La Culture du Chou Cabus Pommé : Votre Guide pour un Potager Florissant!
Vous rêvez de récolter vos propres choux, bien denses et savoureux ? Le chou cabus pommé est fait pour vous ! C’est un légume vedette des potagers, facile à cultiver et délicieux. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Imaginez de belles feuilles lisses qui se serrent très fort pour former une grosse boule compacte, la « pomme ». C’est différent du chou de Milan, qui lui a des feuilles toutes frisées.
Cultiver le chou cabus, c’est s’assurer des repas sains et variés, car il est plein de bonnes choses pour le corps et on peut le cuisiner de mille façons ! Ce guide complet vous prend par la main, étape par étape : comment semer vos graines, prendre soin de vos plants, jusqu’à la récolte et même comment bien conserver vos beaux choux. Prêt à devenir un expert du chou cabus pommé ? C’est parti !
Comprendre le Chou Cabus Pommé : Tout Savoir sur Votre Futur Légume Préféré
Avant de mettre les mains dans la terre, prenons un petit moment pour faire connaissance avec le chou cabus pommé. Plus vous le connaîtrez, mieux vous saurez vous en occuper. Vous verrez, c’est un légume fascinant !
A. Origines, Histoire et Caractéristiques Botaniques
Saviez-vous que le chou cabus pommé n’est pas une nouveauté ? C’est un légume très ancien, cultivé depuis des milliers d’années !
1. Un légume qui vient de loin
Les premières traces de choux sauvages, les ancêtres de notre chou cabus, remontent à très loin en Europe, sur les côtes de l’Atlantique. Les Romains et les Celtes, par exemple, appréciaient déjà beaucoup les choux pour leurs vertus. Au fil des siècles, les jardiniers ont sélectionné les meilleures plantes pour obtenir les choux pommés que nous connaissons aujourd’hui.
2. Sa carte d’identité botanique
Pour les curieux de science, voici quelques informations :
- Nom latin : Brassica oleracea var. capitata. « Capitata » veut dire « à tête », ce qui décrit bien sa forme !
- Famille : Les Brassicacées (on disait aussi Crucifères avant). C’est une grande famille qui comprend aussi le brocoli, le chou-fleur, les radis, et la moutarde. Vous reconnaissez des airs de famille ?
- Description : Ce qui caractérise le chou cabus pommé, ce sont ses feuilles lisses et larges qui s’enroulent les unes sur les autres pour former une pomme bien serrée et compacte. Cette pomme peut être ronde, un peu pointue, ou même aplatie. Sa couleur varie du vert clair au vert foncé, et il existe aussi des choux cabus rouges magnifiques ! Contrairement au chou de Milan, ses feuilles ne sont pas cloquées (frisées).
- Étymologie : Le mot « cabus » viendrait de l’ancien occitan « capús », qui vient lui-même du latin « caput » signifiant « tête ». Encore une référence à sa belle forme ronde !
3. Cycle de vie d’un chou
Le chou cabus pommé est une plante dite bisannuelle. Cela veut dire qu’en théorie, son cycle de vie complet se déroule sur deux ans. La première année, il fait sa pomme. S’il passe l’hiver, la deuxième année, il monte en fleurs pour faire des graines. Mais au potager, on le cultive comme une plante annuelle : on le sème et on le récolte pour sa pomme la même année.
4. Rusticité et climat préféré
Le chou cabus pommé est plutôt costaud ! Il est bien adapté aux climats tempérés, comme chez nous en France. Il aime particulièrement la fraîcheur et une terre qui reste un peu humide, mais sans que l’eau stagne. Trop de chaleur peut le gêner, surtout s’il manque d’eau. Certaines variétés résistent même bien au gel, ce qui est super pour avoir des légumes en hiver !
B. Les Grandes Variétés de Chou Cabus Pommé : Lequel Choisir ?
Il existe une multitude de variétés de choux cabus pommés ! Pour bien choisir, on peut les classer selon plusieurs critères. Comment savoir quelle variété est faite pour votre jardin et vos envies ? Regardons ça de plus près.
1. Classification par précocité : Des choux presque toute l’année !
La précocité, c’est la vitesse à laquelle le chou va pousser et former sa pomme. C’est très important pour planifier vos récoltes.
- Variétés hâtives (ou de printemps/été) : Elles poussent vite ! On les sème tôt (parfois dès la fin de l’été précédent ou au tout début du printemps sous abri) pour une récolte au printemps ou au début de l’été. Leurs pommes sont souvent un peu plus petites et tendres. Exemples :
- ‘Express’ : Une petite pomme conique, très rapide à pousser. Parfait pour les jardiniers impatients !
- ‘Précoce de Louviers’ : Une autre variété rapide, appréciée pour sa tendreté.
- ‘Cœur de Bœuf’ : Il peut être hâtif ou de mi-saison. Reconnaissable à sa grosse pomme pointue et ses feuilles blanches. Il existe aussi le ‘Cœur de Bœuf des Vertus’.
- Variétés de mi-saison (ou d’été/automne) : Elles prennent un peu plus leur temps. Semées au printemps, elles se récoltent en été et à l’automne. Elles offrent souvent de bons rendements. Exemple :
- ‘Quintal d’Alsace’ : Très connu, il est rustique (solide) et donne une grosse pomme ronde, un peu aplatie. C’est le roi de la choucroute !
- Variétés tardives (ou d’automne/hiver) : Ce sont les plus lentes, mais aussi souvent les plus résistantes au froid. Semées à la fin du printemps ou au début de l’été, elles se récoltent en automne et durant l’hiver. Elles se conservent généralement très bien. Exemples :
- ‘Brunswick’ : Une variété tardive qui donne une très grosse pomme aplatie, vert tendre. Excellente conservation.
- ‘Rouge à tête noire’ : Une belle pomme compacte d’un rouge foncé intense. Parfait pour colorer vos plats d’hiver.
- ‘Filderkraut’ : Originaire d’Allemagne, ce chou a une grosse pomme pointue et une saveur délicate. Idéal aussi pour la choucroute.
2. Classification par couleur et forme : Pour tous les goûts !
Les choux cabus pommés se déclinent aussi en plusieurs couleurs et formes :
- Couleurs :
- Blancs ou verts : Ce sont les plus courants. La couleur varie du vert très clair (presque blanc au cœur) au vert plus soutenu.
- Rouges : D’un beau rouge violacé, ils sont magnifiques crus en salade et apportent une touche d’originalité. Ils sont aussi très riches en antioxydants.
- Formes de la pomme :
- Ronds : La forme classique, bien pleine.
- Pointus (ou coniques) : Comme le ‘Cœur de Bœuf’ ou ‘Express’. Souvent plus tendres.
- Plats (ou aplatis) : Comme le ‘Brunswick’ ou le ‘Quintal d’Alsace’. Souvent de gros calibre.
3. Tableau comparatif de variétés populaires
Pour vous aider à y voir plus clair, voici un petit tableau récapitulatif. Attention, les périodes de semis et de récolte peuvent légèrement varier selon votre région et le climat de l’année.
Variété | Type (Précocité) | Forme de la Pomme | Couleur | Période de Semis Indicative | Période de Récolte Indicative | Caractéristiques Principales | Usages Culinaires Recommandés | Résistance au Froid |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Express | Hâtive | Conique, petite | Vert clair | Janvier-mars (sous abri), Août-septembre | Mai-juillet | Très rapide, tendre | Cru, cuit rapidement | Faible |
Cœur de Bœuf | Hâtive à Mi-saison | Conique, grosse | Blanc/Vert clair | Mars-juin | Juillet-Octobre | Gros calibre, tendre | Cru, cuit, farci | Moyenne |
Quintal d’Alsace | Mi-saison | Ronde, aplatie, grosse | Vert | Mars-juin | Septembre-Novembre | Très productif, rustique | Choucroute, potées | Bonne |
Brunswick | Tardive | Apatie, très grosse | Vert tendre | Avril-juin | Octobre-Mars | Excellente conservation, résistant | Choucroute, potées, conservation hivernale | Très bonne |
Rouge Tête Noire 3 | Tardive | Ronde, compacte | Rouge foncé | Avril-juin | Octobre-Janvier | Belle couleur, bonne conservation | Cru en salade, cuit | Bonne |
Filderkraut | Tardive | Pointue, grosse | Vert clair | Mai-juin | Octobre-Décembre | Saveur délicate, tendre | Choucroute, salades | Bonne |
N’hésitez pas à essayer différentes variétés pour trouver celles qui vous plaisent le plus et qui s’adaptent le mieux à votre jardin !
C. Qualités Nutritionnelles et Bienfaits : Un Allié pour Votre Santé
En plus d’être bon au goût, le chou cabus pommé est un véritable trésor de bienfaits pour votre corps. Pourquoi s’en priver ?
- Plein de vitamines : Il est très riche en vitamine C (super pour booster vos défenses immunitaires, surtout en hiver !), en vitamine K (importante pour la coagulation du sang et la santé des os), et contient aussi de la vitamine B9 (folates), utile notamment pour les femmes enceintes. Il apporte un peu de provitamine A (bêta-carotène), surtout les variétés les plus colorées.
- Source de fibres : Les fibres sont excellentes pour votre digestion. Elles aident à réguler le transit intestinal et procurent une sensation de satiété, ce qui peut aider à contrôler son poids.
- Des minéraux essentiels : Le chou cabus contient du potassium, du calcium et du manganèse.
- Des composés soufrés : Ce sont ces substances qui donnent au chou son odeur parfois un peu forte à la cuisson. Mais elles sont très intéressantes car des études suggèrent qu’elles pourraient avoir des effets protecteurs contre certains types de cancers.
- Peu calorique : C’est un légume léger, parfait si vous faites attention à votre ligne.
En résumé, les bienfaits du chou cabus pommé sont nombreux :
- Aide à une bonne digestion.
- Soutient le système immunitaire.
- Contribue à la santé des os.
- Peut jouer un rôle dans la prévention de certaines maladies.
Et n’oublions pas sa polyvalence en cuisine ! Cru en salade pour profiter de tout son croquant et de ses vitamines, ou cuit dans de délicieuses potées, en choucroute, farci, braisé… Les possibilités sont infinies ! C’est vraiment un légume à redécouvrir.
Préparer son Potager pour le Chou Cabus : Les Clés du Succès
Votre chou cabus pommé a besoin d’un petit nid douillet pour bien grandir et vous offrir une belle pomme. Une bonne préparation du sol et un emplacement bien choisi, c’est déjà la moitié du travail de fait ! Alors, comment faire ? Suivez le guide !
A. Choix de l’Emplacement : Où Planter Vos Choux ?
Le chou cabus n’est pas trop difficile, mais quelques attentions sur son lieu de vie le rendront plus heureux et productif.
- Du soleil, s’il vous plaît ! ☀️ Le chou cabus aime la lumière. Choisissez un endroit bien ensoleillé dans votre potager, où il pourra recevoir au moins 4 à 6 heures de soleil direct par jour. Plus il a de soleil, mieux sa pomme se formera.
- Attention aux fortes chaleurs : Même s’il aime le soleil, le chou cabus préfère les températures fraîches. Si vous habitez dans une région où les étés sont très chauds et secs, une situation légèrement ombragée aux heures les plus brûlantes de la journée peut être bénéfique pour éviter qu’il ne souffre trop.
- À l’abri du vent : Les grandes feuilles du chou peuvent être abîmées par des vents forts et desséchants. Si votre potager est très exposé, essayez de lui trouver un coin un peu protégé, ou prévoyez une petite haie brise-vent à proximité.
- Climat idéal : Il prospère dans les climats doux et humides. C’est une plante rustique qui supporte bien le froid, surtout les variétés d’hiver. Si votre climat est très sec, il faudra être particulièrement vigilant sur l’arrosage.
B. Le Sol Idéal pour le Chou Cabus : Une Terre Accueillante
Le chou cabus a bon appétit et a besoin d’une terre riche pour bien se développer. Il a aussi des racines qui aiment s’étendre.
1. Les caractéristiques d’un bon sol :
- Profond et meuble : Ses racines peuvent descendre assez loin. Un sol travaillé en profondeur (au moins 30-40 cm, voire plus si possible pour les grosses variétés) et bien ameubli lui permettra de bien s’ancrer et de puiser les nutriments nécessaires.
- Léger et bien drainé : Il n’aime pas avoir les pieds dans l’eau ! L’eau doit pouvoir s’écouler facilement pour éviter que les racines ne pourrissent. Si votre terre est lourde et argileuse, pensez à l’alléger avec du compost ou du sable.
- Frais : Cela signifie qu’il doit pouvoir garder une certaine humidité, surtout en été. Un bon paillage aidera beaucoup.
- Fertile et humifère : C’est un légume gourmand ! Il adore une terre riche en humus (matière organique décomposée) et en éléments nutritifs.
2. Préparation du sol : Aux petits soins pour vos futurs choux !
- Le travail du sol : Idéalement, préparez le sol à l’automne avant la plantation. Un bon bêchage ou un passage à la grelinette permettra d’ameublir la terre en profondeur sans trop la perturber. Au printemps, un simple coup de croc suffira pour affiner la surface.
- L’amendement organique : C’est crucial ! Le chou cabus est un gros mangeur. Incorporez généreusement du fumier bien décomposé (de cheval, de vache…) ou du compost mûr (au moins 3 à 5 kg par m²) à l’automne. Si vous le faites au printemps, assurez-vous que le compost soit très bien décomposé pour ne pas brûler les jeunes racines. Cet apport va nourrir le sol et améliorer sa structure.
3. Le pH du sol : Une question d’équilibre
- Le chou cabus se plaît dans un sol dont le pH est neutre à légèrement alcalin, idéalement entre 6,0 et 7,5.
- Pourquoi c’est important ? Un pH trop acide (inférieur à 6,0) favorise une maladie redoutable : la hernie du chou.
- Comment tester le pH ? Vous pouvez trouver des kits de test de pH du sol en jardinerie. C’est simple à utiliser.
- Comment ajuster le pH ? Si votre sol est trop acide, vous pouvez ajouter de la chaux (calcium) ou de la dolomie quelques semaines avant la plantation pour le rendre plus alcalin. Suivez bien les indications sur les produits.
C. La Rotation des Cultures : Indispensable pour des Choux en Pleine Forme !
C’est un principe de base en jardinage biologique, et c’est particulièrement important pour les choux !
- Qu’est-ce que c’est ? La rotation des cultures consiste à ne pas cultiver les mêmes types de légumes (ou des légumes de la même famille) au même endroit du potager pendant plusieurs années de suite.
- Pourquoi c’est essentiel pour les choux ?
- Éviter les maladies et les parasites : De nombreux ennemis du chou (comme la hernie du chou ou la mouche du chou) peuvent survivre dans le sol. Si vous replantez des choux au même endroit, ils trouveront tout de suite de quoi se régaler et se développer.
- Préserver la fertilité du sol : Les choux sont gourmands et puisent certains nutriments en grande quantité (surtout l’azote). En changeant de place, vous laissez au sol le temps de se régénérer.
- La règle d’or pour les Brassicacées : Attendez au moins 4 ans avant de replanter des choux (ou d’autres légumes de la même famille comme le navet, le radis, le colza, la roquette…) au même emplacement.
- Bon à savoir : Les choux se plaisent bien après des cultures de légumineuses (pois, haricots, fèves). Ces plantes ont la particularité d’enrichir le sol en azote, ce qui profitera à vos choux !
En respectant ces quelques règles simples pour préparer votre sol et choisir le bon emplacement, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre culture de choux cabus pommés. Et si vous avez des questions, n’oubliez pas : il n’y a pas de question bête au jardin !
Semis et Plantation du Chou Cabus Pommé : Donnez Vie à Vos Choux !
Maintenant que votre potager est prêt à accueillir vos futurs choux, il est temps de passer à l’action : les semis et la plantation ! C’est une étape excitante où l’on voit les petites graines se transformer en jeunes plants pleins de promesses. N’ayez crainte, ce n’est pas compliqué.
A. Calendrier des Semis et Récoltes : Quand S’y Mettre ?
Le secret pour avoir des choux presque toute l’année, c’est de bien choisir vos variétés et de semer au bon moment. Voici un calendrier général pour vous guider :
- Pour les choux de printemps (récolte en mai-juin) :
- Semez en pépinière (un petit coin du jardin bien préparé) ou sous abri (serre, châssis) en août-septembre de l’année précédente. Les jeunes plants passeront l’hiver et seront prêts à être repiqués au printemps.
- Certaines variétés très hâtives peuvent aussi être semées sous abri chauffé en janvier-février.
- Pour les choux d’été et d’automne (récolte de l’été jusqu’à la fin de l’automne) :
- Semez sous abri (serre froide, tunnel) à partir de février-mars.
- Semez en pépinière extérieure ou directement en place (pour certaines variétés) de mars à juin.
- Pour les choux d’hiver (récolte de l’automne jusqu’au printemps suivant) :
- Semez en pépinière extérieure en mai-juin, voire début juillet pour les régions plus douces.
️ L’astuce du jardinier malin : Échelonnez vos semis ! Semez quelques graines toutes les 2-3 semaines (de la même variété ou de variétés différentes). Cela vous permettra d’étaler vos récoltes et d’avoir des choux frais sur une plus longue période, plutôt que tout en même temps. Malin, non ?
B. Le Semis : Les Premiers Pas de Vos Futurs Choux
Vous avez vos graines, votre calendrier en tête ? C’est parti pour le semis ! Vous avez deux options principales : en pépinière/sous abri, ou directement en pleine terre.
1. Semis en pépinière ou sous abri (le plus courant) :
C’est la méthode la plus sûre pour la plupart des choux, car elle permet de bien contrôler les conditions de germination et de protéger les jeunes plantules fragiles.
- Matériel nécessaire :
- Des terrines, des petits pots, des plaques alvéolées ou un coin de pépinière bien préparé.
- Du terreau de semis de bonne qualité (fin et léger).
- Vos précieuses graines de chou cabus !
- Préparation du lit de semence : Si vous semez en pépinière en pleine terre, travaillez le sol pour qu’il soit fin et bien ameubli. En terrine, remplissez de terreau et tassez légèrement.
- Température de germination : Idéalement entre 15 et 20°C. Les graines peuvent germer dès 5°C, mais cela prendra plus de temps.
- Profondeur de semis : Semez les graines à environ 1 à 2 cm de profondeur. Une règle simple : environ 2 à 3 fois la taille de la graine.
- Technique :
- En ligne : Tracez des petits sillons espacés de quelques centimètres et déposez une graine tous les 2-3 cm. Recouvrez de terreau et tassez doucement.
- À la volée (pour les terrines) : Dispersez les graines de façon régulière sur le terreau, puis recouvrez d’une fine couche de terreau.
- Conditions à maintenir :
- Humidité constante : Arrosez délicatement après le semis (avec un pulvérisateur pour ne pas déranger les graines) et maintenez le terreau toujours légèrement humide, mais pas détrempé.
- Lumière : Une fois les graines levées, les jeunes pousses ont besoin de lumière.
- Protection : Protégez vos semis des limaces et des oiseaux. Un filet anti-insectes peut aussi être utile contre la mouche du chou dès ce stade si vous semez en extérieur.
- Durée de levée : Si tout va bien, vous devriez voir apparaître les premières plantules en 6 à 10 jours. Quel bonheur !
2. Semis direct en pleine terre :
Cette méthode est possible pour certaines variétés, surtout celles d’été ou d’automne, et si les conditions climatiques sont favorables (sol réchauffé, pas de risque de grosses pluies ou de sécheresse). Semez directement là où les choux vont grandir.
- Quand ? Généralement de mars à juin.
- Technique : Semez en poquets (3-4 graines ensemble) espacés selon la distance finale de plantation de la variété, ou en ligne en prévoyant d’éclaircir.
- Ombrage : Si vous semez en plein été et qu’il fait très chaud, pensez à ombrager légèrement vos semis avec une cagette retournée ou un voile d’ombrage pour éviter que le soleil ne les dessèche trop vite.
3. Jardinage avec la Lune (pour ceux qui y sont sensibles) :
Certains jardiniers aiment suivre le calendrier lunaire. Pour les choux (qui sont des légumes-feuilles dont on consomme la pomme), on conseille souvent de semer en Lune montante (ascendante) et en jours-feuilles.
C. L’Éclaircissage : Faire de la Place aux Plus Forts
Que vous ayez semé en pépinière ou en pleine terre, si vos graines ont bien germé, vous aurez sans doute trop de plantules serrées les unes contre les autres. Il faut alors éclaircir.
- Quand ? Lorsque les jeunes plants ont développé 3 à 4 vraies feuilles (pas les deux premières petites feuilles appelées cotylédons).
- Comment ? Avec délicatesse, arrachez les plants les plus petits ou les moins vigoureux pour ne laisser qu’un plant tous les 5 cm environ en pépinière. Si vous avez semé en poquets en pleine terre, ne gardez que le plus beau plant de chaque poquet.
- L’objectif : Donner à chaque plant conservé suffisamment d’espace, de lumière et de nutriments pour bien se développer et devenir costaud. C’est un peu cruel, mais nécessaire !
D. Le Repiquage : Installer Vos Choux à Leur Place Définitive
Vos jeunes plants ont bien grandi en pépinière ? Il est temps de leur offrir leur emplacement final au potager. C’est le repiquage.
1. Le premier repiquage (optionnel, en pépinière ou godet) :
Certains jardiniers font un premier repiquage quand les plants ont 3-4 feuilles, en les espaçant davantage en pépinière (tous les 10 cm) ou en les mettant individuellement dans des petits godets. Cela permet de fortifier encore plus le système racinaire avant la plantation définitive.
2. Le deuxième repiquage (en pleine terre) : L’installation !
- Quand ? Lorsque les plants ont 6 à 8 vraies feuilles et mesurent environ 10 à 15 cm de hauteur. Cela se situe généralement entre mai et juillet, selon la date de semis et la variété. Les plants doivent être bien robustes.
- Durcissement des plants : Si vos plants ont poussé à l’intérieur ou sous serre, il est crucial de les acclimater progressivement aux conditions extérieures avant de les planter définitivement. Pendant une semaine environ, sortez-les pendant la journée et rentrez-les la nuit, en augmentant petit à petit leur exposition au soleil et au vent. C’est ce qu’on appelle l’endurcissement.
- Préparation du sol : Juste avant de repiquer, nettoyez bien la zone de plantation des mauvaises herbes et ameublissez légèrement le sol.
- Distance de plantation : Très important ! L’espacement dépend de la taille adulte de la variété que vous cultivez :
- Petites variétés précoces : 30 à 40 cm en tous sens.
- Variétés moyennes : 50 à 60 cm en tous sens.
- Grosses variétés tardives (comme ‘Brunswick’ ou ‘Quintal d’Alsace’) : 60 à 80 cm en tous sens.
Ne les serrez pas trop, ils ont besoin de place pour former leur belle pomme !
- Technique de repiquage :
- Avec une binette ou un plantoir, faites des trous assez profonds, plus grands que la motte du jeune plant.
- Sortez délicatement les plants de leur pépinière ou de leur godet, en essayant de garder le maximum de terre autour des racines.
- Placez le jeune plant dans le trou. L’astuce pour des choux bien ancrés, c’est de les planter profondément : enterrez la tige jusqu’aux premières vraies feuilles. Le collet (la base de la tige, juste au-dessus des racines) doit être au niveau du sol, voire légèrement en dessous. Cela favorise un bon enracinement et la formation de racines supplémentaires sur la tige enterrée.
- Ramenez la terre autour du plant et tassez bien avec les doigts pour qu’il n’y ait pas de poches d’air. Formez une petite cuvette au pied pour l’arrosage.
- Arrosage après repiquage : Indispensable ! Arrosez copieusement juste après la plantation, même s’il pleut. Cela aide la terre à bien adhérer aux racines et favorise la reprise.
4. Jardinage avec la Lune (pour ceux qui suivent) :
Pour le repiquage, on conseille souvent de travailler en Lune descendante et toujours en jours-feuilles pour les choux.
Voilà, vos jeunes choux sont maintenant bien installés ! Avec un peu de soin, ils vont se développer et vous offrir de belles pommes. Prochaine étape : l’entretien !
Entretien du Chou Cabus tout au long de sa Croissance : Chouchoutez Vos Plants !
Vos choux sont en place, c’est super ! Mais le travail ne s’arrête pas là. Pour qu’ils deviennent gros et beaux, ils ont besoin d’un peu d’attention : arrosage, nourriture, et quelques autres soins. Mais ne vous inquiétez pas, le chou cabus n’est pas le plus exigeant des légumes. Voyons ensemble comment les accompagner au mieux.
A. Arrosage : De l’Eau, Mais Pas Trop !
Le chou cabus est un grand buveur, surtout quand il commence à former sa pomme. Un bon arrosage est la clé pour obtenir des choux bien denses.
- Besoin en eau : Le chou a des besoins en eau importants et réguliers tout au long de sa croissance. Le sol doit rester frais, surtout pendant les périodes chaudes et sèches. Un manque d’eau peut ralentir sa croissance et empêcher la pomme de bien se former.
- Fréquence et quantité : Arrosez régulièrement et abondamment, surtout si la pluie se fait rare. Il vaut mieux un bon arrosage copieux de temps en temps, plutôt que de petits arrosages fréquents qui n’humidifient que la surface. En été, cela peut signifier un arrosage tous les 2-3 jours, voire tous les jours en cas de canicule. Le matin ou le soir sont les meilleurs moments.
- Techniques d’arrosage :
- Arrosez au pied des choux : Évitez de mouiller les feuilles autant que possible. Cela limite les risques de maladies (comme le mildiou).
- L’irrigation goutte-à-goutte : C’est une excellente solution, car elle apporte l’eau directement aux racines, lentement, et permet d’économiser l’eau.
- Signes de manque d’eau : Les feuilles peuvent devenir molles, la croissance ralentit, et la pomme peut avoir du mal à se former ou rester petite.
- Attention aux têtes éclatées : Des arrosages très irréguliers (longue période de sécheresse suivie d’une grosse pluie ou d’un arrosage massif) peuvent faire éclater la pomme du chou. Essayez de maintenir une humidité la plus constante possible.
B. Fertilisation et Amendements d’Entretien : Un Petit Coup de Pouce Nutritif
Même si vous avez bien préparé votre sol, le chou cabus, étant gourmand, appréciera un petit complément de nourriture pendant sa croissance, surtout si votre terre n’est pas très riche.
- Types d’engrais :
- Compost bien mûr : Vous pouvez en ajouter un peu au pied des choux quelques semaines après le repiquage.
- Purin d’ortie ou de consoude : Dilués, ils sont excellents comme engrais « coup de fouet ». Le purin d’ortie est riche en azote, parfait en début de croissance. Le purin de consoude, riche en potasse, est bienvenu quand la pomme commence à se former.
- Engrais organique du commerce : Choisissez un engrais équilibré spécial légumes-feuilles ou potager. Suivez les doses indiquées.
- Quand fertiliser ?
- Un premier apport peut être fait environ 3-4 semaines après le repiquage, pour soutenir la croissance des feuilles. Un engrais un peu plus riche en azote (N) est alors utile.
- Un deuxième apport peut être bénéfique lorsque la pomme commence à se former. Un engrais un peu plus riche en potasse (K) aidera la pomme à bien grossir et à être plus ferme. On peut aussi utiliser du sulfate de potassium si besoin.
- Attention à l’azote : Un excès d’azote peut être néfaste. Il peut favoriser une croissance exubérante du feuillage au détriment de la pomme, attirer les pucerons, et rendre les choux moins aptes à la conservation. Donc, pas de surdosage !
C. Travail du Sol : Binage, Désherbage et Buttage
Un sol bien entretenu autour de vos choux, c’est important !
- Binage et désherbage : Binez régulièrement la terre en surface autour de vos choux, surtout en début de culture quand ils sont encore petits. Un binage (remuer la terre sur quelques centimètres) permet :
- D’aérer le sol.
- De limiter l’évaporation de l’eau (un dicton dit « un binage vaut deux arrosages » !).
- De contrôler les mauvaises herbes qui pourraient concurrencer vos choux pour l’eau, la lumière et les nutriments. Faites attention à ne pas abîmer les racines superficielles des choux.
- Buttage : Quand les plants de choux sont déjà bien développés (environ un mois après le repiquage), vous pouvez ramener un peu de terre au pied de chaque plant. C’est le buttage. Cela aide à :
- Mieux ancrer les plants, surtout les variétés à grosse pomme qui peuvent être lourdes.
- Protéger le collet du froid pour les variétés d’hiver.
- Favoriser le développement de nouvelles racines.
D. Paillage : Le Secret d’un Sol Heureux !
Le paillage est une technique formidable au potager, et les choux l’adorent ! Cela consiste à couvrir le sol au pied des plantes avec une couche de matériaux organiques.
- Les avantages du paillage sont nombreux :
- Maintient l’humidité du sol : Vous aurez besoin d’arroser moins souvent.
- Limite la croissance des mauvaises herbes : Moins de travail de désherbage pour vous !
- Protège le sol : Contre le tassement dû à la pluie et contre les écarts de température.
- Améliore la structure du sol : En se décomposant, le paillis enrichit le sol en humus.
- Garde les pommes propres : Évite les éclaboussures de terre sur les feuilles basses.
- Quels matériaux utiliser pour pailler les choux ?
- Tontes de gazon séchées (en fine couche pour éviter qu’elles ne pourrissent).
- Paille (très efficace).
- Feuilles mortes broyées.
- BRF (Bois Raméal Fragmenté), si vous en avez.
- Compost de surface.
- Quand pailler ? Installez le paillis lorsque le sol est réchauffé et humide, et que vos plants de choux sont déjà un peu développés. Laissez un petit espace libre autour du collet du chou.
E. Protection contre le Froid (pour les variétés d’hiver) ❄️
Beaucoup de variétés tardives de choux cabus sont très résistantes au gel et peuvent passer l’hiver en terre sans problème, surtout si la neige les recouvre (c’est un bon isolant !).
- Résistance naturelle : Des variétés comme ‘Brunswick’ peuvent supporter des températures bien négatives.
- Techniques de protection supplémentaires si nécessaire :
- Un bon paillage au pied aide déjà beaucoup à protéger les racines du gel.
- Si des froids très intenses et sans neige sont annoncés, vous pouvez couvrir vos choux avec un voile d’hivernage.
F. Rotation des Cultures et Associations Bénéfiques (Rappel et Précisions)
On en a déjà parlé, mais c’est si important qu’un petit rappel s’impose, et on va y ajouter les bonnes associations de plantes !
- Rotation : On ne le répétera jamais assez, attendez 4 ans avant de remettre des choux ou d’autres Brassicacées au même endroit. Pensez à faire succéder les choux (gourmands en azote) à des cultures de légumineuses (pois, haricots, fèves) qui, elles, fixent l’azote de l’air dans le sol. C’est un cadeau pour vos choux !
- Associations bénéfiques (plantes compagnes) : Certaines plantes, cultivées à proximité des choux, peuvent les aider à mieux pousser ou à éloigner certains indésirables. C’est le compagnonnage !
- Plantes qui aident les choux : Le céleri (semble améliorer leur croissance), les haricots (apportent de l’azote), les concombres, les courgettes, le maïs, les laitues.
- Plantes aromatiques répulsives : La menthe (contre l’altise et la piéride), le romarin, le thym, la sauge, la mélisse, l’aneth (contre la piéride et les pucerons). Ces plantes peuvent dérouter les insectes nuisibles grâce à leur forte odeur.
- Fleurs utiles : Les œillets d’Inde (tagètes) sont réputés pour éloigner les nématodes du sol et certains insectes. Les capucines peuvent attirer les pucerons sur elles, détournant ainsi l’attention de vos choux (on les appelle plantes pièges).
- Plantes à éviter à proximité des choux :
- D’autres Brassicacées (chou-fleur, brocoli, radis, navet…) car ils partagent les mêmes maladies et ravageurs.
- L’ail, l’oignon, l’échalote (famille des Allium) : ils pourraient gêner la croissance des choux.
- Les fraisiers.
- La tomate et la pomme de terre (pas toujours un bon voisinage).
En suivant ces conseils d’entretien, vous devriez voir vos choux cabus s’épanouir et former de belles pommes généreuses. Un peu d’observation régulière vous permettra aussi de détecter rapidement d’éventuels problèmes. Et justement, parlons-en !
Maladies et Ravageurs du Chou Cabus Pommé : Anticiper et Agir Naturellement
Même avec les meilleurs soins, vos choux peuvent parfois être embêtés par de petites bêtes ou quelques maladies. Pas de panique ! En jardinage, l’observation est votre meilleure alliée. Savoir reconnaître les problèmes tôt permet souvent de les régler avec des méthodes douces et respectueuses de l’environnement.
A. Prévention Générale : Mieux Vaut Prévenir que Guérir !
Avant de parler des solutions, rappelons quelques gestes simples qui aident à garder vos choux en bonne santé :
- Rotation des cultures stricte : On l’a dit, c’est la base ! Au moins 4 ans sans choux ni autres Brassicacées au même endroit.
- Bonne hygiène du potager : Enlevez les restes de culture malades de l’année précédente. Ne mettez pas au compost les plantes atteintes de maladies graves comme la hernie.
- Choisir des variétés résistantes : Certaines variétés sont naturellement plus robustes face à certaines maladies. Renseignez-vous lors de l’achat de vos graines.
- Conditions de culture optimales : Des plants bien nourris, bien arrosés (mais sans excès), avec assez d’espace et de soleil, sont naturellement plus résistants. Évitez le stress hydrique (manque d’eau) ou les excès d’azote.
- Favoriser la biodiversité : Un jardin avec des fleurs, des haies, et des « mauvaises herbes » (utiles !) attire les insectes auxiliaires (coccinelles, syrphes, chrysopes…) qui sont de précieux alliés pour manger les pucerons et autres petits nuisibles.
- Surveillance régulière : Inspectez vos choux souvent (dessus et dessous les feuilles). Plus vite vous repérez un problème, plus il sera facile d’intervenir.
B. Ravageurs Courants et Solutions Biologiques
Voici les principaux gourmands qui peuvent s’intéresser à vos choux :
- La Piéride du chou (et autres chenilles) :
- Dégâts : Ce sont les chenilles de ce papillon blanc bien connu qui dévorent les feuilles, y faisant de gros trous, et peuvent même s’installer au cœur de la pomme. D’autres chenilles (noctuelles, teigne) peuvent aussi faire des dégâts.
- Solutions :
- Filet anti-insectes : C’est la méthode la plus efficace et préventive ! Installez un filet à mailles fines sur vos choux dès la plantation (ou même dès le semis en pépinière extérieure). Les papillons ne pourront pas venir pondre.
- Ramassage manuel : Inspectez régulièrement et enlevez les œufs (souvent jaunes et groupés sous les feuilles) et les chenilles à la main.
- Bacillus thuringiensis (Bt) : C’est une bactérie naturelle, vendue en jardinerie, qui paralyse le système digestif des chenilles (et seulement des chenilles). À pulvériser si l’infestation est forte. Respectez les consignes d’utilisation.
- Plantes compagnes : L’aneth, le céleri, la tomate ou la menthe plantés à proximité peuvent aider à repousser la piéride.
- Le Puceron cendré du chou :
- Dégâts : Ces petits pucerons grisâtres, souvent recouverts d’une sorte de cire blanche, se massent sur les feuilles et les tiges, sucent la sève et affaiblissent la plante. Les feuilles peuvent se crisper et jaunir.
- Solutions :
- Favoriser les auxiliaires : Les coccinelles, les syrphes et les chrysopes sont de grandes mangeuses de pucerons. Attirez-les dans votre jardin avec des fleurs (capucines, phacélie…). Vous pouvez même acheter des larves de coccinelles.
- Jet d’eau : Un jet d’eau savonneuse (savon noir dilué à 5-10%) peut les déloger. Pulvérisez de préférence le soir, et rincez le lendemain matin si nécessaire. Répétez si besoin.
- Purin d’ortie : Peut aider à renforcer la plante et avoir un effet répulsif.
- Les Limaces et Escargots :
- Dégâts : Ils adorent les jeunes plants de choux tendres et peuvent faire des ravages, surtout la nuit ou par temps humide. Ils mangent les feuilles et laissent des traces brillantes de mucus.
- Solutions :
- Ramassage manuel : Le soir ou tôt le matin, partez à la chasse !
- Barrières physiques : Entourez vos jeunes plants de coquilles d’œufs écrasées, de cendres de bois (à renouveler après la pluie), de marc de café, ou de sciure de bois. Il existe aussi des barrières anti-limaces en cuivre.
- Pièges à bière : Enterrez des récipients remplis de bière. Les limaces, attirées, s’y noient.
- Granulés à base de phosphate ferrique : Ils sont autorisés en agriculture biologique et moins toxiques pour les autres animaux que les anciens granulés bleus. À utiliser avec modération.
- Les Altises :
- Dégâts : Ce sont de tout petits coléoptères sauteurs (noirs, parfois avec des reflets métalliques) qui percent les feuilles de multiples petits trous, leur donnant un aspect de dentelle. Les jeunes plants sont les plus sensibles.
- Solutions :
- Arrosages fréquents du feuillage : Les altises n’aiment pas l’humidité.
- Paillage : Un bon paillis maintient l’humidité et peut les gêner.
- Binages réguliers : Pour perturber leur cycle.
- Filet anti-insectes : Très efficace en prévention sur les jeunes plants.
- Décoction de sureau ou purin de tanaisie : Peuvent avoir un effet répulsif.
- La Mouche du chou :
- Dégâts : Ce sont les larves (asticots blancs) de cette mouche qui sont nuisibles. Elles attaquent les racines des jeunes plants, qui flétrissent soudainement et meurent. On peut voir des galeries dans le collet et les racines.
- Solutions :
- Rotation des cultures : Indispensable !
- Filet anti-insectes : À poser avant la période de ponte (mai-juin et fin d’été).
- Collerettes de protection : Placez un disque de carton, de feutre ou de plastique autour du pied de chaque jeune plant au moment du repiquage. Cela empêche la mouche de pondre au collet.
- Butter les plants : Pour les renforcer.
- Plantes compagnes : Tomate, céleri, romarin ou tanaisie peuvent aider à repousser la mouche.
C. Maladies Fréquentes et Traitements Naturels
Les choux peuvent aussi être touchés par des maladies, souvent favorisées par l’humidité ou un sol déséquilibré.
- La Hernie du chou :
- Symptômes : C’est une maladie redoutable causée par un champignon du sol. Les racines se déforment et présentent des renflements (des « hernies »). Les plantes atteintes flétrissent aux heures chaudes, même si le sol est humide, et finissent par mourir.
- Solutions (surtout préventives, car une fois installée, c’est difficile !) :
- Rotation des cultures TRÈS stricte : Attendez 6 à 7 ans avant de remettre des Brassicacées si la maladie est apparue.
- pH du sol : La hernie se développe surtout en sol acide. Maintenez un pH autour de 7 ou légèrement au-dessus en chaulant (ajout de chaux) si nécessaire, plusieurs semaines avant la plantation.
- Bon drainage du sol : Évitez les sols qui restent gorgés d’eau.
- Arrachez et brûlez les plants atteints : Ne les mettez surtout pas au compost !
- Plantes pièges : Certaines études suggèrent que semer du colza ou de la moutarde (qui peuvent être touchés) puis les détruire avant qu’ils ne produisent des spores du champignon pourrait aider à nettoyer un sol infesté, mais c’est complexe à mettre en œuvre.
- Le Mildiou (ou Mildiou duveteux) :
- Symptômes : Des taches jaunâtres apparaissent sur le dessus des feuilles, et un feutrage gris violacé (comme du duvet) sur le dessous. Les jeunes plants sont particulièrement sensibles, surtout par temps frais et humide.
- Solutions :
- Aération : Espacez bien vos plants pour que l’air circule. Évitez de mouiller les feuilles en arrosant.
- Rotation des cultures.
- Purin de prêle ou décoction d’ail : En pulvérisation préventive, ils peuvent renforcer les défenses de la plante.
- Bouillie bordelaise (à base de cuivre) : En dernier recours et avec modération, car le cuivre s’accumule dans le sol. À utiliser dès les premiers symptômes.
- La Pourriture du pied (ou Pourriture molle) :
- Symptômes : Le pied du chou (la base de la tige) ou la pomme elle-même commence à pourrir, devient mou et dégage une mauvaise odeur. Souvent causée par des bactéries qui pénètrent par des blessures, et favorisée par un excès d’humidité.
- Solutions :
- Bon drainage du sol : C’est la clé.
- Éviter les blessures : Soyez prudent lors du binage.
- Ne pas trop serrer les plants.
- Rotation des cultures.
- Enlevez rapidement les plants atteints.
- La Rouille blanche des Crucifères :
- Symptômes : Des pustules blanches ou crème (comme des petites cloques de peinture) apparaissent sur les feuilles, les tiges et parfois les fleurs (si on laisse monter en graines).
- Solutions :
- Supprimez les parties atteintes dès leur apparition.
- Bonne aération entre les plants.
- Rotation des cultures.
- Évitez les excès d’humidité.
- L’Oïdium (ou « blanc ») :
- Symptômes : Un feutrage blanc poudreux apparaît sur les feuilles, surtout par temps chaud et sec, ou avec de fortes variations d’humidité.
- Solutions :
- Soufre : Des poudrages de soufre (autorisé en bio) peuvent être efficaces en début d’attaque.
- Lait écrémé dilué : Pulvériser une solution de lait (1 volume de lait pour 9 volumes d’eau) peut aider.
- Bonne aération.
- La Nervation noire (ou Bactériose vasculaire) :
- Symptômes : Des taches jaunes en forme de V apparaissent sur le bord des feuilles, avec les nervures qui noircissent. La maladie progresse vers l’intérieur de la feuille. Favorisée par temps chaud et humide.
- Solutions :
- Utilisez des graines saines.
- Rotation des cultures (4 ans).
- Bon drainage.
- Enlevez et détruisez les plants malades.
D. Stratégies de Lutte Intégrée : Observer, Prévenir, Agir Doucement
La lutte intégrée, c’est une approche globale qui combine plusieurs méthodes :
- Prévention : Tout ce qu’on a vu (rotation, sol sain, variétés adaptées, biodiversité…).
- Observation : Surveiller régulièrement vos cultures.
- Intervention douce : Si un problème apparaît, commencer par les méthodes les plus naturelles (ramassage manuel, jet d’eau, barrières, plantes compagnes…).
- Produits naturels : Si besoin, utiliser des traitements autorisés en agriculture biologique (savon noir, purins de plantes, Bacillus thuringiensis, soufre, cuivre en dernier recours…).
- Lutte chimique (en tout dernier recours et à éviter au potager familial) : Si vous deviez y recourir (ce qui est rarement nécessaire pour un jardinier amateur), choisissez des produits spécifiques, respectez scrupuleusement les doses, les conditions d’application et les délais avant récolte. Pensez à l’impact sur l’environnement et les insectes utiles.
E. Problèmes Moins Courants et Dépannage Rapide
- Mon chou ne pomme pas (ne forme pas de tête) :
- Causes possibles : Manque de soleil, sol trop pauvre, manque ou excès d’eau (surtout au moment de la formation de la pomme), semis trop tardif pour la variété, températures trop élevées, excès d’azote (qui favorise les feuilles au détriment de la pomme).
- Que faire ? Vérifiez vos conditions de culture. Parfois, il faut juste être patient. Si c’est un problème récurrent, revoyez votre fertilisation ou l’emplacement.
- Les feuilles de mon chou jaunissent :
- Causes possibles :
- Naturel : Les feuilles extérieures les plus anciennes jaunissent et sèchent, c’est normal.
- Manque d’eau ou excès d’eau (asphyxie des racines).
- Carence en nutriments : Souvent un manque d’azote (jaunissement général commençant par les feuilles du bas), ou de magnésium (jaunissement entre les nervures).
- Maladie : Hernie du chou, nervation noire, mildiou…
- Que faire ? Identifiez la cause. Ajustez l’arrosage, apportez un peu de compost ou un engrais adapté si c’est une carence. Si c’est une maladie, référez-vous aux solutions ci-dessus.
- Causes possibles :
- Mon chou monte en graines prématurément (bolting) :
- Causes possibles : Stress dû à la sécheresse, à de fortes chaleurs soudaines (surtout pour les variétés de printemps semées trop tard), à un repiquage tardif, ou à des plants qui ont subi un coup de froid important avant d’être bien établis. Certaines variétés y sont plus sensibles.
- Comment l’éviter ? Choisissez des variétés adaptées à la saison de semis, respectez le calendrier, évitez les stress aux jeunes plants (arrosage régulier, protection contre les froids tardifs si besoin). Une fois que le chou commence à monter, la pomme ne se formera plus correctement. Vous pouvez laisser monter pour récolter les graines si c’est une variété non hybride, ou consommer les jeunes tiges florales (comme des brocolis).
N’oubliez pas : un jardinier averti en vaut deux ! En étant attentif, vous apprendrez vite à décoder les signaux de vos choux. Et souvent, la nature fait bien les choses.
Récolte et Conservation du Chou Cabus Pommé : Le Moment Tant Attendu !
Après des semaines (ou des mois !) de bons soins, le moment est enfin arrivé de récolter vos magnifiques choux cabus pommés ! C’est la récompense de votre travail. Savoir quand et comment récolter, puis bien conserver vos choux, vous permettra de profiter de leurs saveurs le plus longtemps possible.
A. Quand Récolter le Chou Cabus : Les Signes qui ne Trompent Pas
Le bon moment pour récolter dépend de la variété que vous avez plantée (hâtive, de saison, tardive) et de la date de semis. Mais il y a des signes qui indiquent que votre chou est prêt :
- La pomme est bien formée, dense et ferme au toucher : Appuyez doucement sur la pomme. Elle doit être dure, compacte. Si elle est encore molle ou lâche, laissez-la grossir encore un peu.
- La taille attendue est atteinte : Chaque variété a une taille de pomme plus ou moins grosse. Référez-vous à la description de votre variété.
- Les feuilles extérieures : Sur certaines variétés, les feuilles qui entourent la base de la pomme peuvent commencer à s’écarter légèrement ou à jaunir un peu. C’est un signe que la pomme ne grossira plus beaucoup.
- Attention à l’éclatement : Si vous attendez trop longtemps, surtout après une période de pluie suivant une sécheresse, la pomme peut éclater. Il vaut mieux récolter un chou un peu avant qu’il n’éclate.
Périodes de récolte indicatives (selon les types de variétés) :
- Variétés très précoces (semées en fin d’été/début d’automne ou début d’année sous abri) : Récolte possible dès avril-mai jusqu’à juin-juillet.
- Variétés d’été et d’automne (semées au printemps) : Récolte échelonnée de juin-juillet jusqu’à novembre-décembre.
- Variétés d’hiver (semées en fin de printemps/début d’été) : Récolte de fin octobre-novembre jusqu’à février-mars de l’année suivante. Ces variétés résistent bien au froid et peuvent souvent rester en terre et être récoltées au fur et à mesure des besoins.
Le meilleur moment de la journée pour récolter ? Idéalement le matin, après la rosée, quand le chou est bien frais. Évitez de récolter en plein soleil ou par forte chaleur.
B. Comment Récolter : Le Geste Précis
Récolter un chou cabus, c’est très simple :
- Munissez-vous d’un couteau bien aiguisé et propre.
- Coupez la tige du chou (le trognon) juste en dessous de la pomme, au ras du sol, ou en laissant quelques centimètres de trognon si vous voulez tenter la repousse (voir astuce plus bas).
- Enlevez les feuilles extérieures les plus abîmées ou jaunies, mais laissez quelques feuilles saines qui protègent la pomme. Elles aideront à une meilleure conservation.
Voilà, votre premier chou est récolté !
Petite astuce pour certaines variétés : Si vous coupez la pomme en laissant le trognon en terre avec quelques feuilles basses, il arrive que de petites pommes secondaires (plus petites, mais délicieuses) se forment à l’aisselle de ces feuilles. Ça vaut le coup d’essayer, surtout avec les variétés de printemps ou d’été !
C. Conservation du Chou Cabus : Profitez-en Longtemps !
Le chou cabus est un champion de la conservation, surtout les variétés d’hiver. Voici plusieurs méthodes pour garder vos choux frais ou les transformer :
1. Conservation au frais (pour une consommation à court ou moyen terme) :
- Au réfrigérateur : Un chou cabus entier peut se conserver plusieurs semaines (parfois 1 à 2 mois pour les plus robustes) dans le bac à légumes de votre réfrigérateur. Vous pouvez l’emballer dans un film plastique alimentaire ou un torchon humide pour éviter qu’il ne se dessèche trop vite. Une fois coupé, consommez-le dans les jours qui suivent.
- En cave ou cellier : C’est la méthode traditionnelle pour les variétés d’hiver et de conservation. L’endroit doit être frais (entre 0 et 5°C idéalement), humide (autour de 90-95% d’humidité) et obscur.
- Suspendus : Arrachez les choux avec leurs racines. Enlevez la terre des racines. Suspendez-les la tête en bas, par les racines, à des crochets ou des fils tendus. Veillez à ce qu’ils ne se touchent pas pour que l’air circule.
- Posés sur des clayettes ou dans du sable : Vous pouvez aussi les poser sur des étagères en bois (clayette), trognon vers le haut, ou les enfouir partiellement dans du sable sec dans des caisses.
- Ainsi conservés, les bons choux d’hiver peuvent tenir plusieurs mois (parfois jusqu’à 4-6 mois !). Inspectez-les régulièrement et enlevez ceux qui commenceraient à s’abîmer.
- Laisser en terre (pour les variétés d’hiver résistantes) : Dans les régions où les hivers ne sont pas trop rudes, beaucoup de choux d’hiver peuvent rester en pleine terre et être récoltés au fur et à mesure des besoins. Un bon paillage les protégera du gel intense.
- Choux non complètement formés : Si l’hiver arrive et que certaines de vos pommes ne sont pas encore bien denses, pas de panique ! Pour les variétés rustiques, vous pouvez souvent les laisser passer l’hiver en terre (avec une protection si besoin). Elles finiront de se former et vous pourrez les récolter au début du printemps suivant, avant qu’elles ne montent en graines.
2. Transformation pour une conservation longue durée :
- La Choucroute (par lacto-fermentation) : Un délice plein de probiotiques !
- Principe : C’est une méthode de conservation ancestrale qui utilise le sel et les bactéries lactiques naturellement présentes sur le chou pour le faire fermenter. Cela développe des saveurs uniques et rend le chou très digeste, tout en préservant les vitamines et en créant des probiotiques excellents pour la flore intestinale.
- Comment faire (simplifié) : Émincez finement le chou. Mélangez-le avec du sel (environ 1 à 2% du poids du chou). Tassez très fort dans un bocal hermétique (type Le Parfait avec joint en caoutchouc) ou un pot spécial à choucroute avec un poids. Le chou doit rendre son jus et être complètement immergé dedans. Laissez fermenter à température ambiante pendant quelques jours, puis dans un endroit plus frais pendant plusieurs semaines (ou mois).
- Avantages : Conservation très longue (plus d’un an), goût délicieux, bienfaits pour la santé.
- La Congélation : Pratique !
- Comment faire : Coupez le chou en quartiers ou émincez-le. Faites-le blanchir quelques minutes (2-3 minutes pour l’émincé, 4-5 pour les quartiers) dans de l’eau bouillante salée, puis plongez-le immédiatement dans de l’eau glacée pour arrêter la cuisson et fixer la couleur. Égouttez bien. Mettez en sacs de congélation en chassant l’air.
- Durée : Se conserve environ 8 à 12 mois au congélateur. Parfait pour les soupes, potées, ou chou braisé.
- En conserve (stérilisation) :
- Moins courant pour le chou seul, mais possible. Le chou est souvent blanchi puis mis en bocaux avec une saumure (eau salée) et stérilisé. Il perdra un peu de sa texture.
D. Utilisations Culinaires du Chou Cabus Pommé : Un Festival de Saveurs ! (Rappel)
Maintenant que vous savez comment récolter et conserver vos choux, il ne reste plus qu’à vous régaler ! Le chou cabus pommé est incroyablement polyvalent en cuisine :
- Cru : Émincé finement en salade (coleslaw par exemple), il est croquant et rafraîchissant. Les choux rouges sont particulièrement beaux crus.
- Cuit :
- Dans les soupes et les potages.
- En potée (avec des pommes de terre, des carottes, des saucisses…).
- Braisé (cuit doucement à l’étouffée avec un peu de lardons, d’oignons…).
- En choux farcis (avec de la viande hachée, du riz…).
- Simplement cuit à la vapeur ou à l’eau et servi en accompagnement.
- Et bien sûr, en choucroute !
Quelle que soit la façon dont vous le préparez, votre chou cabus maison aura une saveur incomparable. Bon appétit !
Le Chou Cabus en Pratiques de Jardinage Alternatives : Pour Aller Plus Loin
Si vous êtes adepte d’un jardinage encore plus en harmonie avec la nature, ou si vous avez peu d’espace, sachez que le chou cabus pommé peut aussi trouver sa place dans des approches comme la permaculture ou la culture en pot. Explorons ces pistes !
A. Le Chou Cabus en Permaculture et Jardinage Biologique
La permaculture n’est pas juste une technique, c’est une philosophie qui vise à créer des systèmes productifs et résilients, en s’inspirant du fonctionnement de la nature. Le jardinage biologique, lui, se concentre sur le respect du sol et de l’environnement en excluant les produits chimiques de synthèse. Voici comment le chou cabus s’intègre dans ces approches :
1. Associations Bénéfiques et Néfaste (Compagnonnage)
On en a déjà parlé, mais c’est un pilier de la permaculture et du jardinage bio. Au lieu de cultiver les choux en rangs isolés, on les intègre dans des associations de plantes qui se rendent des services mutuels (protection contre les ravageurs, amélioration du sol…).
- Plantes compagnes favorites : Les aromatiques (menthe, romarin, thym, aneth, sauge) pour éloigner les insectes, le céleri, les haricots (qui fixent l’azote), les laitues (qui couvrent le sol), les œillets d’Inde et les capucines.
- Plantes à éloigner : Les autres Brassicacées, l’ail, l’oignon, les fraisiers.
L’idée est de créer une petite « guilde » de plantes autour du chou pour le soutenir.
2. Gestion Naturelle des Nutriments et de l’Eau
Au lieu d’engrais chimiques, on mise tout sur le naturel :
- Compostage et paillage intensif : Le compost maison est la base de la fertilité. Le paillage (avec de la paille, des tontes, du BRF, des feuilles mortes…) est systématique. Il nourrit le sol en se décomposant, garde l’humidité (moins d’arrosage !), empêche les « mauvaises herbes » de pousser et protège la vie du sol.
- Récupération de l’eau de pluie : Indispensable pour arroser de façon écologique.
- Utilisation de purins végétaux : Le purin d’ortie (riche en azote, stimulateur de croissance), le purin de consoude (riche en potasse, favorise la fructification et la formation des pommes), le purin de prêle (fongicide, renforce les plantes contre les maladies) sont des alliés précieux. On peut aussi faire des macérations d’ail ou de tanaisie comme répulsifs.
3. Principes Appliqués au Chou Cabus
- Non-travail du sol (ou travail minimal) : Au lieu de bêcher profondément chaque année (ce qui perturbe la vie du sol), on préfère aérer avec une grelinette et couvrir le sol en permanence avec du paillis ou des engrais verts. Cela favorise les micro-organismes, les vers de terre, et améliore la structure du sol naturellement.
- Favoriser la biodiversité : En plantant des fleurs mellifères, en installant des hôtels à insectes, des nichoirs, des points d’eau… On attire les pollinisateurs et les auxiliaires qui aident à lutter contre les ravageurs. Un écosystème équilibré est plus résistant.
- Observation et adaptation : Chaque jardin est unique. En permaculture, on apprend à observer son environnement et à adapter ses pratiques.
Cultiver le chou cabus en suivant ces principes demande un peu plus d’observation et de compréhension des cycles naturels, mais c’est très gratifiant et cela mène à des légumes plus sains, dans un jardin plein de vie !
B. Culture du Chou Cabus en Pot ou sur un Balcon
Vous n’avez pas de grand jardin ? Qu’à cela ne tienne ! Il est tout à fait possible de cultiver des choux cabus pommés en pots, sur un balcon ou une terrasse. Bien sûr, vous n’aurez peut-être pas des « Quintal d’Alsace » énormes, mais de jolis choux pour votre consommation, c’est faisable !
- Choix du contenant : Crucial ! Le chou cabus a besoin d’espace pour ses racines. Choisissez des pots assez grands et profonds :
- Au minimum 30 cm de profondeur et de diamètre par plant pour les petites variétés.
- Pour des variétés un peu plus grosses, visez plutôt 40-50 cm de profondeur. Un grand bac peut accueillir plusieurs plants en respectant les distances.
- Assurez-vous que les pots aient de bons trous de drainage au fond.
- Choix des variétés : Privilégiez les variétés à développement plus compact ou plus rapide :
- Les variétés précoces comme ‘Express’ ou ‘Cœur de Bœuf Petit’ sont bien adaptées.
- Certaines variétés naines ou « mini » peuvent aussi exister. Renseignez-vous.
- Substrat (terreau) : Utilisez un terreau de bonne qualité, riche et bien drainant. Vous pouvez mélanger du terreau pour plantes potagères avec un peu de compost bien mûr.
- Exposition : Comme en pleine terre, les choux en pot ont besoin de soleil (au moins 4-6 heures par jour). Sur un balcon, trouvez l’endroit le plus ensoleillé.
- Arrosage : Très régulier et primordial ! En pot, la terre se dessèche beaucoup plus vite qu’en pleine terre. Il faudra arroser fréquemment, parfois tous les jours en été. Touchez la terre : dès qu’elle est sèche sur quelques centimètres en surface, arrosez abondamment jusqu’à ce que l’eau s’écoule par les trous du fond. Ne laissez jamais la motte se dessécher complètement, mais évitez aussi que l’eau stagne dans la soucoupe.
- Fertilisation : Les nutriments s’épuisent plus vite en pot. Prévoyez des apports réguliers d’engrais liquide organique (spécial légumes ou universel) toutes les 2-3 semaines pendant la période de croissance, ou incorporez un engrais à libération lente au moment de la plantation. Du compost en surface peut aussi aider.
- Protection : Les mêmes ravageurs peuvent apparaître. Soyez vigilant. L’avantage, c’est que vous pouvez plus facilement déplacer vos pots si besoin (par exemple, pour les mettre à l’abri d’une grosse tempête ou d’un parasite envahissant).
Cultiver en pot demande un peu plus de suivi pour l’arrosage et la fertilisation, mais quel plaisir de récolter son propre chou sur son balcon ! C’est une belle expérience à tenter.
Culture du Chou Cabus Pommé : Vos Interrogations, Nos Réponses !
Vous avez encore quelques questions sur la culture du chou cabus pommé ? C’est normal ! Voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes des jardiniers.
- Mon chou ne pomme pas (ne forme pas de tête), que faire ?
- Plusieurs raisons possibles : manque de soleil (besoin d’au moins 4-6h/jour), sol trop pauvre (le chou est gourmand !), arrosage irrégulier (surtout au moment où la pomme devrait se former), semis trop tardif pour la variété choisie, températures trop élevées constantes, ou un excès d’azote qui favorise la pousse des feuilles au détriment de la pomme.
- Solution : Vérifiez vos conditions de culture. Assurez-vous d’un bon apport de compost à la plantation. Soyez patient, certaines variétés sont plus lentes. Pour la prochaine fois, choisissez une variété adaptée à votre climat et à la saison de semis.
- Pourquoi les feuilles de mon chou jaunissent-elles ?
- Si ce sont les feuilles extérieures les plus anciennes, c’est un processus naturel. Si le jaunissement est plus généralisé :
- Manque ou excès d’eau : Vérifiez l’humidité du sol.
- Carence nutritive : Souvent un manque d’azote (jaunissement des feuilles du bas en premier) ou de magnésium (jaunissement entre les nervures, les nervures restant vertes). Un apport de compost ou d’engrais organique peut aider.
- Maladie : La hernie du chou peut provoquer un flétrissement et un jaunissement. Le mildiou ou la nervation noire aussi. Inspectez bien vos plants.
- Si ce sont les feuilles extérieures les plus anciennes, c’est un processus naturel. Si le jaunissement est plus généralisé :
- Le chou cabus peut-il pousser en pot ? (culture en contenant)
- Oui, tout à fait ! Choisissez un pot d’au moins 30-40 cm de profondeur et de diamètre par plant. Privilégiez les variétés plus petites ou précoces. L’arrosage devra être très régulier et la fertilisation suivie, car la terre en pot s’épuise plus vite.
- Quand faut-il butter les choux ?
- Environ un mois après le repiquage, quand les plants sont déjà bien développés. Ramenez de la terre au pied de la tige pour favoriser un bon ancrage et parfois le développement de racines supplémentaires. C’est surtout utile pour les variétés hautes ou à grosse pomme.
- Comment savoir si mon chou est prêt à être récolté ?
- La pomme doit être bien ferme et dense au toucher. Pressez-la doucement. Elle doit résister. Sa taille doit correspondre à celle attendue pour la variété. Les feuilles extérieures peuvent commencer à s’ouvrir un peu.
- Est-ce que le chou cabus supporte le gel ?
- Oui, de nombreuses variétés, surtout les choux d’hiver (comme ‘Brunswick’, ‘Rouge Tête Noire’), sont très rustiques et supportent bien le gel, voire même gagnent en saveur après une petite gelée. Certains peuvent passer tout l’hiver en terre. Les jeunes plants et les variétés de printemps sont plus sensibles.
- Quelle est la différence entre un chou cabus et un chou de Milan ?
- La différence la plus visible est l’aspect des feuilles :
- Chou cabus (ou chou pommé) : Feuilles lisses. La pomme est généralement très compacte.
- Chou de Milan : Feuilles cloquées (frisées, boursouflées). La pomme est souvent un peu moins dense.
Le goût et la texture sont aussi légèrement différents, le chou de Milan étant souvent considéré comme plus tendre.
- La différence la plus visible est l’aspect des feuilles :
- Le chou cabus est-il facile à cultiver pour les débutants ?
- Oui, le chou cabus est considéré comme un légume relativement facile à cultiver, à condition de respecter ses besoins de base : un sol riche, un bon ensoleillement, un arrosage régulier et la rotation des cultures. C’est une bonne plante pour se lancer !
- Combien de temps faut-il pour qu’un chou cabus pousse de la graine à la récolte ?
- Cela varie énormément selon la variété et la saison :
- Variétés hâtives : Environ 2 à 4 mois après le repiquage (donc 3 à 5 mois depuis le semis).
- Variétés de saison : Environ 4 à 6 mois après le repiquage.
- Variétés tardives/d’hiver : Peuvent prendre jusqu’à 6 à 8 mois, voire plus si on compte la période de semis en été pour une récolte hivernale.
Lisez bien les informations sur vos sachets de graines !
- Cela varie énormément selon la variété et la saison :
- Comment éviter que mon chou cabus ne monte en graines prématurément (bolting) ?
- La montée en graines est souvent due à un stress : coup de chaleur soudain (surtout pour les choux de printemps), sécheresse prolongée, repiquage trop tardif, plants ayant subi un froid intense trop tôt dans leur développement.
- Prévention : Choisissez des variétés adaptées à la saison de semis (ne semez pas des variétés de printemps en été). Maintenez un arrosage régulier. Repiquez les plants quand ils ont la bonne taille. Évitez les chocs thermiques importants aux jeunes plants.
- Quels sont les signes d’une carence en nutriments chez le chou cabus ?
- Azote (N) : Croissance ralentie, feuilles pâles, surtout les plus anciennes qui jaunissent complètement et peuvent tomber.
- Phosphore (P) : Feuilles vert foncé tirant sur le pourpre, surtout au revers et par temps froid. Croissance lente.
- Potassium (K) : Bord des feuilles plus âgées qui jaunit puis brunit (nécrose). La pomme peut être moins ferme.
- Magnésium (Mg) : Jaunissement entre les nervures des feuilles anciennes (les nervures restent vertes), formant un motif en V ou des marbrures.
- Solution générale : Un bon apport de compost équilibré à la plantation prévient la plupart des carences. En cours de culture, un engrais organique complet peut être utilisé si une carence est suspectée.
Nous espérons que cette FAQ a répondu à vos dernières interrogations. Le jardinage est un apprentissage continu, alors n’hésitez jamais à chercher des informations et à expérimenter !
À Vous les Beaux Choux Pommés !
Et voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour réussir la culture du chou cabus pommé dans votre potager ! Récapitulons rapidement les clés du succès :
- Choisissez bien vos variétés en fonction de vos envies et de la saison.
- Préparez un sol riche, profond et bien drainé, avec un pH adapté.
- Respectez le calendrier de semis et les distances de plantation.
- Arrosez régulièrement, paillez et fertilisez si besoin.
- Surveillez les maladies et ravageurs, et agissez en prévention avec des méthodes naturelles.
- Récoltez au bon moment et explorez les différentes méthodes de conservation.
N’ayez pas peur de vous lancer ! Cultiver ses propres choux cabus est une expérience enrichissante qui vous apportera beaucoup de satisfaction, de la graine à l’assiette. C’est un légume généreux, délicieux et excellent pour la santé.
Alors, pourquoi ne pas essayer différentes variétés cette année ? Expérimentez, observez, et surtout, prenez du plaisir à jardiner ! Nous vous souhaitons des récoltes abondantes et savoureuses. Bon jardinage !