maladies et Ravageurs

Même avec les meilleurs soins, il arrive que nos légumes soient attaqués par des petites bêtes ou des maladies. Pas de panique ! En connaissant les principaux ennemis du poireau et en adoptant de bonnes pratiques de prévention, on peut limiter les dégâts. Et si besoin, on optera pour des traitements naturels.

Identifier et Lutter contre les Principaux Ravageurs du Poireau

La Mouche Mineuse du Poireau (Phytomyza gymnostoma)

C’est un petit insecte volant dont la larve creuse des galeries dans les feuilles et le fût du poireau, causant des dégâts parfois importants. Les feuilles se déforment, jaunissent, et le fût peut pourrir.

  • Prévention :
    • La meilleure protection est d’installer un voile anti-insectes (type P17) sur vos rangs de poireaux dès la plantation et de le maintenir bien en place jusqu’à la récolte, surtout pendant les périodes de vol de la mouche (printemps et automne).
    • Pratiquez la rotation des cultures : ne replantez pas de poireaux (ni d’oignons, ail, échalote) au même endroit avant 4-5 ans.
    • Décaler les dates de semis et de plantation peut parfois aider à éviter les pics de vol.
  • Que faire en cas d’attaque ? Malheureusement, une fois que les larves sont dans la plante, il est difficile de s’en débarrasser. Le mieux est d’arracher et de détruire (ne pas mettre au compost !) les plants atteints pour limiter la propagation.

La Teigne du Poireau (Acrolepiopsis assectella) / Ver du Poireau

C’est une petite chenille (la larve d’un papillon de nuit) qui s’attaque aussi aux feuilles et au fût. Elle creuse des galeries, les feuilles jaunissent, se dessèchent, et le cœur du poireau peut être détruit.

  • Prévention :
    • Le voile anti-insectes est également très efficace.
    • La rotation des cultures est indispensable.
    • Utilisez des pièges à phéromones pour la confusion sexuelle (cela perturbe l’accouplement des papillons).
    • Des macérations d’ail ou de tanaisie en pulvérisation peuvent avoir un effet répulsif.
    • Associer les poireaux avec des carottes peut aider : l’odeur de la carotte perturberait la teigne du poireau (et vice-versa pour la mouche de la carotte).
  • Traitement : Si vous repérez les premières attaques (petits trous dans les feuilles), vous pouvez utiliser un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis (Bt). C’est une bactérie qui paralyse le système digestif des chenilles. Il faut traiter le soir, par temps calme, et renouveler si besoin.

Autres ravageurs :

  • Thrips : Ce sont de minuscules insectes piqueurs-suceurs qui provoquent des taches argentées ou blanchâtres sur les feuilles, et peuvent les déformer. Ils apprécient le temps chaud et sec. Une bonne humidité et des pulvérisations d’eau savonneuse (savon noir) peuvent aider.
  • Mouche de l’oignon : Elle peut aussi s’attaquer aux jeunes poireaux. Les mêmes méthodes de prévention que pour la mouche mineuse sont utiles.

Reconnaître et Traiter les Maladies Courantes du Poireau

La Rouille du Poireau (Puccinia allii)

C’est une maladie causée par un champignon. On la reconnaît facilement aux petites pustules (des sortes de petits coussinets) de couleur orange rouille qui apparaissent sur les feuilles.

  • Conditions favorisantes : L’humidité persistante sur le feuillage, une plantation trop dense qui empêche l’air de circuler.
  • Prévention et traitements :
    • Espacez bien vos plants à la plantation.
    • Évitez d’arroser le feuillage.
    • Dès l’apparition des premiers symptômes, enlevez et brûlez les feuilles atteintes.
    • Des pulvérisations de décoction de prêle (riche en silice) peuvent renforcer les défenses de la plante.
    • En cas de forte attaque, une application modérée de bouillie bordelaise peut être envisagée, mais toujours avec précaution.

Le Mildiou du Poireau (Phytophthora porri)

Encore un champignon ! Il provoque des taches jaunâtres puis brunâtres sur les feuilles, qui finissent par se dessécher. Le fût peut aussi être atteint et pourrir.

  • Conditions favorisantes : Temps doux et humide, pluies fréquentes.
  • Prévention et traitements :
    • Les mêmes mesures de prévention que pour la rouille : espacement, éviter l’humidité sur le feuillage.
    • Assurez un bon drainage du sol.
    • La bouillie bordelaise peut être utilisée en préventif ou en début d’attaque, mais toujours avec modération.

La Fonte des Semis

Cette maladie touche les très jeunes plantules, souvent lors des semis sous abri. Les tiges pourrissent à la base et les plantules s’effondrent.

  • Prévention :
    • Utilisez un terreau sain et drainant.
    • Ne semez pas trop dense.
    • N’arrosez pas trop, laissez le terreau sécher légèrement en surface entre deux arrosages.
    • Assurez une bonne ventilation.

Autres maladies :

  • Pourriture blanche (Sclerotium cepivorum) : Un champignon du sol qui attaque les racines et la base du fût, provoquant un flétrissement et la mort de la plante. La rotation des cultures est la meilleure prévention.
  • Alternariose, Charbon : D’autres maladies fongiques qui peuvent apparaître. Une bonne hygiène au potager est toujours de mise.

Stratégies de Prévention Générales et Biologiques

Plutôt que de traiter, le mieux est encore de prévenir ! Voici quelques bonnes habitudes à adopter pour avoir des poireaux en pleine santé :

  • Rotation des cultures : C’est la base ! Ne cultivez pas de poireaux (ni d’autres légumes de la même famille comme l’oignon, l’ail, l’échalote) au même endroit du potager pendant au moins 3 à 4 ans, voire 4 à 5 ans.
  • Associations de cultures : On l’a vu, certaines plantes se protègent mutuellement. Le duo poireau-carotte est un grand classique ! Le céleri, les fraisiers, les tomates, la mâche ou les asperges sont aussi de bons compagnons pour le poireau. Évitez par contre de le planter près des haricots, des choux ou des pois.
  • Hygiène du potager : Ramassez et détruisez (ne mettez pas au compost si malades !) les restes de cultures et les plantes malades pour éviter que les problèmes ne se propagent.
  • Voile anti-insectes : Un allié précieux contre de nombreux ravageurs volants.
  • Choix de variétés résistantes : Renseignez-vous lors de l’achat de vos graines ou plants, certaines variétés sont naturellement plus résistantes à certaines maladies.
  • Gestion de l’humidité : Un sol bien drainé et un arrosage au pied limitent les risques de maladies fongiques.
  • Favoriser la biodiversité : Un jardin avec une grande diversité de plantes, des fleurs (qui attirent les insectes utiles comme les coccinelles, prédatrices des pucerons), des haies… est un jardin plus équilibré et plus résistant.
  • Utilisation de purins et décoctions de plantes : Le purin d’ortie (fertilisant et fortifiant), la décoction de prêle (contre les maladies fongiques), le purin de consoude (riche en potasse)… sont des préparations naturelles qui peuvent aider vos plantes à être plus fortes.

culture du poireau

Récolte et Conservation des Poireaux

Après des mois de bons soins, le moment tant attendu arrive enfin : la récolte ! Quel plaisir de pouvoir enfin déguster ses propres poireaux. Mais quand et comment les récolter pour en profiter au maximum ? Et comment les conserver ?

Quand et Comment Récolter les Poireaux ?

Signes de maturité et calendrier de récolte :

  • Quand récolter ? Cela dépend de la variété et de la date de semis. En général, on compte environ 5 à 7 mois après le semis pour que le poireau soit bon à récolter.
  • Signes de maturité : Le fût du poireau doit avoir atteint une bonne épaisseur (au moins 2-3 cm de diamètre pour les variétés d’été, plus pour les variétés d’hiver) et être bien charnu. Les feuilles doivent être bien développées.
  • Récolte échelonnée : L’avantage avec le poireau, c’est qu’on peut souvent échelonner les récoltes. Pour les variétés d’hiver notamment, on peut les laisser en terre et les arracher au fur et à mesure des besoins, même pendant l’hiver (sauf si le sol est complètement gelé et dur comme de la pierre !). Cela permet d’avoir des poireaux frais pendant une longue période.

Techniques de récolte :

  • L’outil idéal : Pour ne pas abîmer vos poireaux en les arrachant, le mieux est d’utiliser une fourche-bêche. Enfoncez-la à quelques centimètres du poireau et soulevez délicatement la terre pour déchausser les racines. Ensuite, vous pourrez tirer doucement sur le poireau pour l’extraire.
  • En cas de sol gelé : Si vous devez récolter en hiver et que le sol est gelé en surface, vous pouvez verser un peu d’eau tiède au pied des poireaux quelques heures avant pour faciliter l’arrachage.
  • Après la récolte : Secouez doucement le poireau pour enlever l’excédent de terre. Vous pouvez couper une partie des feuilles vertes (gardez-en quand même une bonne longueur) et raccourcir un peu les racines si vous ne les consommez pas tout de suite.

Conserver ses Poireaux pour en Profiter Longtemps

Vous avez fait une belle récolte ? Félicitations ! Maintenant, comment conserver vos poireaux pour pouvoir les savourer même plusieurs semaines (ou mois) plus tard ? Plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • Conservation en pleine terre : C’est la méthode la plus simple pour les variétés d’hiver rustiques. Laissez-les simplement en place dans votre potager et récoltez-les au fur et à mesure de vos besoins. Ils se conservent très bien comme ça, même sous la neige !
  • Conservation en jauge : Si vous avez peur des grands froids ou si vous voulez libérer de la place au potager, vous pouvez les mettre « en jauge ». Arrachez vos poireaux, ne les lavez pas trop. Creusez une tranchée dans un coin abrité du jardin (ou dans une serre froide, une cave fraîche et humide). Placez les poireaux debout, serrés les uns contre les autres, et recouvrez les fûts de terre ou de sable humide. Ils se conserveront ainsi plusieurs semaines, voire quelques mois.
  • Conservation au réfrigérateur : Les poireaux frais se conservent quelques jours (environ une semaine) dans le bac à légumes de votre réfrigérateur. Enveloppez-les dans un torchon humide pour éviter qu’ils ne se dessèchent trop vite.
  • Congélation : C’est une excellente solution pour une conservation longue durée. Nettoyez bien vos poireaux, coupez-les en rondelles ou en tronçons (le blanc et une partie du vert). Vous pouvez les congeler crus, mais beaucoup préfèrent les « blanchir » avant. Pour cela, plongez-les 2-3 minutes dans de l’eau bouillante, puis refroidissez-les immédiatement dans de l’eau glacée. Égouttez-les bien et mettez-les dans des sacs de congélation. Ils se garderont ainsi plusieurs mois.
  • Autres méthodes (pour aller plus loin) : Certains se lancent dans le séchage des poireaux (coupés en fines rondelles et séchés au déshydrateur ou au four très doux) ou même dans la lacto-fermentation pour en faire des conserves pleines de probiotiques. À explorer si vous êtes curieux !

Pour Aller Plus Loin avec la Culture du Poireau

Vous maîtrisez les bases ? Vous avez envie d’aller encore plus loin et de devenir un véritable expert de la culture du poireau ? Voici quelques astuces et techniques pour optimiser vos récoltes et explorer de nouvelles facettes de ce légume passionnant.

Faire Grossir ses Poireaux : Astuces de Pro

Avoir de beaux poireaux, c’est bien. Avoir de GROS poireaux, c’est encore mieux, non ? Voici un récapitulatif des points clés et quelques astuces supplémentaires pour obtenir des fûts bien dodus :

  • Choisir la bonne variété : Certaines variétés sont naturellement plus grosses que d’autres. Les poireaux d’hiver ont souvent un calibre plus important. Regardez bien les descriptions lors de l’achat de vos graines.
  • Une bonne préparation du sol : Un sol riche, profond et bien ameubli est la base.
  • L’espacement : Ne plantez pas vos poireaux trop serrés ! Laissez-leur au moins 10-15 cm entre chaque plant sur le rang, et 30-40 cm entre les rangs. Ils ont besoin de place pour se développer.
  • L’habillage au repiquage : Tailler légèrement les feuilles et les racines aide à une meilleure reprise et concentre l’énergie de la plante.
  • La plantation en sillon profond ou la technique du « trou » : Planter les jeunes poireaux assez profondément (dans un sillon ou un trou fait au plantoir) permet d’avoir une plus grande partie du fût enterrée dès le départ.
  • Le buttage régulier : C’est LE secret pour un long fût blanc. N’oubliez pas de butter plusieurs fois pendant la croissance.
  • Un arrosage adapté : Un sol maintenu frais, surtout en période de croissance, est important.
  • Une fertilisation d’appoint si besoin : Un petit coup de pouce avec du compost ou un engrais organique peut aider, surtout si le sol est pauvre.
  • Tailler le feuillage (avec modération) : Certains jardiniers taillent légèrement le feuillage une ou deux fois en cours de culture (en ne laissant que 5 cm de vert par exemple après une coupe) pour, disent-ils, encourager le fût à grossir et limiter les attaques de la mouche. C’est une pratique à tester avec prudence, car les feuilles sont essentielles à la photosynthèse.

Avec ces conseils, vous devriez voir la différence !

Cultiver des Poireaux en Pot ou en Jardinière : C’est Possible !

Vous n’avez pas de grand potager mais vous rêvez quand même de vos propres poireaux ? Bonne nouvelle : on peut tenter la culture en pot ou en jardinière, même si c’est un peu plus délicat qu’en pleine terre.

  • Choix du contenant : Il vous faudra un contenant assez profond (au moins 30-40 cm) pour que les fûts puissent se développer. Une grande jardinière, un bac profond, voire un grand pot peuvent faire l’affaire. Assurez-vous qu’il y ait des trous de drainage au fond.
  • Substrat adapté : Utilisez un bon terreau pour potager, riche et bien drainant. Vous pouvez y mélanger un peu de compost.
  • Variétés : Privilégiez des variétés à plus petit développement, ou des poireaux dits « baguette » ou « primeurs » qui sont moins volumineux. Le poireau perpétuel peut aussi très bien se cultiver en pot.
  • Plantation : Respectez un espacement d’au moins 10 cm entre chaque plant.
  • Soins spécifiques :
    • Arrosage : En pot, la terre sèche beaucoup plus vite qu’en pleine terre. Il faudra donc arroser plus régulièrement, dès que le substrat est sec en surface. Mais attention à ne pas noyer les racines non plus !
    • Fertilisation : Les nutriments s’épuisent plus vite en pot. Prévoyez des apports réguliers d’engrais liquide organique pour légumes, ou de purin d’ortie dilué.
    • Buttage : Ce sera un peu plus compliqué qu’en pleine terre, mais essayez de ramener un peu de terreau autour des fûts au fur et à mesure de leur croissance.

C’est un défi amusant à relever pour les jardiniers urbains ou ceux qui ont peu d’espace !

Produire ses Propres Graines de Poireaux

Vous êtes passionné et vous voulez aller jusqu’au bout du cycle ? Pourquoi ne pas produire vos propres graines de poireaux ? C’est une démarche très gratifiante qui vous rendra encore plus autonome.

  • Laisser monter en graines : Le poireau est une plante bisannuelle. Cela veut dire qu’il ne produit des fleurs (et donc des graines) que la deuxième année de culture. Pour obtenir des graines, il vous faudra donc laisser quelques-uns de vos plus beaux poireaux passer l’hiver en terre et ne pas les récolter.
  • La floraison : Au printemps de la deuxième année, vous verrez une tige florale s’élever du centre du poireau. Elle portera une grosse boule de petites fleurs blanc verdâtre. Laissez les insectes pollinisateurs faire leur travail.
  • Récolte des semences : Après la floraison, les fleurs vont se transformer en petites capsules contenant les graines noires. Attendez que les tiges et les têtes florales soient bien sèches (brunes et cassantes) avant de les couper. Faites-les finir de sécher à l’abri, la tête en bas au-dessus d’un drap ou d’un grand récipient pour récupérer les graines qui tomberaient.
  • Nettoyage et conservation : Une fois bien sèches, frottez les têtes entre vos mains pour libérer les graines. Triez-les pour enlever les débris végétaux. Conservez vos graines dans une enveloppe en papier ou un sachet hermétique, à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur. N’oubliez pas d’étiqueter avec le nom de la variété et l’année de récolte ! Elles se conservent généralement 2 à 3 ans.

Quelle fierté de semer ses propres graines l’année suivante !

Le Poireau et le Jardinage avec la Lune : Mythe ou Réalité ?

Vous avez peut-être déjà entendu parler du jardinage avec la lune. C’est une pratique ancienne qui consiste à effectuer les travaux au jardin en fonction des phases de la lune et de sa position dans le ciel.

  • Principes de base : Pour le poireau, qui est un légume dont on consomme la partie « racine » (le fût se développe en terre), on conseille souvent de semer, planter et entretenir (comme le buttage) en lune descendante (période où la sève descendrait vers les racines) et en jours-racines (selon le calendrier lunaire qui associe chaque jour à un type de plante : racine, feuille, fleur, fruit).
  • Mythe ou réalité ? Les avis sont partagés. Il n’y a pas de preuves scientifiques formelles de l’influence directe de la lune sur la croissance des plantes. Cependant, de nombreux jardiniers sont convaincus de son efficacité et observent de meilleurs résultats en suivant ces principes. Cela peut aussi être une manière de se reconnecter aux rythmes de la nature et d’organiser ses travaux au jardin.

Alors, pourquoi ne pas essayer ? Si vous êtes curieux, procurez-vous un calendrier lunaire et faites vos propres expériences. Le principal est de prendre plaisir à jardiner !

semis de poireaux

Les Bienfaits et Utilisations du Poireau

Cultiver ses poireaux, c’est bien. Les manger, c’est encore mieux ! En plus d’être délicieux, le poireau est un véritable allié pour notre santé. Et en cuisine, il se prête à mille et une recettes. Découvrons ensemble ses trésors.

Le Poireau : Un Allié Santé dans l’Assiette

Ne vous fiez pas à son apparence modeste, le poireau est un concentré de bienfaits !

  • Riche en vitamines et minéraux : Il est une bonne source de vitamines A (sous forme de bêta-carotène, bon pour la vue et la peau), C (pour le système immunitaire), B6 (importante pour le système nerveux), B9 (aussi appelée folate, essentielle notamment pour les femmes enceintes), et K (pour la coagulation sanguine). Il contient aussi des minéraux intéressants comme le potassium (bon pour la tension artérielle), le manganèse, le fer et un peu de calcium.
  • Plein de fibres : Le poireau est très riche en fibres solubles et insolubles. Ces fibres sont excellentes pour la digestion : elles facilitent le transit intestinal, aident à lutter contre la constipation et nourrissent les bonnes bactéries de notre microbiote.
  • Des vertus diurétiques : Grâce à sa richesse en eau et en potassium, et sa faible teneur en sodium, le poireau aide à éliminer l’eau en excès et les toxines. C’est un bon draineur pour l’organisme.
  • Peu calorique : Avec seulement environ 27 à 30 calories pour 100g (cuit), c’est un légume léger, parfait si vous faites attention à votre ligne.
  • D’autres bienfaits : On lui prête aussi des propriétés toniques, expectorantes (utiles en cas de toux), et il contribuerait à la santé cardiovasculaire grâce à certains de ses composés.

Bref, le poireau a tout bon pour nous aider à rester en forme !

Idées Recettes Simples pour Savourer vos Poireaux du Jardin

Maintenant que vous savez tout sur ses bienfaits, passons à la pratique en cuisine ! Le poireau est incroyablement polyvalent. Voici quelques idées pour vous régaler avec votre récolte :

Préparation du poireau :

Avant de le cuisiner, il faut bien le nettoyer, car il a tendance à cacher de la terre entre ses feuilles.

  1. Coupez les racines et l’extrémité un peu dure des feuilles vertes.
  2. Fendez le poireau en deux ou en quatre dans la longueur, en partant du haut du blanc jusqu’au début du vert.
  3. Passez-le soigneusement sous l’eau froide en écartant bien les feuilles pour éliminer toute la terre.
  4. Ensuite, vous pouvez l’émincer en rondelles, le couper en tronçons, ou le laisser en longs morceaux selon votre recette.

Quelques suggestions classiques et gourmandes :

  • La fondue de poireaux : Des poireaux émincés revenus doucement à la poêle avec un peu de beurre ou d’huile d’olive, éventuellement un peu de crème fraîche ou de vin blanc. Délicieux avec du poisson ou de la volaille.
  • La soupe de poireaux : Le grand classique réconfortant de l’hiver ! Poireaux et pommes de terre mixés, un peu de crème… un délice. Pensez à la fameuse Vichyssoise (soupe froide ou chaude).
  • La tarte ou la quiche aux poireaux : Avec des lardons, du saumon, du chèvre… C’est toujours un succès.
  • Le gratin de poireaux : Cuit à la vapeur ou à l’eau, puis gratiné au four avec une sauce béchamel et du fromage.
  • Poireaux vinaigrette : Des tronçons de poireaux cuits à la vapeur ou à l’eau, servis tièdes ou froids avec une bonne vinaigrette moutardée. Une entrée simple et savoureuse.
  • En julienne, à la vapeur, en papillote… Les possibilités sont infinies !

Comment utiliser le vert des poireaux ?

Ne jetez pas systématiquement toute la partie verte de vos poireaux ! Si elle n’est pas trop dure ou abîmée, la partie la plus tendre du vert peut être cuisinée. Émincez-la finement et ajoutez-la à vos soupes, bouillons, woks, ou même à une omelette. Elle apporte beaucoup de saveur et de nutriments. C’est aussi une bonne astuce anti-gaspillage !

Vos Questions Fréquentes sur la Culture du Poireau

Vous avez encore quelques interrogations ? C’est tout à fait normal quand on se lance dans une nouvelle culture. Voici les réponses à quelques questions fréquemment posées :

  • Quelle est la meilleure période pour planter les poireaux ?
    Cela dépend de la variété et de quand vous voulez récolter. Pour des poireaux d’été, on sème tôt sous abri (janvier-mars) et on repique au printemps. Pour ceux d’hiver, on sème en pépinière au printemps (avril-juin) et on repique en été.
  • Combien de temps faut-il pour qu’un poireau arrive à maturité ?
    Il faut compter en moyenne 5 à 7 mois entre le semis et la récolte. Un peu de patience est donc de mise !
  • Pourquoi mes poireaux ne grossissent-ils pas ?
    Plusieurs raisons possibles : un sol pas assez riche ou trop compact, un manque d’eau régulier, une plantation trop serrée, un manque de buttage, ou une variété qui n’est pas adaptée à produire de gros fûts. Vérifiez tous ces points !
  • Peut-on cultiver des poireaux à côté des tomates ?
    Oui, c’est une bonne association ! La tomate peut même aider à éloigner certains ravageurs du poireau.
  • Faut-il couper les feuilles des poireaux ?
    On « habille » les jeunes plants au moment du repiquage en raccourcissant feuilles et racines. En cours de culture, une taille légère du feuillage est parfois pratiquée par certains jardiniers pour stimuler le grossissement du fût ou limiter la mouche, mais il faut le faire avec parcimonie.

Alors, prêt(e) à vous lancer ?

Vous voilà armé(e) de toutes les connaissances nécessaires pour réussir la culture de vos propres poireaux ! Comme vous l’avez vu, ce légume est non seulement délicieux et bon pour la santé, mais aussi très gratifiant à cultiver. Voici un petit rappel des clés du succès :

  • De la patience et le bon timing pour les semis et plantations.
  • Un sol riche, profond et bien préparé, c’est la base !
  • Des semis et des repiquages soignés pour donner toutes les chances à vos jeunes plants.
  • Un entretien régulier : arrosage sans excès, buttage pour de beaux fûts blancs, et désherbage pour limiter la concurrence.
  • Une surveillance attentive pour prévenir et contrer naturellement les maladies et ravageurs.

N’ayez pas peur d’expérimenter, d’observer, et d’adapter ces conseils à votre propre jardin. Chaque potager est unique ! Le plus important est de prendre du plaisir à voir pousser vos légumes.

Alors, à vos plantoirs, et que vos récoltes de poireaux soient abondantes et savoureuses ! Vous verrez, il n’y a rien de meilleur qu’un poireau que l’on a cultivé soi-même. Bon jardinage !

Culture du poireau aujourd’hui :




 

 

 

 

 




 

 

One thought on “Poireaux – Culture du poireau

  1. […] Planter des poireaux de façon bio et naturelle : il suffit de faire comme nos ancêtres ! Marche à suivre : culture du poireau + jardinage bio des anciens  […]