Ah, la chicorée frisée ! Vous la connaissez sûrement, cette belle salade aux feuilles finement ciselées comme de la dentelle, qui trône fièrement dans nos assiettes surtout à l’automne. Avec son cœur jaune pâle si tendre et sa petite pointe d’amertume qui réveille les papilles, elle a vraiment quelque chose de spécial !

Imaginez pouvoir aller la cueillir directement dans votre jardin, toute fraîche, croquante à souhait… Quel plaisir ! Cultiver sa propre chicorée frisée, c’est non seulement s’assurer une récolte de qualité au goût authentique, mais c’est aussi une belle satisfaction personnelle. Voir cette petite graine devenir une magnifique salade, c’est magique ! 

« Mais est-ce que c’est compliqué à faire pousser ? », vous demandez-vous peut-être. Eh bien, la culture de la chicorée frisée n’est pas la plus difficile qui soit, mais elle demande un peu d’attention, surtout sur deux points clés : l’arrosage régulier et une technique un peu particulière qu’on appelle le blanchiment. Mais pas de panique ! On va voir tout ça ensemble, étape par étape.

Prêt à devenir un pro de la culture de la chicorée frisée ? Alors, enfilez vos gants, on part au jardin ! 

Qu’est-ce que la Chicorée Frisée (Cichorium endivia var. crispum) ?

Avant de semer, faisons un peu connaissance avec notre star du jour.

Description Botanique et Origine 

La chicorée frisée, de son nom scientifique Cichorium endivia variété crispum, fait partie de la grande famille des Astéracées (qu’on appelait autrefois les Composées). C’est une famille très présente au potager, qui compte aussi les laitues, les tournesols, les artichauts, ou encore les pissenlits.

Visuellement, elle forme une rosette de feuilles qui poussent à partir d’une base centrale. Ce qui la caractérise, ce sont ses feuilles très finement découpées, presque « frisées », d’où son nom ! Elles sont généralement d’un beau vert franc sur les bords extérieurs. Au centre de la rosette se trouve le cœur, qui est plus clair, souvent jaune pâle ou blanc crème, surtout après le blanchiment.

Côté cycle de vie, la chicorée frisée est une plante bisannuelle. Cela signifie qu’elle est programmée pour faire des feuilles la première année, puis monter en fleurs et produire des graines la deuxième année (après avoir passé un hiver au froid). Cependant, au potager, on la cultive comme une plante annuelle, car ce sont ses feuilles de la première année que l’on veut récolter avant qu’elle ne pense à fleurir !

Son origine remonterait au bassin méditerranéen, et elle est cultivée en Europe depuis plusieurs siècles pour ses qualités gustatives.

Différences Clés avec les Autres Chicorées

Attention, le monde des chicorées est vaste ! Il ne faut pas confondre notre frisée avec ses cousines :

• La Chicorée Scarole (Cichorium endivia var. latifolium) : C’est la sœur la plus proche de la frisée (même espèce Cichorium endivia). La grosse différence, ce sont ses feuilles : elles sont beaucoup plus larges, entières ou juste ondulées sur les bords, et moins découpées que celles de la frisée. Elle forme aussi une pomme, et on la blanchit également pour attendrir son cœur.

• La Chicorée Pain de Sucre (Cichorium intybus) : Là, on change d’espèce (Cichorium intybus). Cette chicorée forme une pomme haute et conique, un peu comme un pain de sucre (d’où son nom !). Ses feuilles sont allongées, vert clair, et son goût est moins amer que la frisée ou la scarole. Elle se récolte plus tard en saison.

• Les Chicorées Sauvages ou Amères (Cichorium intybus) : Ce sont les chicorées rouges (type ‘Rouge de Vérone’, ‘Rouge de Trévise’) ou la chicorée ‘Witloof’ (celle qui donne les endives/chicons après forçage des racines). Elles appartiennent aussi à l’espèce Cichorium intybus et ont des modes de culture et des saveurs différentes. Certaines sont vivaces.

Retenez donc : feuilles très découpées = Frisée ; feuilles larges = Scarole ; forme de cône = Pain de Sucre. Facile, non ? 

Les Variétés Populaires à Cultiver

Il existe de nombreuses variétés de chicorée frisée, adaptées à différentes saisons ou avec des caractéristiques spécifiques. Voici quelques classiques et valeurs sûres :

• ‘Grosse Pomme’ : C’est LA référence, très populaire. Elle forme une belle pomme volumineuse avec un cœur bien fourni qui blanchit facilement. Elle est assez résistante au froid et convient bien pour les récoltes d’automne et début d’hiver.

• ‘Wallonne’ : Une variété rustique (solide !) et traditionnelle, réputée pour sa lenteur à monter à graines, ce qui est un avantage, surtout pour les semis de fin de printemps/début d’été. Elle résiste aussi bien au froid.

• ‘Fine de Louviers’ : Comme son nom l’indique, ses feuilles sont particulièrement fines et découpées, très élégantes. Elle forme une pomme un peu moins grosse que la ‘Grosse Pomme’.

• ‘Très Fine Maraîchère’ : Une autre variété aux feuilles très finement ciselées, formant une belle pomme dense.

• ‘De Meaux’ : Une variété précoce, adaptée aux premières récoltes de fin d’été ou début d’automne.

• ‘Gloire de l’Exposition’ : Une ancienne variété, vigoureuse et productive.

Regardez bien les descriptions sur les sachets de graines, elles indiquent souvent la période de semis conseillée et les résistances (froid, montée à graines). Choisissez en fonction de quand vous souhaitez récolter !

Maintenant que vous savez qui elle est, voyons où elle se plaira le mieux dans votre jardin.

Conditions Idéales pour la Culture de la Chicorée Frisée 

Pour que votre chicorée frisée pousse bien et vous offre de belles pommes croquantes, elle a quelques préférences en matière d’emplacement, de sol et de climat.

Emplacement et Exposition : Soleil, mais Pas Trop Chaud !

En règle générale, la chicorée frisée apprécie le soleil ☀️. Elle a besoin de lumière pour bien développer son feuillage et former une belle rosette. Une exposition ensoleillée est donc souvent recommandée, surtout pour les cultures de printemps et d’automne.

Cependant, comme beaucoup de salades, elle n’aime pas la chaleur intense de l’été. Un soleil brûlant peut la faire souffrir et surtout, la pousser à monter en graines prématurément (c’est-à-dire faire une tige florale au lieu de continuer à faire des feuilles).

• Pour les semis de printemps et d’automne : Visez une exposition bien ensoleillée.

• Pour les semis d’été (qui donneront les récoltes d’automne) : Une situation de mi-ombre aux heures les plus chaudes de la journée (par exemple, l’ombre légère d’un arbre ou d’autres légumes plus grands) peut être bénéfique pour éviter le stress lié à la chaleur et retarder la montée à graines.

Si vous n’avez que du plein soleil en été, pas de panique ! Un arrosage très régulier et un paillage aideront à garder le sol plus frais.

Type de Sol : Riche, Frais et Bien Drainé

Le sol idéal pour la culture de la chicorée frisée doit être :

• Riche en matière organique : Elle apprécie un sol fertile qui lui fournira les nutriments nécessaires à sa croissance. Un bon apport de compost bien mûr ou de fumier décomposé au moment de la préparation du sol est fortement recommandé. C’est le secret pour avoir de belles pommes !

• Frais : Le sol doit pouvoir retenir l’humidité car la chicorée a des besoins en eau importants. Un sol riche en humus aide beaucoup pour cela.

• Meuble et Profond : Elle aime pouvoir développer ses racines facilement. Travaillez le sol sur une bonne profondeur (20-30 cm) pour l’ameublir.

• Bien Drainé : Paradoxalement, tout en aimant l’humidité, elle déteste avoir les pieds qui trempent dans l’eau stagnante. Un bon drainage est essentiel pour éviter la pourriture des racines et du collet (la base de la plante). Si votre terre est lourde et argileuse, l’ajout de compost améliorera aussi le drainage.

Concernant le pH (l’acidité du sol), la chicorée frisée préfère un sol plutôt neutre, avec un pH idéal situé entre 6.0 et 7.5. La plupart des terres de jardin potager conviennent bien.

Climat et Saisonnalité : Une Amie de la Fraîcheur 

La chicorée frisée est typiquement une plante de saison fraîche. Elle se plaît particulièrement :

• Au printemps.

• En fin d’été et à l’automne. C’est d’ailleurs sa période de gloire, où elle est la plus belle et la plus savoureuse !

Elle craint la chaleur estivale intense, qui, comme on l’a dit, provoque la montée à graines et peut rendre les feuilles plus amères.

Bonne nouvelle : elle est assez résistante au froid ! Elle peut supporter de petites gelées (jusqu’à -4°C voire -6°C pour certaines variétés rustiques comme ‘Grosse Pomme’ ou ‘Wallonne’), surtout si elle est bien développée. Cela permet de prolonger les récoltes assez tard dans l’automne, voire au début de l’hiver dans les régions aux climats doux ou avec une petite protection (voile d’hivernage).

Le terrain est choisi, le sol préparé ? Parfait ! Passons maintenant au semis ou à la plantation.

Semis et Plantation : Lancer sa Culture 

C’est le moment de mettre les graines en terre ou de planter vos jeunes pousses ! Voici comment procéder pour bien démarrer votre culture de chicorée frisée.

Quand Semer la Chicorée Frisée ? L’Art d’Échelonner !

Pour avoir des chicorées à récolter sur une longue période et éviter d’avoir toutes vos salades mûres en même temps (qui mangerait 10 chicorées frisées la même semaine ?), le secret est de faire des semis échelonnés. C’est-à-dire semer de petites quantités toutes les 3 à 4 semaines.

Voici les périodes de semis possibles :

1. Au Printemps (Mars-Avril) :

   • Où ? Plutôt sous abri (serre froide, châssis, tunnel) ou en pépinière à l’intérieur, car il fait souvent encore trop froid et humide dehors.

   • Pour une récolte : Fin de printemps / début d’été. Attention, ces chicorées auront plus tendance à monter en graines rapidement avec l’arrivée des chaleurs. Choisissez des variétés adaptées si possible.

2. En Été (Mai à Août) :

   • Où ? C’est la période principale pour les semis destinés aux récoltes d’automne et d’hiver. Vous pouvez semer :

     • En pépinière (une petite zone dédiée du jardin, éventuellement ombragée) pour repiquer les plants plus tard.

     • Directement en pleine terre à l’emplacement définitif.

   • Pour une récolte : De la fin de l’été jusqu’en automne/hiver, selon la date de semis et la variété. Les semis de juillet-août donneront les récoltes les plus tardives.

Pourquoi échelonner ? Tout simplement pour étaler vos récoltes sur plusieurs mois et profiter de salades fraîches plus longtemps !

Semis en Pépinière : La Méthode Douce (Conseillée pour débuter)

Semer en pépinière (que ce soit dans une caissette, des pots, ou un coin abrité du jardin) permet de mieux contrôler les conditions de germination et de sélectionner les plus beaux plants avant de les mettre à leur place définitive. C’est souvent plus facile, surtout si le temps est capricieux ou si vous avez beaucoup de limaces !

1. Préparation du Substrat : Utilisez un terreau spécial semis, fin et léger. Remplissez vos contenants (terrines, caissettes, petits pots) sans tasser.

2. Semis : Semez les graines clair (pas trop serrées) :

   • Soit en ligne : Tracez de petits sillons peu profonds (0,5 cm max).

   • Soit à la volée : Dispersez les graines uniformément sur la surface.

3. Recouvrir : Recouvrez les graines d’une très fine couche de terreau tamisé (quelques millimètres suffisent). Tassez très légèrement avec une planchette.

4. Arrosage : Arrosez délicatement, idéalement avec un pulvérisateur, pour ne pas déplacer les graines. Maintenez le terreau humide mais pas détrempé jusqu’à la levée.

5. Conditions de Germination : Placez vos semis à la lumière (mais pas en plein soleil direct brûlant) et à une température douce (autour de 15-20°C, c’est parfait). La germination prend généralement 5 à 10 jours.

6. Repiquage en Godets (Optionnel mais recommandé) : Quand les jeunes plantules ont 2 à 4 vraies feuilles (en plus des deux premières petites feuilles rondes, les cotylédons), vous pouvez les repiquer délicatement dans des godets individuels remplis de terreau. Tenez-les par les feuilles, jamais par la tige fragile ! Cela leur permet de bien développer leur système racinaire avant la plantation définitive.

Semis Direct en Pleine Terre : Pour les Jardiniers Expérimentés ou Pressés

Si les conditions sont bonnes (sol bien réchauffé, pas trop sec, moins de risque de limaces), vous pouvez semer directement à l’endroit où les chicorées vont pousser.

1. Préparation du Sol : Comme vu précédemment, le sol doit être bien ameubli, affiné en surface (pas de grosses mottes) et désherbé.

2. Traçage des Sillons : Avec un cordeau, tracez des sillons peu profonds (0,5 – 1 cm max). Laissez un espace de 30 à 40 cm entre les lignes pour que les chicorées aient de la place pour s’étaler.

3. Semis en Ligne : Semez les graines clair dans le sillon. Vous pouvez :

   • Déposer 2-3 graines tous les 20-30 cm.

   • Semer en continu le long du sillon (il faudra éclaircir plus tard).

4. Recouvrir et Tasser : Refermez délicatement le sillon avec la terre fine. Tassez légèrement avec le dos du râteau.

5. Arrosage : Arrosez en pluie fine pour bien humidifier le sillon. Maintenez humide jusqu’à la levée.

6. L’Éclaircissage : L’Étape Cruciale ! Quand les plantules ont 3-4 feuilles, il faut faire de la place ! C’est l’éclaircissage. Ne gardez que le plant le plus vigoureux tous les 20 à 30 cm sur la ligne. Arrachez délicatement les autres. C’est indispensable pour que les chicorées restantes aient assez d’espace pour former une belle pomme. N’ayez pas peur de sacrifier les plants en trop, c’est pour le bien des autres !

La Plantation des Jeunes Plants : Mise en Place Définitive

Si vous avez fait vos semis en pépinière ou acheté des plants en godets, il faudra les planter en pleine terre.

• Quand Planter ? Attendez que les jeunes plants aient 4 à 6 vraies feuilles et soient suffisamment robustes.

• Préparation : Préparez le terrain comme pour un semis direct. Faites des trous de plantation espacés de 20 à 30 cm sur la ligne et de 30 à 40 cm entre les lignes.

• Plantation :

  • Sortez délicatement la motte de terre du godet sans abîmer les racines.

  • Placez la motte dans le trou. Attention : le collet (la base des feuilles, juste au-dessus des racines) doit être au niveau du sol, il ne faut surtout pas l’enterrer, sinon la chicorée risque de pourrir.

  • Ramenez la terre autour de la motte et tassez légèrement.

• Arrosage : Arrosez copieusement juste après la plantation (même s’il pleut !) pour bien mettre la terre en contact avec les racines et favoriser la reprise.

Vos chicorées sont en place ! Il faut maintenant veiller à leur bien-être.

L’Entretien Essentiel de la Chicorée Frisée 

Une fois plantée, la chicorée frisée n’est pas très exigeante, mais quelques gestes réguliers feront la différence entre une petite salade chétive et une magnifique pomme croquante !

L’Arrosage : Crucial pour la Croissance et Moins d’Amertume !

C’est LE point le plus important pour la culture de la chicorée frisée. Elle a des besoins en eau importants et réguliers tout au long de sa croissance. Un manque d’eau, même temporaire, peut :

• Ralentir sa croissance.

• La rendre beaucoup plus amère ! (Eh oui, le stress hydrique augmente l’amertume).

• La faire monter en graines plus vite.

Le but : Maintenir le sol constamment frais, mais attention, sans qu’il soit détrempé non plus (risque de pourriture).

Comment arroser ?

• Fréquence : Régulièrement, adaptez selon la météo. En été, par temps sec, un arrosage tous les 1 à 2 jours peut être nécessaire. Touchez la terre pour vérifier.

• Quantité : Arrosez suffisamment pour que l’eau pénètre en profondeur.

• Moment : Idéalement le matin tôt ou le soir tard, pour limiter l’évaporation et éviter de brûler les feuilles avec le soleil sur les gouttes d’eau.

• Technique : Arrosez au pied des plantes, sans mouiller excessivement le feuillage. Cela aide à prévenir l’apparition de maladies comme le mildiou. Un arrosoir sans pomme, un tuyau poreux ou un système de goutte-à-goutte sont parfaits.

Astuce : Un paillage (paille, tontes de gazon séchées, feuilles mortes…) installé au pied de vos chicorées aidera énormément à conserver l’humidité du sol et limitera donc la fréquence des arrosages. C’est un vrai plus !

Le Désherbage et le Binage : Place Nette !

Les mauvaises herbes sont les ennemies de vos chicorées ! Elles leur font concurrence pour l’eau, les nutriments et la lumière.

• Désherbez régulièrement à la main tout autour de vos plants, surtout quand ils sont jeunes.

• Binez de temps en temps : cela consiste à gratter la surface du sol (sur 1-2 cm de profondeur) avec une binette ou une serfouette. Ça permet de :

  • Éliminer les jeunes mauvaises herbes.

  • Aérer le sol en surface.

  • Casser la « croûte » qui se forme parfois après la pluie ou les arrosages, ce qui aide l’eau à mieux pénétrer.

  • Comme dit le dicton : « Un binage vaut deux arrosages ! » (même si ça ne remplace pas complètement l’eau).

Attention en binant à ne pas abîmer les racines superficielles de vos chicorées.

La Fertilisation : Juste ce qu’il Faut !

Si vous avez bien préparé votre sol avec du compost avant la plantation, la chicorée frisée n’aura normalement pas besoin d’engrais supplémentaire. Elle n’est pas excessivement gourmande.

• Si votre sol est vraiment pauvre ou si vous voyez que vos chicorées peinent à se développer (feuilles pâles), vous pouvez éventuellement faire un petit apport d’un engrais organique riche en azote (comme du purin d’ortie dilué ou un engrais « coup de fouet » bio) une fois en cours de culture.

• Attention : Ne pas mettre trop d’engrais azoté ! Un excès d’azote favorise la pousse de grandes feuilles molles, moins résistantes aux maladies et aux pucerons, et parfois moins goûteuses. L’équilibre est la clé.

Gérer la Montée à Graines : L’Ennemi de l’Été

On en a déjà parlé, la montée à graines (quand la chicorée fait une tige florale) est le principal souci, surtout pour les cultures de printemps/été. Une fois que la plante monte, les feuilles deviennent dures et très amères, la rendant impropre à la consommation.

Rappel des Causes :

• La chaleur excessive.

• Le manque d’eau (stress hydrique).

• Les jours longs de l’été (la durée de la lumière influence le cycle de la plante).

Comment la limiter (un peu) ?

• Choisir des variétés résistantes : Certaines variétés sont sélectionnées pour être plus lentes à monter (ex: ‘Wallonne’). Lisez bien les descriptions.

• Semer à la bonne saison : Les semis d’été pour récolte d’automne sont les moins sujets à ce problème. Évitez les semis trop précoces au printemps si vous êtes dans une région où il fait vite chaud.

• Maintenir le sol frais : L’arrosage régulier et le paillage sont essentiels.

• Ombre légère en été : Si possible, offrez-leur un peu d’ombre aux heures les plus chaudes.

• Couper les feuilles extérieures ? Certains jardiniers pensent que récolter régulièrement les feuilles extérieures peut retarder la montée, mais ce n’est pas prouvé et cela va à l’encontre du but qui est de former une belle pomme à blanchir. Une fois que la décision de monter est prise par la plante, c’est souvent irréversible.

Le meilleur moyen de contourner le problème reste de privilégier les cultures d’automne !

Vos chicorées poussent bien, elles commencent à former une belle rosette… Il est bientôt temps de passer à l’étape cruciale pour la frisée : le blanchiment !

La Technique Clé : Le Blanchiment de la Chicorée Frisée 

C’est LA technique qui fait toute la différence pour la chicorée frisée (et la scarole aussi !). Sans blanchiment, elle serait beaucoup trop amère pour la plupart des palais. Voyons pourquoi et comment faire.

Pourquoi Blanchir la Chicorée Frisée ?

Le blanchiment consiste à priver le cœur de la plante de lumière pendant un certain temps avant la récolte. Cela a plusieurs effets bénéfiques :

1. Réduire l’Amertume : C’est l’objectif principal ! Le manque de lumière empêche la production de chlorophylle (qui donne la couleur verte) mais aussi d’autres substances, dont celles responsables de la forte amertume des feuilles extérieures. Le cœur devient plus doux.

2. Rendre les Feuilles Plus Tendres : Les feuilles qui poussent à l’obscurité sont plus tendres et moins fibreuses.

3. Obtenir un Cœur Esthétique : Le cœur devient jaune pâle à blanc crème, ce qui est plus appétissant et contrasté dans l’assiette.

C’est donc une étape quasi indispensable pour apprécier pleinement votre chicorée frisée.

Quand Faut-il Blanchir ? Timing et Conditions ! 

Il ne faut pas blanchir trop tôt, ni trop tard !

• Le Bon Moment : Commencez le blanchiment lorsque la pomme est déjà bien développée, que la rosette est bien fournie et que le cœur commence à être dense. La plante doit avoir atteint une bonne taille (environ 20-30 cm de diamètre).

• Combien de Temps Avant la Récolte ? Le blanchiment dure généralement entre 8 jours et 3 semaines, selon la méthode utilisée, la saison (plus rapide quand il fait doux, plus lent quand il fait froid) et la température. Il faut donc anticiper un peu quand vous voulez la manger !

• Condition Essentielle : Blanchissez impérativement par temps sec. Le feuillage doit être parfaitement sec au moment où vous le couvrez ou le liez. Si vous enfermez de l’humidité, c’est la pourriture assurée ! Choisissez donc une belle journée sans pluie ni rosée.

Les Différentes Méthodes de Blanchiment (Détaillées)

Il existe plusieurs façons de priver le cœur de lumière. Choisissez celle qui vous convient le mieux :

Méthode 1 : Lier les Feuilles (La plus simple)

• Comment faire ? Choisissez une journée sèche. Relevez délicatement toutes les feuilles de la chicorée vers le haut, comme pour former un cône. Maintenez-les serrées (mais pas trop !) et attachez-les ensemble avec un lien souple : du raphia (le plus traditionnel), un élastique large, ou une ficelle de jardin non coupante. Le lien doit être placé assez haut pour bien fermer le « paquet ».

• Avantages : Très simple, rapide à mettre en œuvre, ne demande pas de matériel spécifique.

• Inconvénients : Le cœur est moins aéré. Si de l’eau de pluie ou d’arrosage s’infiltre à l’intérieur, le risque de pourriture est plus élevé, surtout par temps humide. Il faut bien viser au pied pour l’arrosage !

Méthode 2 : Couvrir avec une Cloche, un Pot Opaque ou une Cagette (La plus efficace)

• Comment faire ? Toujours par temps sec, recouvrez entièrement la chicorée avec un objet opaque qui empêche la lumière de passer :

  • Une cloche à blanchir spécifique (en terre cuite ou plastique opaque).

  • Un pot de fleurs retourné (bouchez le trou de drainage s’il laisse passer la lumière, ou non s’il permet juste l’aération).

  • Une cagette en bois ou plastique retournée, éventuellement recouverte d’un paillage ou d’un voile sombre si elle laisse passer trop de lumière.

  • Un seau opaque…

• Avantages : C’est souvent la méthode la plus efficace pour obtenir un cœur bien blanc et tendre. Elle permet une meilleure circulation de l’air autour de la base (surtout avec une cloche ou un pot un peu surélevé), ce qui limite les risques de pourriture.

• Inconvénients : Nécessite d’avoir le matériel adéquat. Les pots ou cloches légers peuvent être emportés par le vent (pensez à les lester avec une pierre).

Méthode 3 : Utiliser des Feuilles ou de la Paille (La méthode « nature »)

• Comment faire ? Recouvrez le cœur de la chicorée avec des grandes feuilles (feuilles de rhubarbe, de consoude, grands choux…) ou avec une bonne couche de paille propre et sèche. L’idée est de créer une obscurité au centre tout en laissant les feuilles extérieures à l’air.

• Avantages : Écologique, utilise les ressources disponibles au jardin, gratuit.

• Inconvénients : Le blanchiment est parfois moins uniforme. La paille peut retenir l’humidité si elle est mouillée. Attention, la paille ou les feuilles peuvent aussi servir de cachette idéale pour les limaces ! Il faudra surveiller.

Durée et Surveillance du Blanchiment : L’Œil du Jardinier ! 

Comme mentionné, la durée varie (8 jours à 3 semaines).

• Observez ! Soulevez délicatement votre système de blanchiment de temps en temps (tous les 3-4 jours par exemple) pour vérifier :

  • La couleur du cœur : Est-il suffisamment pâle à votre goût ?

  • L’absence de pourriture : Y a-t-il des signes de feuilles qui brunissent, ramollissent ou sentent mauvais ? Si oui, il faut récolter immédiatement ce qui est sain, ou arrêter le blanchiment.

• Ne pas blanchir trop longtemps : Un blanchiment excessif peut aussi entraîner la pourriture du cœur et faire perdre du croquant aux feuilles. Mieux vaut récolter un peu trop tôt que trop tard !

Le blanchiment demande donc un peu de suivi, mais le résultat en vaut la peine ! Une fois blanchie, la chicorée est presque prête… si les petites bêtes ne l’ont pas attaquée avant !

Maladies et Ravageurs : Prévention et Lutte Biologique 

Comme toutes les plantes du potager, la chicorée frisée peut attirer quelques indésirables ou souffrir de maladies. Heureusement, avec de bonnes pratiques, on peut limiter les dégâts.

Les Principaux Ravageurs

• Limaces et Escargots : Ce sont les ennemis numéro 1 des jeunes chicorées (et même des plus grandes) ! Ils raffolent de leurs feuilles tendres et peuvent faire des ravages, surtout par temps humide.

  • Dégâts : Trous dans les feuilles, jeunes plants dévorés.

  • Lutte Biologique :

    • Ramassage manuel : Le soir ou tôt le matin, surtout après la pluie.

    • Barrières : Cendre de bois (à renouveler après chaque pluie), coquilles d’œufs broyées, sciure, marc de café autour des plants.

    • Pièges : Planches de bois ou tuiles posées au sol (elles se réfugient dessous), pièges à bière (attention, noie aussi les insectes utiles).

    • Granulés à base de phosphate ferrique : Autorisés en bio, moins nocifs pour les hérissons et animaux domestiques que les anciens granulés bleus (métaldéhyde, à proscrire !).

    • Favoriser les prédateurs naturels : Hérissons, crapauds, carabes.

• Pucerons : Ces petits insectes piqueurs-suceurs peuvent coloniser les feuilles, surtout au cœur des plantes.

  • Dégâts : Affaiblissement de la plante, feuilles qui s’enroulent, transmission possible de maladies (virus). Production de miellat collant qui peut attirer la fumagine (champignon noir).

  • Lutte Biologique :

    • Jet d’eau savonneuse : Savon noir dilué (environ 1 cuillère à soupe pour 1 litre d’eau), à pulvériser directement sur les colonies.

    • Favoriser les auxiliaires : Coccinelles, syrphes, chrysopes sont de grands prédateurs de pucerons. Plantez des fleurs à proximité (capucines, soucis, phacélie) pour les attirer.

    • Macérations de plantes : Purin d’ortie ou de fougère peuvent avoir un effet répulsif ou insecticide léger.

• Noctuelles (Chenilles) : Certaines chenilles terricoles (vers gris) peuvent grignoter le collet des jeunes plants la nuit. D’autres (piérides) peuvent manger les feuilles.

  • Lutte Biologique : Binages réguliers pour exposer les vers gris aux oiseaux. Ramassage manuel des chenilles visibles. Filet anti-insectes si nécessaire.

Les Principales Maladies

Elles sont souvent liées à un excès d’humidité.

• Mildiou : Champignon favorisé par l’humidité et la douceur.

  • Symptômes : Taches jaunâtres et huileuses sur le dessus des feuilles, feutrage blanc ou grisâtre en dessous. Les feuilles finissent par se dessécher.

  • Prévention : Aération ! Respectez les distances de plantation. Arrosez au pied sans mouiller les feuilles. Évitez les plantations trop denses. Choisissez des variétés résistantes si possible. La bouillie bordelaise peut être utilisée en préventif mais avec parcimonie (accumulation de cuivre dans le sol).

• Pourriture du Collet (Sclerotinia) : Champignon du sol qui attaque la base de la plante.

  • Symptômes : Flétrissement soudain de la plante, pourriture molle et blanche (avec parfois des petits grains noirs, les sclérotes) au niveau du collet. Très fréquent si le collet a été enterré à la plantation ou pendant le blanchiment avec lien si l’eau stagne.

  • Prévention : Rotation des cultures (ne pas replanter de chicorées ou laitues au même endroit avant 3-4 ans). Assurer un bon drainage du sol. Ne pas enterrer le collet. Éviter les excès d’eau stagnante à la base.

• Botrytis (Moisissure Grise) : Autre champignon qui provoque une pourriture grise et cotonneuse, souvent sur les feuilles blessées ou en contact avec le sol humide, ou lors du blanchiment si l’air ne circule pas.

  • Prévention : Aération, éviter les blessures, enlever les feuilles abîmées, surveiller pendant le blanchiment.

Prévention Générale au Jardin : Les Bonnes Habitudes

Pour limiter les risques de maladies et de ravageurs :

• Rotation des cultures : Indispensable ! Ne cultivez pas de chicorées (ou de laitues, scaroles…) au même endroit pendant 3 à 4 ans.

• Distances de plantation : Respectez l’espacement pour une bonne circulation de l’air.

• Arrosage adapté : Au pied, sans excès.

• Hygiène : Nettoyez bien vos outils. Enlevez et détruisez (ne pas mettre au compost !) les plants malades rapidement.

• Renforcer les plantes : Des pulvérisations de purins de plantes (ortie, prêle, consoude) peuvent aider à renforcer les défenses naturelles des chicorées.

• Observer : Un coup d’œil régulier à vos plants permet de détecter les problèmes très tôt et d’agir vite !

Vos chicorées sont saines, bien développées et le cœur est joliment blanchi ? C’est l’heure de la récompense !

Récolte et Conservation de la Chicorée Frisée 

Le moment tant attendu est arrivé : la récolte de votre magnifique chicorée frisée !

Quand Récolter ?

• Le Signal : Récoltez votre chicorée dès que le blanchiment est suffisant à votre goût (cœur bien pâle et feuilles tendres), généralement 1 à 3 semaines après avoir commencé le processus.

• Ne Pas Trop Attendre : Une fois blanchie, la chicorée devient plus sensible à la pourriture et perd de son croquant. Il vaut mieux la récolter et la consommer assez rapidement. N’attendez pas que les feuilles extérieures commencent à s’abîmer.

Comment Récolter ?

C’est très simple :

1. Munissez-vous d’un couteau propre et bien aiguisé.

2. Écartez légèrement les feuilles extérieures pour bien voir la base de la pomme.

3. Coupez la pomme entière juste au ras du sol, d’un coup sec.

4. Enlevez éventuellement les quelques feuilles extérieures qui seraient abîmées ou trop sales.

Peut-on récolter feuille à feuille ? Ce n’est pas la méthode habituelle pour la chicorée frisée destinée au blanchiment, car on cherche à récolter la pomme entière avec son cœur tendre. Récolter les feuilles extérieures au fur et à mesure est plutôt pratiqué sur des chicorées non blanchies ou d’autres types de salades.

Conservation Post-Récolte : La Fraîcheur Avant Tout !

La chicorée frisée blanchie est meilleure consommée très rapidement après la récolte pour profiter de sa texture croquante et de sa saveur délicate. Elle ne se conserve pas très longtemps.

• Au Réfrigérateur : Si vous ne la consommez pas le jour même, vous pouvez la garder quelques jours (2 à 4 jours maximum) dans le bac à légumes de votre réfrigérateur.

  • Ne la lavez pas avant de la stocker (l’humidité accélère la dégradation).

  • Vous pouvez l’envelopper dans un torchon propre et légèrement humide ou la placer dans un sac plastique perforé pour éviter qu’elle ne se dessèche trop vite tout en laissant l’air circuler.

• Congélation ? Non, la chicorée frisée, comme la plupart des salades à feuilles tendres, ne supporte pas du tout la congélation. Elle deviendrait toute molle et peu appétissante à la décongélation.

Le mot d’ordre est donc : récoltez au plus près de vos besoins !

Et maintenant, la meilleure partie : comment la déguster ?

Utilisation en Cuisine et Bienfaits pour la Santé 

Votre belle chicorée frisée est récoltée, il ne reste plus qu’à la savourer et à profiter de ses atouts !

Usages Culinaires Classiques et Originaux

La chicorée frisée est avant tout une reine des salades, appréciée pour son croquant et sa légère amertume qui contraste agréablement avec d’autres saveurs.

• La Salade Classique : C’est la star de la fameuse salade lyonnaise ! Imaginez : votre chicorée frisée bien croquante, mélangée à des lardons fumés dorés, des croûtons aillés et croustillants, le tout surmonté d’un œuf poché coulant… Un délice ! Arrosez d’une vinaigrette simple à base d’huile (de noix, c’est excellent avec !), de vinaigre, de moutarde, sel et poivre.

• Associations Gourmandes : Elle se marie très bien avec :

  • Les noix, noisettes ou pignons de pin pour le croquant.

  • Les pommes ou les poires pour une touche sucrée.

  • Les fromages de caractère : Roquefort, bleu, chèvre sec…

  • D’autres légumes crus : carottes râpées, betteraves, endives…

• Simplement Assaisonnée : Parfois, le plus simple est le meilleur. Une bonne vinaigrette maison suffit à sublimer sa saveur. N’hésitez pas à ajouter quelques herbes fraîches (ciboulette, persil).

Peut-on la Cuire ?
C’est beaucoup moins courant que de la manger crue, car elle perd son croquant et une partie de son caractère. Cependant, c’est possible !

• Vous pouvez l’ajouter rapidement en fin de cuisson dans une soupe ou un potage pour apporter une petite touche d’amertume.

• Braisée rapidement à la poêle avec un peu d’ail et d’huile d’olive, comme on le fait parfois avec la scarole.

• Dans un gratin, mélangée à d’autres légumes ou des pommes de terre.

Mais soyons honnêtes, c’est vraiment en salade qu’elle exprime le mieux ses qualités !

Propriétés Nutritionnelles et Bienfaits : Une Salade Pleine de Vertus !

En plus d’être bonne au goût, la chicorée frisée est intéressante d’un point de vue nutritionnel :

• Riche en Eau : Comme toutes les salades, elle contribue à notre hydratation.

• Source de Vitamines : Elle apporte de la vitamine A (sous forme de bêta-carotène, surtout dans les feuilles vertes extérieures), de la vitamine C (plus fragile, préservée quand elle est crue), et de la vitamine K (importante pour la coagulation sanguine et la santé des os).

• Apport en Minéraux : Elle contient du potassium (bon pour la tension artérielle), un peu de calcium et de fer.

• Riche en Fibres : Les fibres sont excellentes pour le transit intestinal et la satiété.

• Substances Amères Bénéfiques : Son amertume caractéristique est due à des composés comme l’intybine. Ces substances sont réputées pour :

  • Stimuler l’appétit.

  • Faciliter la digestion.

  • Avoir un effet bénéfique sur le foie et la vésicule biliaire (action cholagogue et cholérétique, c’est-à-dire qu’elles aident à produire et évacuer la bile).

• Faible en Calories : C’est un aliment très léger, parfait pour garder la ligne !

Intégrer régulièrement la chicorée frisée (et d’autres salades amères) à votre alimentation est donc une excellente habitude pour votre bien-être digestif et général.

Récolter les Graines : Pour les Jardiniers Patients et Prévoyants ♻️

Si vous êtes curieux et que vous voulez boucler la boucle, vous pouvez laisser quelques-uns de vos plus beaux pieds de chicorée frisée passer l’hiver au jardin pour récolter vos propres graines l’année suivante.

• Laisser Monter : Au printemps de la deuxième année, la plante va naturellement monter à graines. Une grande tige florale va apparaître, portant de jolies fleurs bleues (typiques des chicorées Cichorium).

• Récolte des Graines : Attendez que les fleurs fanent et que les petites capsules contenant les graines (akènes) sèchent et brunissent sur la tige. Récoltez les tiges florales par temps sec, juste avant que les graines ne commencent à tomber toutes seules.

• Séchage et Conservation : Faites sécher complètement les tiges la tête en bas dans un sac en papier ou sur un drap, dans un endroit sec et aéré. Récupérez ensuite les petites graines allongées. Conservez-les dans une enveloppe ou un sachet hermétique, étiqueté avec le nom et l’année, dans un endroit frais, sombre et sec. Elles gardent leur pouvoir germinatif pendant plusieurs années (environ 4-5 ans).

C’est une belle expérience de produire ses propres semences !

FAQ : 

• Pourquoi ma chicorée frisée est-elle si amère ?

  • Causes possibles : Manque d’eau pendant la croissance, chaleur excessive, ou blanchiment insuffisant (ou pas fait du tout !).

  • Solutions : Assurez un arrosage très régulier, paillez le sol, privilégiez les cultures d’automne, et surtout, ne sautez pas l’étape du blanchiment en la réalisant correctement pendant 1 à 3 semaines.

• Ma chicorée pourrit pendant le blanchiment, que faire ?

  • Causes possibles : Blanchiment commencé sur feuillage humide, manque d’aération sous la protection, blanchiment trop long, attaque de Sclerotinia.

  • Solutions : Toujours commencer le blanchiment par temps sec. Utiliser une méthode qui permet à l’air de circuler (cloche, pot aéré). Surveiller régulièrement et récolter dès les premiers signes de pourriture. Vérifier que le collet n’est pas enterré.

• Mes semis de chicorée ne lèvent pas, pourquoi ?

  • Causes possibles : Graines trop vieilles, semis trop profond, manque d’humidité, température trop froide ou trop chaude, terreau de mauvaise qualité.

  • Solutions : Utilisez des graines récentes. Semez très superficiellement (0,5 cm max). Maintenez le terreau constamment humide mais pas détrempé. Assurez une température douce (15-20°C). Utilisez un terreau spécial semis.

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Alors, Prêt à Croquer Votre Propre Chicorée Frisée ? Lancez-vous ! 

Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour réussir la culture de la chicorée frisée dans votre potager ! Rappelez-vous les points essentiels :

1. Choisissez la bonne variété et semez au bon moment (privilégiez les semis d’été pour l’automne).

2. Offrez-lui un sol riche et bien préparé.

3. Arrosez régulièrement pour une croissance optimale et moins d’amertume.

4. Ne négligez pas l’étape cruciale du blanchiment pour obtenir ce cœur tendre et pâle si délicieux.

5. Surveillez les limaces et l’humidité pour éviter les maladies.

Cultiver la chicorée frisée demande un petit peu plus d’attention que certaines laitues, notamment à cause du blanchiment, mais quelle récompense quand vous dégustez cette salade croquante et savoureuse, issue directement de votre jardin ! C’est une excellente façon de diversifier vos récoltes d’automne et d’hiver.

Alors, n’hésitez plus ! Trouvez un petit coin dans votre potager, procurez-vous des graines, et lancez-vous. Le plaisir de dire « C’est moi qui l’ai faite pousser ! » n’a pas de prix.

Bon jardinage et régalez-vous bien !

Culture de la chicorée frisée aujourd’hui