Figue et figuier – Planter un figuier (Choix, Plantation, Entretien, Récolte)

Le figuier (Ficus carica) : rien que son nom évoque le soleil méditerranéen, la douceur de vivre et, bien sûr, ses fruits délicieux et sucrés : les figues. Cet arbre généreux n’est pas seulement une source de gourmandise, c’est aussi un magnifique arbre décoratif, avec ses grandes feuilles découpées et son port élégant. Et bonne nouvelle : contrairement à ce qu’on pourrait penser, il est capable de s’adapter à de nombreux climats, bien au-delà des rivages de la Méditerranée !

Vous rêvez d’avoir votre propre figuier dans votre jardin ou même sur votre balcon ? Vous vous demandez comment faire pour qu’il pousse bien et vous offre de belles récoltes ? Vous êtes au bon endroit ! Ce guide complet va vous accompagner pas à pas, de A à Z, pour réussir la plantation et l’entretien de votre figuier. Que vous soyez jardinier débutant ou plus expérimenté, préparez vos outils, nous allons tout vous expliquer simplement. C’est parti !

Mes articles sont très complets donc longs ;) Cliquez ici pour aller directement à ce qui vous intéresse. ____ SOMMAIRE DE CETTE PAGE ____ >>>

Tout savoir sur le figuier avant de le planter 

Avant de choisir votre arbre et de creuser le trou, prenons un petit moment pour faire connaissance avec ce personnage fascinant qu’est le figuier.

A. Les caractéristiques du figuier : Un arbre pas comme les autres.

  • Origine et histoire : Le figuier est l’un des plus anciens arbres fruitiers cultivés par l’homme ! On pense qu’il vient du Moyen-Orient et d’Asie Mineure. Il est cultivé depuis des milliers d’années tout autour de la Méditerranée, où il est un symbole de fertilité, d’abondance et de paix. On le retrouve dans de nombreuses légendes et textes anciens. C’est un arbre chargé d’histoire ! 

  • Caractéristiques botaniques : C’est un arbre de la famille des Moracées (comme le mûrier). Ce que nous appelons « fruit » (la figue) n’est pas un fruit au sens botanique classique ! C’est en fait une inflorescence inversée, une sorte de petit sac charnu (appelé sycone) à l’intérieur duquel se trouvent des centaines de toutes petites fleurs. La pollinisation est très particulière et se fait, dans la nature, par un minuscule insecte spécifique, le blastophage (mais rassurez-vous, la plupart des variétés cultivées chez nous n’ont pas besoin de lui pour donner des fruits !).

  • Taille et durée de vie : Un figuier peut devenir un bel arbre, atteignant 3 à 10 mètres de haut et souvent aussi large que haut. Il a une croissance assez rapide les premières années. Et c’est un arbre qui vit longtemps ! Un figuier bien installé peut vivre plusieurs centaines d’années (jusqu’à 300 ans !). Planter un figuier, c’est un geste pour plusieurs générations ! 

  • Feuillage et racines : Ses feuilles sont grandes, épaisses, souvent découpées en 3 ou 5 lobes (un peu comme une main), d’un beau vert profond. Elles tombent en automne (feuillage caduc). Attention à ses racines : elles sont puissantes et peuvent s’étaler loin en surface et en profondeur pour chercher l’eau. C’est un avantage dans les sols secs, mais il faut en tenir compte lors de la plantation pour ne pas qu’elles endommagent les murs, les canalisations ou les terrasses ! Prévoyance est mère de sûreté. 

B. Les différentes variétés de figuiers : Laquelle choisir ?

Il existe des centaines de variétés de figuiers ! Pour bien choisir, il faut d’abord comprendre une différence importante :

  • Figuiers unifères vs bifères : Késako ? 

    • Unifères (qui veut dire « une seule fois ») : Ces figuiers donnent une seule récolte par an, généralement en fin d’été ou en automne (août à octobre selon les variétés et le climat). Les figues se forment sur le bois de l’année.

    • Bifères (qui veut dire « deux fois ») : Ces figuiers sont plus généreux ! Ils donnent deux récoltes par an :

      1. Une première récolte au début de l’été (juin-juillet) sur le bois de l’année précédente. Ces figues sont appelées les figues-fleurs (ou figues d’été). Elles sont souvent plus grosses mais parfois un peu moins sucrées.

      2. Une deuxième récolte en automne (septembre-octobre) sur le bois de l’année en cours. Ce sont les figues d’automne (ou figues secondes).

    • Important : Dans les régions plus froides (au nord de la Loire), les figues-fleurs des variétés bifères ont parfois du mal à mûrir correctement si le printemps est frais. Et la deuxième récolte (figues d’automne) peut être compromise si l’automne arrive trop vite. C’est pourquoi le choix de la variété est crucial selon votre climat !

  • Variétés populaires adaptées à la France :

    • Pour le Nord de la France (ou régions plus froides) : Il faut choisir des variétés résistantes au froid (qui supportent jusqu’à -15°C voire -17°C une fois bien installées) et si possible unifères (pour assurer au moins une récolte) ou bifères dont les figues-fleurs mûrissent bien.

      • ‘Brown Turkey’ (ou ‘Noire de Turquie’, ‘Aubique Noire’) : Bifère. Très résistante au froid (-15°C/-17°C). Donne de belles figues-fleurs violettes en juillet et une deuxième récolte en septembre-octobre. Très productive et fiable. Un excellent choix pour commencer !

      • ‘Ronde de Bordeaux’ : Unifère. Très résistante au froid (-15°C). Donne une abondante récolte de petites figues noires très sucrées et parfumées en août-septembre. Très bonne qualité gustative.

      • ‘Pastilière’ : Unifère (ou parfois un peu bifère). Résistante au froid (-15°C). Gros fruits violets à chair rouge, très sucrés, en août-septembre. Ne nécessite pas de pollinisation.

      • ‘Madeleine des Deux Saisons’ : Bifère. Résistante (-15°C). Bonne production de figues-fleurs dorées en juillet et de figues d’automne.

    • Pour le Sud de la France (climat méditerranéen) : Le choix est plus vaste ! Vous pouvez cultiver les variétés précédentes, mais aussi des variétés plus « classiques » du Sud, souvent bifères et très savoureuses.

      • ‘Marseillaise’ (ou ‘Figue de Marseille’, ‘Blanquette’) : Unifère (parfois un peu bifère). Petites figues vertes à maturité, très sucrées et parfumées. Idéale pour le séchage. Très adaptée au climat sec.

      • ‘Violette de Solliès’ (ou ‘Bourjassotte Noire’, ‘Parisienne’) : Unifère (tardive : septembre-octobre). Grosse figue violette presque noire, aplatie, à chair rouge foncé, très sucrée et parfumée. C’est la fameuse figue AOP de Solliès-Pont. Un délice ! 

      • ‘Col de Dame’ (Blanche ou Grise) : Unifère (tardive). Figues en forme de poire, très sucrées, peau fine. Excellente qualité. Demande beaucoup de chaleur.

      • ‘Goutte d’Or’ (ou ‘Dorée’) : Bifère. Grosses figues-fleurs jaunes dorées en juillet, et figues d’automne. Chair juteuse et sucrée.

  • Critères de choix pour VOTRE jardin :

    1. Votre climat : C’est le plus important ! Choisissez une variété dont la résistance au froid est adaptée à votre région.

    2. Unifère ou bifère : Préférez les unifères ou les bifères fiables en figues-fleurs si vous êtes au Nord. Au Sud, vous avez plus de choix.

    3. Le goût et l’usage : Pour manger frais ? Pour sécher ? Pour les confitures ? Renseignez-vous sur les qualités gustatives de chaque variété.

    4. La place : Certains figuiers ont un développement plus important que d’autres.

    5. La pollinisation : Rassurez-vous, presque toutes les variétés vendues en France sont auto-fertiles (elles n’ont pas besoin d’une autre variété ou du fameux blastophage pour donner des fruits). On dit qu’elles sont parthénocarpiques.

N’hésitez pas à demander conseil à un pépiniériste local, il connaîtra les variétés les mieux adaptées à votre terroir.

C. Production et rendement du figuier : Quand et combien ?

  • Premiers fruits : Soyez un peu patient ! Un jeune figuier commence généralement à donner quelques fruits 3 à 5 ans après la plantation. La production augmente ensuite progressivement d’année en année.

  • Rendement : C’est très variable ! Un figuier adulte bien installé dans de bonnes conditions peut produire de 10 à plus de 50 kg de figues par an, voire beaucoup plus pour les très vieux arbres ! Cela dépend de la variété, de l’âge, du climat, de la taille…

  • Les deux récoltes (pour les bifères) : Rappelons la différence :

    • Figues-fleurs : Se forment à l’aisselle des feuilles sur les rameaux de l’année précédente. Elles passent l’hiver sous forme de petits bourgeons et grossissent au printemps pour mûrir en juin-juillet.

    • Figues d’automne : Se forment à l’aisselle des feuilles sur les rameaux de l’année en cours. Elles apparaissent au printemps/été et mûrissent d’août à octobre.

plantation figuier

Choisir l’emplacement idéal pour votre figuier 

Le figuier n’est pas trop difficile, mais pour qu’il donne le meilleur de lui-même, il faut lui trouver la place parfaite !

A. Exigences climatiques et d’exposition : Soleil, soleil, soleil !

  • Ensoleillement MAXIMUM : C’est la règle d’or ! Le figuier a besoin d’un emplacement très ensoleillé, recevant au moins 8 heures de soleil direct par jour en été. Plus il a de soleil, plus ses fruits seront sucrés et abondants. Évitez absolument l’ombre ou la mi-ombre. 

  • Résistance au froid : On l’a vu, elle dépend de la variété. Les plus résistantes peuvent supporter des températures descendant jusqu’à -15°C ou -17°C une fois que l’arbre est bien établi (âgé de plusieurs années). Les jeunes figuiers sont toujours plus sensibles au gel. Dans les régions froides, le choix d’une variété résistante est primordial.

  • L’astuce du mur : Pour gagner quelques degrés et le protéger des vents froids, planter votre figuier contre un mur exposé au Sud ou au Sud-Ouest est une excellente idée, surtout dans les régions limites pour sa culture. Le mur accumule la chaleur la journée et la restitue la nuit, créant un microclimat plus favorable. C’est idéal pour les variétés un peu plus frileuses ou pour assurer la maturation des figues d’automne.

B. Qualité du sol et drainage : Il n’est pas si difficile !

Bonne nouvelle : le figuier est très adaptable côté sol !

  • Types de sols préférés : Il aime bien les sols légers, profonds, et surtout BIEN DRAINÉS. Il apprécie les sols calcaires (contrairement à beaucoup d’autres fruitiers !).

  • Adaptabilité : Mais il est très tolérant ! Il peut très bien pousser dans des sols pauvres, caillouteux, sablonneux, et même un peu argileux s’ils ne retiennent pas l’eau en excès.

  • Le point crucial : LE DRAINAGE ! Ce qu’il déteste par-dessus tout, c’est d’avoir les pieds dans l’eau stagnante, surtout en hiver. Un sol mal drainé peut entraîner la pourriture des racines. C’est souvent la cause principale d’échec.

  • Comment améliorer le drainage si votre sol est lourd (argileux) ?

    • Au fond du trou de plantation, mettez une bonne couche (10-15 cm) de matériaux drainants : graviers, billes d’argile, tuiles cassées…

    • Mélangez du sable grossier ou du compost bien mûr à la terre que vous remettrez dans le trou pour l’alléger.

    • Envisagez de planter sur une petite butte pour que la base de l’arbre ne soit jamais dans l’eau.

C. Distance de plantation appropriée : Voyez large !

Le figuier prend de l’ampleur avec l’âge. Pensez-y dès la plantation !

  • Entre deux figuiers : Laissez au minimum 4 à 5 mètres d’espace libre entre chaque arbre pour qu’ils aient assez de lumière et de place pour se développer.

  • Par rapport aux constructions : C’est très important à cause de ses racines puissantes ! Plantez votre figuier à au moins 5 mètres d’un mur de maison, d’une terrasse, et idéalement 8 à 10 mètres des canalisations (eau, égouts…) pour éviter tout problème à long terme. Mieux vaut prévenir ! 

  • Cohabitation : Le figuier s’entend bien avec d’autres plantes méditerranéennes qui aiment le soleil et les sols drainés : lavande, romarin, thym, santoline… Vous pouvez planter ces couvre-sols à son pied (en laissant un peu d’espace autour du tronc).

planter un figuier

Quand planter un figuier ? Le bon moment fait la différence

Le choix de la période de plantation dépend surtout de votre climat.

A. Périodes optimales selon les régions : Automne ou Printemps ?

  • Plantation d’automne (Octobre-Novembre) : IDÉALE pour les régions du Sud et climats doux. 

    • Avantages : La terre est encore chaude, les pluies d’automne aident à l’arrosage. L’arbre a tout l’hiver pour bien installer ses racines tranquillement, avant le réveil du printemps et les chaleurs de l’été. C’est la garantie d’une meilleure reprise.

    • Conditions : À faire avant les premières fortes gelées.

  • Plantation de printemps (Mars-Avril) : RECOMMANDÉE pour les régions plus froides ou en montagne. 

    • Avantages : On évite les risques de fortes gelées sur un jeune arbre fraîchement planté. L’arbre profite de la saison de croissance pour s’installer.

    • Conditions : À faire après les dernières fortes gelées, quand le sol commence à se réchauffer.

    • Inconvénient : Il faudra être très vigilant sur l’arrosage pendant le premier été, car l’arbre n’aura pas eu tout l’hiver pour développer ses racines. 

B. Précautions selon les saisons : Quelques règles simples.

  • Évitez les extrêmes : Ne plantez jamais pendant une période de gel intense, ni pendant une période de forte chaleur ou de sécheresse estivale.

  • Arrosage : Adaptez l’arrosage juste après la plantation : copieux dans tous les cas, mais surveillez plus attentivement au printemps et en été.

  • Préparation du sol : L’idéal est de préparer le trou quelques semaines à l’avance pour laisser la terre s’aérer.

Comment planter un figuier en pleine terre – Guide étape par étape 

Ça y est, vous avez choisi votre figuier, trouvé l’emplacement parfait, et c’est le bon moment ? Alors, à vos pelles ! Voici comment faire, étape par étape.

A. Préparation du sol et du trou de plantation : Un nid douillet.

  1. Creusez un trou large et profond : Voyez plus grand que la motte de votre figuier ! Un trou d’au moins 50 à 80 cm de côté et de profondeur est recommandé. Plus le trou est grand, plus la terre autour sera meuble et facile à explorer pour les jeunes racines.

  2. Ameublissez le fond : Avec une fourche-bêche, décompactez bien la terre au fond du trou, sans la retourner.

  3. Améliorez la terre : Mettez la terre sortie du trou de côté. Si elle est pauvre, mélangez-la avec du compost bien mûr ou du terreau de plantation. Si elle est lourde, ajoutez un peu de sable grossier. N’ajoutez pas d’engrais chimique à ce stade.

  4. Couche de drainage (si sol lourd) : Si votre sol a tendance à retenir l’eau, c’est le moment de mettre une couche de 10-15 cm de graviers, billes d’argile ou pouzzolane au fond du trou.

B. Technique de plantation détaillée : Le geste précis.

  1. Préparation de l’arbre :

    • Si votre figuier est en conteneur (pot) : Sortez-le délicatement du pot. Regardez les racines : si elles tournent en rond au fond (chignon), démêlez-les doucement avec vos doigts ou griffez légèrement la motte pour les encourager à explorer la nouvelle terre. Si la motte est sèche, faites-la tremper dans un seau d’eau quelques minutes.

    • Si votre figuier est en racines nues (plus rare, souvent à l’automne) : Taillez légèrement l’extrémité des plus grosses racines abîmées. Vous pouvez « praliner » les racines (les tremper dans une boue d’argile, d’eau et de compost) pour favoriser la reprise.

  2. Positionnement dans le trou : ATTENTION AU COLLET ! C’est l’étape la plus importante !

    • Mettez un peu de terre améliorée au fond du trou pour former un petit monticule.

    • Placez votre figuier bien droit au centre.

    • Vérifiez très attentivement le niveau du collet. Le collet, c’est la base du tronc, juste à la limite entre les racines et la partie aérienne. Il doit se trouver exactement au niveau du sol fini, voire 1 ou 2 cm au-dessus (pour anticiper un léger tassement). Utilisez une planche ou le manche de votre outil posé en travers du trou pour vérifier. Ne l’enterrez surtout pas ! Un collet enterré est la porte ouverte aux maladies et au pourrissement. C’est l’erreur la plus fréquente ! ⚠️

  3. Remplissage du trou :

    • Remettez la terre améliorée tout autour des racines ou de la motte.

    • Tassez légèrement avec les mains ou les pieds au fur et à mesure pour bien mettre la terre en contact avec les racines et éviter les poches d’air. Ne compactez pas trop fort, la terre doit rester aérée.

    • Finissez de remplir le trou.

C. Premiers soins après la plantation : Pour un bon départ.

  1. Arrosage COPIEUX : Indispensable ! Versez immédiatement au moins 15 à 20 litres d’eau (deux grands arrosoirs) au pied de l’arbre, même s’il pleut. Cela permet de bien tasser la terre autour des racines et d’assurer une bonne hydratation. 

  2. Cuvette d’arrosage : Avec la terre restante, formez un bourrelet tout autour du pied (à 30-40 cm du tronc) pour créer une cuvette qui retiendra l’eau lors des prochains arrosages. 

  3. Paillage protecteur : Installez une bonne couche (10-15 cm) de paillis (paille, feuilles mortes, BRF, écorces…) sur toute la surface de la cuvette, en laissant un petit espace libre autour du tronc. Le paillage maintiendra l’humidité, limitera les mauvaises herbes et protégera les racines du froid ou du chaud. 

  4. Taille légère (facultatif mais recommandé) : Pour équilibrer la partie aérienne avec le système racinaire qui a été un peu perturbé, vous pouvez tailler légèrement (d’un tiers environ) l’extrémité des rameaux principaux. Cela favorise la reprise et l’émission de nouvelles pousses.

bouture figuier

Culture du figuier en pot ou en bac

Pas de jardin ? Ou vous vivez dans une région très froide ? La culture en pot est une excellente alternative !

A. Avantages et contraintes : Le pour et le contre.

  • Avantages :

    • Parfait pour les petits espaces : balcons, terrasses, petites cours.

    • Permet de contrôler la taille de l’arbre plus facilement.

    • Surtout, permet de rentrer le pot à l’abri du gel pendant l’hiver dans les régions froides.

  • Contraintes :

    • La croissance et la production de fruits seront limitées par la taille du pot.

    • Demande plus de soins : arrosage beaucoup plus fréquent, fertilisation régulière, rempotage périodique.

B. Choix du contenant : La bonne taille et la bonne matière.

  • Dimensions : Voyez GRAND dès le départ ! Un pot d’au moins 40 à 50 cm de diamètre et de profondeur est un minimum pour commencer. Prévoyez de rempoter dans un pot encore plus grand au fur et à mesure de la croissance.

  • Matériaux : La terre cuite est idéale car elle est poreuse et laisse respirer les racines (mais elle sèche plus vite et est lourde). Le bois (bac type orangerie) est aussi une bonne option. Évitez les pots en plastique noir qui surchauffent au soleil.

  • Drainage IMPÉRATIF : Assurez-vous que le pot a plusieurs gros trous au fond pour que l’eau puisse s’écouler librement. Pas de trou = racines pourries garanties !

C. Technique de plantation en pot : Un substrat adapté.

  1. Drainage au fond : Placez une bonne couche (5-10 cm) de billes d’argile, gravier ou tessons de pot au fond du pot pour assurer un drainage parfait. Vous pouvez mettre un feutre géotextile par-dessus pour éviter que le terreau ne se mélange.

  2. Substrat idéal : Préparez un mélange riche mais drainant : par exemple, 1/3 de bonne terre de jardin (si non calcaire), 1/3 de terreau de plantation de qualité, et 1/3 de compost bien mûr, auquel vous pouvez ajouter un peu de sable grossier ou de perlite pour améliorer encore le drainage.

  3. Mise en pot : Suivez les mêmes étapes que pour la plantation en pleine terre (préparation de la motte, attention au niveau du collet !), en remplissant le pot avec votre mélange de terreau. Laissez quelques centimètres de libre en haut du pot pour faciliter l’arrosage.

  4. Arrosage et paillage : Arrosez copieusement après la plantation. Paillez la surface du pot pour limiter l’évaporation.

  5. Rempotage : Votre figuier en pot aura besoin d’être rempoté dans un pot légèrement plus grand tous les 2 à 3 ans, au printemps. Quand il sera dans son pot définitif (le plus grand possible), vous pourrez vous contenter de surfacer : enlevez les premiers centimètres de vieux terreau chaque printemps et remplacez-les par du compost frais.

D. Entretien spécifique du figuier en pot : Plus d’attention !

  • Arrosage : BEAUCOUP plus fréquent qu’en pleine terre ! Le terreau en pot sèche très vite, surtout en été. Vérifiez l’humidité de la terre régulièrement (enfoncez votre doigt). Arrosez dès que les premiers centimètres sont secs. Videz la soucoupe après l’arrosage pour ne pas laisser les racines baigner dans l’eau.

  • Fertilisation : Indispensable ! La terre en pot s’épuise vite. Apportez un engrais spécial fruitiers (liquide ou granulés à libération lente), riche en potasse (K), pendant toute la période de croissance (d’avril à août), en suivant les instructions sur l’emballage. Un apport de compost en surfaçage au printemps est aussi bénéfique.

  • Hivernage (en zone froide) : Dès que les températures menacent de descendre en dessous de -5°C / -7°C (selon la résistance de votre variété), il faut rentrer votre figuier en pot. Trouvez-lui un endroit hors gel, frais (entre 0°C et 10°C idéalement) et peu lumineux (garage, cave, cellier, véranda non chauffée…). Il va perdre ses feuilles, c’est normal. Réduisez très fortement l’arrosage pendant l’hiver (juste assez pour que la motte ne se dessèche pas complètement, environ 1 fois par mois). Ressortez-le progressivement au printemps après les dernières gelées.

bouturer un figuier

Entretien et soins du figuier après la plantation (en pleine terre) 

Votre figuier est bien planté ? Quelques soins réguliers les premières années assureront sa bonne croissance.

A. Arrosage du figuier : De moins en moins besoin avec l’âge.

  • Jeunes figuiers (1ère à 3ème année) : Ils ont besoin d’un arrosage suivi, surtout pendant les périodes sèches de l’été. Arrosez copieusement (15-20 litres) une fois par semaine s’il ne pleut pas, toujours au pied.

  • Figuiers adultes (bien établis) : Le figuier est réputé résistant à la sécheresse une fois que ses racines sont bien développées. Dans la plupart des régions, il peut se passer d’arrosage. Cependant, en cas de sécheresse prolongée et intense, surtout au moment où les fruits grossissent, un bon arrosage de temps en temps peut éviter que les figues ne tombent prématurément et améliorer leur calibre.

  • Techniques : La cuvette d’arrosage est efficace les premières années. Le goutte-à-goutte est idéal pour un arrosage régulier et économique en eau.

B. Fertilisation : Il n’est pas très gourmand.

Contrairement aux courges, le figuier n’a pas besoin de beaucoup d’engrais, surtout s’il est planté dans un sol correct. Un excès d’azote favorise le feuillage au détriment des fruits.

  • Apport principal : Un peu de compost bien mûr ou de fumier très décomposé étalé au pied de l’arbre au printemps (en l’incorporant légèrement par griffage) est généralement suffisant.

  • Fréquence : Tous les ans ou tous les deux ans selon la richesse de votre sol.

C. Protection hivernale (selon les régions) : Un manteau pour l’hiver. 

Dans les régions où les hivers sont froids (températures descendant régulièrement en dessous de -10°C), une protection est nécessaire, surtout pour les jeunes figuiers (les 3-4 premières années).

  • Paillage du pied : C’est la base ! Avant les grands froids, étalez une couche très épaisse (20-30 cm) de paillis protecteur (paille, feuilles mortes, fougères sèches…) tout autour du pied, sur un large diamètre. Cela protège les racines et la base du tronc du gel.

  • Voile d’hivernage : Vous pouvez emballer le tronc et les branches principales avec plusieurs couches de voile d’hivernage. Regroupez les branches ensemble si possible avant d’emballer. Fixez bien le voile pour qu’il ne s’envole pas. Enlevez cette protection au printemps dès que les grands froids sont passés (pour laisser l’air circuler).

  • Buttage : Pour les très jeunes plants, on peut aussi ramener de la terre à la base du tronc (former une « butte ») pour protéger le point de greffe ou les bourgeons de base.

Un figuier adulte et bien installé dans une variété résistante n’aura généralement plus besoin de protection, sauf hiver exceptionnellement rigoureux.

La taille du figuier : Faut-il tailler ? Quand et comment ? 

La taille du figuier n’est pas obligatoire comme pour un pommier, mais elle peut être utile.

A. Objectifs de la taille : Pourquoi tailler ?

  • Former les jeunes arbres pour leur donner une structure solide.

  • Contrôler un peu sa croissance (même si c’est difficile de garder un figuier petit !).

  • Améliorer la production et la qualité des fruits en laissant pénétrer la lumière au cœur de l’arbre.

  • Supprimer le bois mort, malade ou qui se croise.

  • Faciliter la récolte.

B. Taille de formation (Jeunes figuiers – 3/4 premières années) :

  • Quand commencer ? L’année suivant la plantation, en fin d’hiver.

  • Objectif : Établir la future charpente de l’arbre. On vise souvent une forme en gobelet (tronc court, 3 à 5 branches principales qui partent en V) ou une forme plus libre mais équilibrée.

  • Comment :

    • Supprimez les branches qui partent trop bas sur le tronc.

    • Sélectionnez 3 à 5 belles branches bien réparties autour du tronc pour former la charpente. Raccourcissez-les un peu si elles sont très longues pour les encourager à se ramifier.

    • Supprimez les autres branches qui partent du tronc ou qui concurrencent les charpentières choisies.

  • Erreurs à éviter : Tailler trop sévèrement un jeune arbre, laisser trop de branches partir du même point.

C. Taille d’entretien annuelle (Figuiers adultes) :

  • Période idéale : Fin d’hiver / tout début de printemps (février-mars), juste avant le démarrage de la végétation. Évitez de tailler plus tard car la sève qui s’écoule (« lait » de figuier, irritant !) épuise l’arbre.

  • Que tailler ? C’est une taille légère :

    • Supprimez le bois mort, sec ou malade.

    • Enlevez les branches qui se croisent ou se frottent.

    • Coupez les branches qui poussent vers l’intérieur de l’arbre.

    • Éclaircissez un peu le centre de la couronne pour laisser passer l’air et la lumière. C’est important pour la maturation des fruits.

    • Supprimez les rejets qui partent du pied (sauf si vous voulez former une cépée).

  • Important pour les variétés bifères : Ne taillez pas trop court les rameaux de l’année précédente, car ce sont eux qui portent les figues-fleurs ! La taille d’entretien se concentre plus sur l’aération et le bois mort.

D. Cas particulier : La taille des vieux figuiers.

Si vous avez un vieux figuier qui devient trop grand ou qui produit moins, vous pouvez le rajeunir.

  • Technique : On peut pratiquer une taille plus sévère, en rabattant fortement les vieilles branches pour stimuler l’apparition de nouvelles pousses vigoureuses à la base.

  • Conséquences : Attention, une taille drastique supprimera la récolte pendant 1 ou 2 ans, le temps que les nouvelles branches se forment et deviennent productives.

  • Soins après : Bien nourrir l’arbre après une taille sévère pour l’aider à repartir.

taille du figuier

Maladies et ravageurs du figuier : Restez vigilant ! 

Le figuier est plutôt résistant, mais quelques soucis peuvent survenir.

A. Principales maladies (souvent liées à l’humidité) :

  • Chancre du figuier : Maladie causée par un champignon qui provoque des taches brunâtres enfoncées sur les branches et le tronc, avec parfois des écoulements gommeux. Peut faire dépérir des branches. Traitement : Couper et brûler les parties atteintes bien en dessous du chancre. Désinfecter les outils. Une application de bouillie bordelaise après la taille peut aider en prévention.

  • Pourriture des racines : Due à un excès d’eau dans le sol (mauvais drainage). Les feuilles jaunissent, flétrissent, l’arbre dépérit. Pas de traitement curatif. La prévention (choix du site, drainage) est essentielle.

  • Fumagine : Ce n’est pas une maladie directe du figuier, mais un champignon noir qui se développe sur le miellat laissé par des insectes piqueurs (cochenilles, psylles). Ça rend les feuilles noires et collantes. Solution : Lutter contre les insectes responsables (voir ci-dessous). Nettoyer les feuilles avec de l’eau savonneuse (savon noir).

B. Ravageurs courants :

  • Teigne du figuier (Mouche de la figue) : Petit papillon dont la larve (un ver) se développe à l’intérieur de la figue, la rendant véreuse et impropre à la consommation. Les figues attaquées tombent souvent prématurément. Lutte : Ramasser et détruire toutes les figues tombées au sol. Des pièges à phéromones peuvent aider à limiter les populations. Pas de traitement chimique efficace autorisé pour les particuliers.

  • Psylle du figuier : Minuscule insecte piqueur qui provoque le dessèchement et la déformation des jeunes feuilles et laisse du miellat collant (qui attire la fumagine). Lutte : Favoriser les prédateurs naturels (chrysopes…). Pulvérisations d’eau savonneuse (savon noir) si l’attaque est forte.

  • Cochenilles : Petits insectes immobiles qui se fixent sur les branches ou sous les feuilles, formant des carapaces (brunes, blanches, cotonneuses…). Elles affaiblissent l’arbre en suçant la sève et produisent du miellat. Lutte : Brosser les branches en hiver avec une brosse dure. Traiter en hiver avec une huile blanche (huile de paraffine) pour asphyxier les formes hivernantes. Au printemps/été, utiliser du savon noir ou de l’alcool à 70° (localement avec un coton-tige). Favoriser les coccinelles prédatrices.

C. Méthodes de lutte préventive et biologique : La meilleure approche !

  • Favorisez les auxiliaires : Coccinelles, chrysopes, syrphes… sont vos alliés contre pucerons, psylles et cochenilles. Créez un jardin accueillant pour eux (diversité végétale, pas de pesticides…).

  • Traitements préventifs : Une pulvérisation de bouillie bordelaise à la chute des feuilles en automne, et une autre juste avant le débourrement (ouverture des bourgeons) au printemps, peut aider à prévenir certaines maladies fongiques. À utiliser avec modération.

  • Bonnes pratiques : Un arbre bien nourri (sans excès), bien arrosé (sans excès), bien aéré (grâce à la taille) et planté dans un sol bien drainé sera naturellement plus résistant !

Récolte et conservation des figues : Le moment tant attendu ! 

Enfin la récompense ! Comment savoir quand cueillir et comment profiter de vos figues ?

A. Reconnaître une figue mûre : L’art de l’observation.

Une figue ne mûrit plus une fois cueillie, il est donc essentiel de la récolter au bon moment !

  • Signes visuels : La couleur doit être typique de la variété (violette, noire, verte, jaune…). La peau peut se fendiller légèrement près de « l’œil » (le petit trou à l’opposé de la queue). La figue pend un peu sur sa tige.

  • Signe tactile : Elle doit être molle au toucher. Pressez-la très délicatement : elle doit céder légèrement sous le doigt. Si elle est dure, elle n’est pas mûre. Si elle est très molle, elle est peut-être trop mûre (ou attaquée).

  • La petite goutte : Parfois, une petite goutte de suc perle au niveau de l’œil, c’est souvent signe de maturité parfaite !

  • Calendrier :

    • Figues-fleurs (bifères) : Juin-Juillet.

    • Figues d’automne (unifères et bifères) : D’Août à Octobre, selon les variétés et le climat.

B. Techniques de récolte : Avec douceur.

  • Fréquence : Une fois la saison commencée, passez tous les 1 ou 2 jours pour cueillir les figues mûres, car elles mûrissent très vite !

  • Méthode : Saisissez délicatement la figue par son pédoncule (la queue) et faites-la tourner ou tirez doucement. Elle doit se détacher facilement. Si elle résiste, elle n’est probablement pas assez mûre. Essayez de garder un petit bout de queue attaché.

  • Précautions : Manipulez les figues avec extrême délicatesse, elles sont très fragiles ! Posez-les délicatement dans un panier peu profond, sans les tasser. Portez des gants si vous êtes sensible : le « lait » blanc (latex) qui s’écoule des tiges coupées peut être irritant pour la peau.

C. Conservation et utilisation des figues : Fraîches ou transformées.

  • Conservation des figues fraîches : Très limitée ! Elles sont meilleures dégustées juste après la cueillette. Vous pouvez les garder 2 à 3 jours maximum au réfrigérateur, dans une boîte hermétique ou sur une assiette recouverte de film.

  • Pour les conserver plus longtemps :

    • Séchage : C’est la méthode traditionnelle. Coupez les figues en deux ou laissez-les entières si elles sont petites. Faites-les sécher au soleil pendant plusieurs jours (rentrez-les la nuit), au déshydrateur, ou au four à très basse température (50-60°C) pendant de longues heures, porte entrouverte. Les figues séchées se conservent des mois dans une boîte hermétique.

    • Confitures, Chutneys, Compotes : Un délice pour accompagner fromages, viandes, ou simplement sur des tartines.

    • Congélation : Lavez, séchez et congelez les figues entières ou coupées. Elles seront un peu molles à la décongélation, idéales pour les compotes ou les clafoutis.

    • Figues au sirop, à l’alcool…

  • Recettes : Les figues fraîches sont délicieuses nature, avec du fromage de chèvre, du jambon cru, en salade, rôties au four avec du miel et du romarin… Les possibilités sont infinies !

tailler des figuiers

Solutions aux problèmes courants : Que faire si…?

Quelques soucis fréquents et leurs solutions.

A. Mon figuier ne produit pas de fruits ! Pourquoi ?

  • Trop jeune ? Il faut attendre 3 à 5 ans. Patience !

  • Problème de variété ? Avez-vous choisi une variété adaptée à votre climat ? Une variété bifère dans le Nord peut ne donner que des figues-fleurs (si le printemps est bon) ou rien du tout si le froid abîme les bourgeons.

  • Manque de soleil ? L’emplacement est-il assez ensoleillé ? (minimum 8h/jour).

  • Gelées tardives ? Ont-elles détruit les bourgeons des figues-fleurs ?

  • Excès d’azote ? Trop d’engrais = beaucoup de feuilles, peu de fruits. Calmez la fertilisation.

  • Taille trop sévère ? Avez-vous supprimé le bois qui devait porter les fruits ?

B. Les figues tombent avant d’être mûres !

  • Stress hydrique : C’est la cause la plus fréquente ! Soit un manque d’eau pendant une période sèche (arrosez !), soit au contraire un excès d’eau soudain après une sécheresse (le fruit gonfle trop vite et tombe). Essayez de maintenir une humidité plus régulière (paillage, arrosage régulier si besoin).

  • Manque de chaleur : Si l’été est frais, la maturation peut être difficile.

  • Attaque de la mouche de la figue ? Examinez les fruits tombés pour voir s’ils sont véreux.

C. Les feuilles jaunissent ou se déforment.

  • Jaunissement uniforme : Peut être un manque d’eau ou au contraire un excès (racines asphyxiées). Vérifiez l’humidité du sol. Peut aussi être un manque général de nutriments (apportez du compost).

  • Jaunissement entre les nervures (qui restent vertes) : C’est une chlorose, souvent due à un manque de fer. Rare sur figuier car il aime le calcaire, mais possible en sol très particulier ou en pot avec un substrat inadapté.

  • Feuilles déformées, collantes : Présence de psylles ou de pucerons. Traitez naturellement (savon noir…).

taille figuier

Méthodes de multiplication du figuier : Un figuier en donne d’autres !

Envie d’avoir plus de figuiers ou d’en offrir ? C’est facile à multiplier !

A. Bouturage : La méthode la plus simple et courante.

  • Quand ? Deux périodes possibles :

    • En hiver (bouture de bois sec) : Prélevez des rameaux de l’année précédente (diamètre d’un crayon) de 20-30 cm de long.

    • En été (bouture semi-aoûtée) : Prélevez des extrémités de rameaux de l’année, de 15-20 cm, dont la base commence à durcir (août).

  • Comment ?

    1. Coupez juste sous un nœud (point d’attache d’une feuille).

    2. Supprimez les feuilles du bas (gardez-en 2 ou 3 en haut pour les boutures d’été).

    3. Vous pouvez tremper la base dans de l’hormone de bouturage (facultatif).

    4. Plantez les boutures (en enterrant les 2/3) dans des pots remplis d’un mélange léger et drainant (terreau + sable).

    5. Arrosez, couvrez d’un plastique transparent ou d’une bouteille coupée (bouturage « à l’étouffée ») pour maintenir l’humidité. Placez à la lumière mais sans soleil direct.

  • Soins : Maintenez humide. L’enracinement prend quelques semaines à plusieurs mois. Rempotez quand les racines sont bien développées.

B. Marcottage : Pour un succès presque garanti.

  • Principe : On fait développer des racines sur une branche avant de la séparer de la plante mère.

  • Comment (Marcottage aérien) : Choisissez une branche souple. Entaillez légèrement l’écorce sur quelques centimètres. Entourez cette zone avec un manchon de terreau humide (ou de sphaigne), maintenu par un film plastique bien fermé en haut et en bas. Des racines vont se développer dans le manchon. Quand elles sont nombreuses (plusieurs mois après), coupez la branche juste en dessous des racines et plantez votre nouveau figuier.

  • Comment (Marcottage par couchage) : Si une branche basse est assez souple, courbez-la jusqu’au sol, enterrez une portion de la tige (après l’avoir un peu incisée), en laissant l’extrémité ressortir. Maintenez-la en place avec un crochet. Des racines se formeront sur la partie enterrée. Séparez du pied mère l’année suivante.

C. Autres méthodes :

  • Division de souche : Si votre figuier forme une touffe (cépée), vous pouvez séparer des rejets avec leurs racines en hiver.

  • Drageonnage : Récupérer les rejets (drageons) qui poussent parfois à distance du pied mère, avec leurs racines.

  • Greffe : Possible mais moins courante pour les amateurs.

Tailler un figuier

Questions fréquentes sur le figuier (FAQ) 

À quel âge un figuier commence-t-il à produire ?
Comme on l’a dit, il faut généralement compter 3 à 5 ans après la plantation pour voir les premiers fruits sur un jeune figuier acheté en pépinière (qui est souvent déjà âgé de 2-3 ans). La patience est une vertu du jardinier !

Est-il possible de cultiver un figuier dans toutes les régions de France ?
Oui, quasiment ! Le secret est de choisir une variété adaptée (résistante au froid comme ‘Brown Turkey’ ou ‘Ronde de Bordeaux’ pour le Nord) et de lui offrir l’emplacement le plus chaud et ensoleillé possible (idéalement contre un mur au sud). Une protection hivernale sera nécessaire les premières années dans les régions les plus froides. La culture en pot est aussi une excellente solution pour pouvoir le rentrer l’hiver.

Le figuier est-il toxique ?
Le fruit, la figue, est délicieux et non toxique ! Par contre, la sève blanche (latex) qui s’écoule quand on coupe une branche ou une feuille est irritante pour la peau et les muqueuses chez certaines personnes. Elle peut provoquer des rougeurs, des démangeaisons, voire des brûlures légères, surtout si on s’expose au soleil après contact. Il est donc conseillé de porter des gants et des manches longues lors de la taille ou de la récolte si vous avez la peau sensible. En cas de contact, rincez abondamment à l’eau froide.

Lancez-vous et savourez ! 

Planter un figuier, c’est bien plus que planter un simple arbre fruitier. C’est inviter un peu de Méditerranée, d’histoire et de gourmandise dans son jardin ! Vous avez maintenant toutes les informations nécessaires pour réussir :

  • Choisissez la bonne variété pour votre climat et vos envies.

  • Offrez-lui du soleil, un sol bien drainé et de l’espace.

  • Plantez-le au bon moment et avec soin (attention au collet !).

  • Arrosez bien les premières années et paillez généreusement.

  • Taillez légèrement pour l’aérer.

  • Protégez-le du froid si nécessaire.

  • Et surtout, soyez patient et observez-le !

Cultiver un figuier est une aventure gratifiante. La récompense viendra avec les premières récoltes de ces fruits si particuliers et savoureux. Quelle satisfaction de pouvoir dire : « Ces figues, c’est moi qui les ai faites pousser ! ».

Alors, n’hésitez plus ! Trouvez une petite place au soleil pour cet arbre généreux et lancez-vous. Vous verrez, le figuier vous le rendra bien ! Bon jardinage et futures délicieuses dégustations ! 

 

 




 

 

 

 

 

 

 

Culture du figuier aujourd’hui :




Bouture du figuier aujourd’hui :